1362 en santé et médecine

événements liés à la santé et la médecine en 1362
Années de la santé et de la médecine :
1359 - 1360 - 1361 - 1362 - 1363 - 1364 - 1365
Décennies de la santé et de la médecine :
1330 - 1340 - 1350 - 1360 - 1370 - 1380 - 1390

Cet article présente les faits marquants de l'année 1362 en santé et médecine.

Événements modifier

  • 27 janvier : à Rome, un groupe d'Anglais, constitué surtout de marchands, fonde l'hospice Saint-Thomas, dit « hospice anglais de Rome » (English Hospice in Rome), pour y recevoir « les pauvres, les malades, les nécessiteux et les affligés venus d'Angleterre[1] ».
  • 27 décembre : le roi Jean II ordonne que les médecins juifs n'exercent en France qu'à condition d'avoir subi un examen par un jury composé de Juifs et de chrétiens, et de porter une marque sur leur habit[2].
  • Fondation de l'hôpital Sainte-Barbe de Nozeroy, en Bourgogne, par Hugues de Chalon[3].
  • 1360-1362 : la peste sévit en France, en Angleterre et en Europe[4].
  • 1362-1363 : fondation à Paris, sur la place de Grève, aujourd'hui place de l'Hôtel-de-Ville, de l'hôpital du Saint-Esprit, voué à l'accueil des enfants dont les parents sont morts à l'Hôtel-Dieu[5],[6].
  • 1362-1363 : à l'initiative du comte Louis de Male, et en expiation du meurtre de l'échevin Henri Halyn, les frères Goswin et Simon Rym font construire à Gand, dans le comté de Flandre, un hospice qui sera consacré par la suite à Sainte-Catherine[7].

Publication modifier

  • 1362-1365 : Jean de Tournemire rédige à Montpellier son « Commentaire du neuvième livre du Traité de Rhazès » (Clarificatorium super nono Almansoris una cum textu ipsius Razi), manuscrit perdu, mais que l'on connaît par « différentes copies fragmentaires et surtout la première édition imprimée, l'incunable de 1490 sorti des presses lyonnaises de Jean Trechsel[8] ».

Décès modifier

  • Moïse de Narbonne (né en 1300), médecin et philosophe juif provençal, commentateur du Guide des égarés de Maïmonide[9].
  • Entre 1357 et 1362 : Dominique de Clavasio (né à une date inconnue), probablement astologue du roi de France Jean II le Bon, auteur de Questiones supra perspectivam (« Remarques sur la perspective ») où « il fait une description anatomique de l’œil en se servant des textes médicaux arabes[10] ».

Bibliographie modifier

  • Ernest Wickersheimer, « Faits cliniques observés à Strasbourg et à Haslach en 1362 et suivis de formules de remèdes », Bulletin de la Société française d'histoire de la médecine, vol. 32,‎ , p. 69 et suiv. (lire en ligne).

Références modifier

  1. « … for the convenience and use of the poor, sick, needy and distressed people coming from England to the City » (en) John Allen, « Continuity, 1362-1962 », dans John Allen (dir.) et al., The English Hospice in Rome, Leominster (Royaume-Uni), Gracewing, (1re éd. 1962), 306 p. (ISBN 0-85244-624-1, lire en ligne), p. 1.
  2. Caroline Darricau-Lugat, « Regards sur la profession médicale en France médiévale (XIIe-XVe) », Cahiers de recherches médiévales et humanistes, vol. 6,‎ , § 33, n. 67 (lire en ligne).
  3. Christiane Uhlen, « Lons-le-Saunier ou Pontarlier ? », Voix du Jura,‎ (lire en ligne).
  4. Jean Glénisson, La Seconde Peste : L'Épidémie de 1360-1362 en France et en Europe (tiré à part de l'Annuaire-bulletin de la Société de l'histoire de France, années 1968-1969, p. 27-38), Paris, Renouard, , 12 p. (SUDOC 085422975), p. 27-38.
  5. « Saint-Esprit-en-Grève (1363-1792) », sur les blogs de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (lire en ligne).
  6. « Hôpital du Saint-Esprit. Paris » (BNF 12491519).
  7. Auguste Van Lokeren, « Historique de l'hôpital de la Biloke et de l'abbaye de la Vierge Marie, à Gand », Messager des sciences historiques de Belgique, vol. 8,‎ , p. 191 (lire en ligne).
  8. Stanis Perez, Histoire des médecins : Artisans et artistes de la santé de l'Antiquité à nos jours, Paris, Perrin, coll. « Pour l'histoire », (ISBN 978-2-262-05114-3, lire en ligne).
  9. Maurice-Ruben Hayoun, Maimonide ou l'Autre Moïse 1138-1204, Paris, Jean-Claude Lattès, coll. « Agora », , 433 p. (lire en ligne), chap. IV (« Maimonide médecin »).
  10. Ernest Wickersheimer et Guy Beaujouan (éd.), Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen Âge, vol. 3 : Supplément, par Danielle Jacquart, Genève, Droz, coll. « Hautes études médiévales et modernes » (no 35), , 781 p. (ISBN 978-2-600-03384-8, lire en ligne), « Dominique (de Martiniaco) de Clavasio », p. 62.