121e régiment du train

(Redirigé depuis 121e regiment du train)

Le 121e régiment du train est un régiment de l'Armée de terre française, basé à Montlhéry (Essonne)[1]. Il est l'héritier du 121e escadron du train automobile créé le à Mayence, à partir des sections du service automobile de l'Armée[2].

121e régiment du train
Image illustrative de l’article 121e régiment du train
Insigne du régiment.

Création 1er octobre 1920 à Mayence
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type régiment du train
Rôle transport logistique
Effectif 1 000 hommes et femmes
Fait partie de Brigade logistique
Composée de ECL,ET,ER,ECE1,ECE2; ECE3,ET6
Garnison Camp d'exercice de Linas-Montlhéry
Ancienne dénomination 523e régiment du train
Surnom régiment de Mayence - régiment Grande Guerre
Couleurs Vert et blanc
Devise transporte et combats
Mascotte La Semeuse
Inscriptions
sur l’emblème
Grande Guerre 1914-1918
Anniversaire 26 mars : Fête du train
21 août : Saint Christophe
Guerres Seconde Guerre mondiale
Guerres de Yougoslavie
Crise politico-militaire en Côte d'Ivoire
Conflit israélo-libanais de 2006
Guerre d'Afghanistan (depuis 2001)
Guerre du Mali
Troisième guerre civile centrafricaine
Décorations Service automobile 14-18
Commandant Colonel Matthieu Chastaing

Historique du régiment

modifier
Officiels français devant un camion du 121e escadron du train, à Düsseldorf en 1923.

Le 121e escadron du train automobile est créé le , à Mayence, à partir des sections du service automobile de l'Armée, dont ont fait partie les prestigieux "Taxis de la Marne". Ces sections avaient pour but le transport de ravitaillement, la montée des troupes en première lignes et l'évacuation des blessées depuis les postes de secours régimentaires. Elles ont été engagées en 1915 en Artois et en Champagne sur la "Voie sacrée". En 1916, dans la Bataille de la Somme, et dans la Bataille de l'Aisne en 1918.

Le régiment doit donc à partir de 1920 être au service des troupes d'occupation de la Rhénanie. L'escadron comprend donc 16 compagnies répartie en 5 compagnies de service des États-majors, 4 compagnies de Parc qui assurent la réparation des véhicules, 5 compagnies de transport qui assurent le ravitaillement et le transport des unités ainsi qu'une compagnie de triage et une unité d'instruction pour les indochinois qui formeront une compagnie de transport. Ainsi le 121e escadron du train automobile comprend 3 120 hommes et 2 200 véhicules.

Après l’évacuation de la Rhénanie, le 121e escadron automobile de l’Armée du Rhin est dissous le et donne naissance au 121e escadron automobile de réserve générale qui conserve la "semeuse" comme insigne. Le 121e E.A.R.G. prend garnison à Lure (Haute-Saône), il participe donc à l'évacuation des troupes de la Rhénanie ainsi qu'aux chantiers de la ligne Maginot. Les véhicules utilisés par l'escadron sont des motocyclettes Gnome et Rhône, des véhicules de liaison Citroën B11 et B12 et de camions Renault Trucks.

À la fin du mois d’, le 121e escadron automobile de réserve générale est dissous et donne naissance au groupe de transport de personnel no 121/24. L'escadron est divisé en 4 compagnies : 1 hors rang chargé des services de l'escadron, 1 compagnie de transport doté de camion chargé du transport du matériel des unités et 2 compagnie équipés d'autocars chargés du transport des troupes.

Dès sa mise sur pied le groupe de transport participe à la mise en place de la 15e division d’infanterie à la frontière Lorraine. Il stationne dans la Haute-Marne d'octobre à .

Au printemps 1940 il est déplacé vers Nancy, le groupe embarque une partie de la 3e division d'infanterie vers Vouziers. Entre le 13 et le il s'occupe des déplacements des 74e régiment d'infanterie, 5e régiment d'infanterie, 85e régiment d'infanterie et 11e régiment d'infanterie.

Entre le 4 et le il embarque et transporte des unités des 82e division d'infanterie d'Afrique et 238e division légère d'infanterie vers leurs zones opérationnelles puis il motorise le 135e régiment d'infanterie et le 294e régiment d'infanterie. Il est pris à partie par l'aviation et les blindées allemands vers Joinville. En six semaines il a 3 tués, 6 blessées et une trentaine de camions et d'autocars sont détruits au combat.

Le groupe de transport de personnel no 121/24 est dissous en août 1940 après avoir été classé " unité combattante " pour la période du au .

De 1945 à nos jours

modifier

Le , le groupe de transport 523 s’est installé dans le quartier Saint-Eutrope du nom de la colline et d'une ruine du même nom, devenu depuis le quartier Picard sur le TE de Linas-Montlhery. Saint Eutrope fait partie des saints et des ermites qui sont passés ou ont vécu ici : Sainte Geneviève, Saint Corbinien etc. On retrouve son nom dans la toponymie locale par exempel à Fleury-Mérogis. Il y côtoie le quartier Champrosay au centre (artillerie de marine : 1er Rama) et le quartier Koufra à l'ouest (Infanterie de marine : RMT), fusionnés après le départ de ces deux régiments en un ensemble spécialement adapté pour un groupe de transport. L'ensemble se situe sous les pistes circuit autodrome, en bordure de la RN20, proche de la francilienne qui lui garantie un déploiement rapide et la proximité du réseau ferré et aérien (Bretigny). En 1974, il est renommé 523e groupe de transport lourd, puis 523e régiment du train en 1978.

Le , il devient le 121e régiment du train, par changement d'appellation et devient ainsi porteur des traditions du 121e escadron automobile de l'Armée Française du Rhin et des corps de l'arme du train du même numéro qui lui ont succédé.

Il a accueilli des escadrons d'instruction (11e et 12e) jusqu'à la suppression du service national.

Par la suite le régiment est présent dans différentes opérations (OPEX) :

Le régiment participe également à des missions de défense civile, comme le plan Vigipirate et des actions de service public, telles que la dépollution et la lutte contre le feu.

Projeté de mars à , le 121e régiment est le principal régiment qui armait le bataillon logistique (BATLOG), le dernier bataillon à avoir été déployé en Afghanistan. Avec à sa tête le colonel Eric Vincendet, chef de corps du 121e régiment du train de Montlhéry, et fort de près de 400 soldats, le bataillon avait reçu pour mission principale d’assurer la dernière étape du désengagement de l’armée française de l’opération Pamir et de rétrocéder le camp de Warehouse à l’armée afghane.

Le régiment à fêté son Centenaire, le 11 Septembre 2020 à l'hôtel National des Invalides.

Le régiment organise des portes ouvertes comme celle du 4 et 5 mai 2024.

Chefs de corps

modifier
  • 121e escadron du train automobile :
    • 1920-1921 : Chef d'escadron Lemerle
    • 1921-1928 : Chef d'escadron Sthéhlé
    • 1928-1930 : Lieutenant-Colonel Maugras
  • 121e escadron automobile de réserve générale :
    • 1930-1933 : Chef d'escadron Brille
    • 1933-1936 : Chef d'escadron Stauth
    • 1936-1939 : Chef d'escadron Baudard
  • groupe de transport de personnel n°121/24 :
    • 1939-1940 : Chef d'escadron Demangeat
  • groupe de transport 523 :
    • 1948-1949 : Chef d'escadron Frémiot
    • 1949-1951 : Chef d'escadron Fromard
    • 1951-1953 : Chef d'escadron Denee
    • 1955 : Chef d'escadron Fourdinier
    • 1955-1956 : Lieutenant-Colonel Pignol
    • 1956-1957 : Chef d'escadron Fourdinier
    • 1957-1958 : Chef d'escadron Tonnaire
    • 1958-1960 : Chef d'escadron Christel
    • 1960-1961 : Chef d'escadron Valliez
    • 1961-1962 : Chef d'escadron Soubielle-Clos
    • 1962-1964 : Chef d'escadron Vecchiali
    • 1964-1966 : Lieutenant-Colonel Jouvenelle
    • 1966-1968 : Lieutenant-Colonel Dessauce
    • 1968-1970 : Lieutenant-Colonel Bresson
    • 1970-1972 : Lieutenant-Colonel Gourdin
    • 1972-1974 : Chef d'escadron Brizou
  • 523e groupe de transport lourd :
    • 1974-1976 : Lieutenant-Colonel Cerbelle
    • 1976-1978 : Lieutenant-Colonel Le Gouic
  • 523e régiment du train :
    • 1978 : Lieutenant-Colonel Le Gouic
    • 1978-1979 : Lieutenant-Colonel Parlange
    • 1979-1980 : Lieutenant-Colonel Querrolle
  • 121e régiment du train :
    • 1980-1981 : Lieutenant-Colonel Querolle
    • 1981-1983 : Lieutenant-Colonel Lacabanne
    • 1983-1885 : Lieutenant-Colonel Vanlaer
    • 1985-1987 Lieutenant -: Colonel Pelou
    • 1987-1989 : Lieutenant-Colonel Barbier
    • 1989-1992 : Lieutenant-Colonel Coffinieres
    • 1992-1994 : Lieutenant-Colonel puis : Colonel Carlier
    • 1994-1997 : Lieutenant-Colonel puis : Colonel Sintes
    • 1997-2000 : Colonel de Cleene
    • 2000-2002 : Colonel Percy
    • 2002-2004 : Colonel Septier
    • 2004-2006 : Colonel Irimia
    • 2006-2008 : Colonel Carrey
    • 2008-2010 : Colonel Massoni
    • 2010-2012 : Colonel Saint Fort-Ichon
    • 2012-2014 : Colonel Vincendet
    • 2014-2016 : Lieutenant-Colonel Augereau
    • 2016-2018 : Colonel Herveau
    • 2018-2021: Colonel Navarro
    • 2021-2023 : Colonel Giraud
    • 2023 -  : Colonel Chastaing

Le régiment aujourd'hui

modifier

Subordinations

modifier

Le régiment est subordonné à la Brigade logistique, situé à Monthléry.

Organisation

modifier

En 2024, il réunit 1 000 hommes et femmes.

Au , à l'issue de la création du groupement de soutien de la base de défense de Montlhéry, le régiment comporte 5 escadrons d'active, plus 2 escadrons de réserve.

  • 1 escadron de commandement et de logistique ;
  • 1 escadron de ravitaillement ;
  • 2 escadrons de transport ;
  • 1 escadron de circulation routière « quaternarisé » (4 pelotons de circulation routière) ;
  • 1 escadron de transport de réserve ;
  • 1 escadron de circulation de réserve.

Matériels

modifier

Camions:

modifier

Véhicules Blindés

modifier

Motocyclettes

modifier
  • canon de 20mm[2]
  • 1 Grue Liebherr[1]
  • Chariots élévateur Valmet d'un emport de 15 tonnes[2]
  • Chariots élévateurs à bras télescopique (emport de 1 à 5T)[2]

Mission

modifier

Les missions actuelles du régiment sont :

  • assurer au quotidien le transport et le ravitaillement par voie routière de marchandises au profit des forces. En opération extérieure il arme la zone de soutien d’un groupement de force. ;
  • d'appuyer les mouvements des unités à pied et motorisées dans le cadre des cérémonies du à Paris, avec le groupement de circulation routière ;
  • participer aux missions intérieures comme l’opération SENTINELLE ; de souveraineté dans les départements d’outre-mer et circonscription d’outre-mer (DOM-COM) ; d’appui à la circulation et d’escorte ; de transport et de transit interarmées (TTIA)[1]
  • de former les recrues du 121e régiment du train[2].

Garnison

modifier

Le régiment est implanté au sein d'une zone boisée de 520 hectares, il dispose de l'ensemble des infrastructures (stand de tir, bivouacs, piste d'audace, gymnase, piste d'athlétisme, parcours de cross d’obstacles, parcours de cross...) indispensables à l'apprentissage des fondamentaux du combattant en général et des métiers d'un régiment du Train en particulier.

Étendard

modifier

Son insigne se compose d'un aigle impérial rappelant l'origine du train, de la semeuse de Roty symbolisant la France traversant le Rhin, du soleil levant évoquant l'Est d'où venait l'ennemi traditionnel[2]. Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[3]:

Grande Guerre 1914-1918

Décorations

modifier

Il porte sur la cravate de son Étendard la croix de guerre 14-18 avec inscription "service automobile du train". Cette décoration lui a été remise le des mains du chef d'état-major de l'Armée de terre (CEMAT), lors d'une cérémonie officielle à l'hôtel national des Invalides; à Paris.

" transporte et combats "

Personnalités ayant servi au régiment

modifier
  • Roger Lévy (1914-2006), résistant français, Compagnon de la Libération, a effectué son service militaire au 121e E.A.R.G.
  • Eddy Mitchell de son vrai nom Claude Moine (1942), chanteur français, a effectué son service militaire au 121e régiment du train en 1962.
  • Alexis Vastine a décroché la médaille de bronze en boxe, dans la catégorie des super-légers, aux Jeux Olympiques de Pékin, en 2008.
  • Patrick Bruel et Jérôme Veyrenc.

Sources et bibliographie

modifier

Notes et références

modifier
  1. a b c d e f et g « 121e régiment du train », sur S'engager.fr (consulté le )
  2. a b c d e f g h et i « 121e régiment du Train », sur Ministère des Armées (consulté le )
  3. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'Armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier