1er régiment de chasseurs (France)
Le 1er régiment de chasseurs est une unité de cavalerie de l’armée française constituée sous l'Ancien Régime, faisant de lui un des régiments les plus ancien toujours en activité. Il se distingua lors des campagnes des guerres de la Révolution et de l'Empire aux batailles de Valmy, Hohenlinden, Austerlitz, Wagram, et de la Moskowa. Considérés comme une unité d'élite par Napoléon Ier, les chasseurs furent intégrés à la prestigieuse Garde Impériale.
1er Régiment de Chasseurs | |
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Création | |
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Pays | ![]() |
Branche | Armée de terre |
Type | régiment de cavalerie |
Effectif | 1 784 |
Fait partie de | 7e brigade blindée de la 1re division |
Garnison | Thierville-sur-Meuse |
Ancienne dénomination | Conti-Cavalerie Dragons de Boufflers Régiment de chasseurs d'Alsace Chasseurs du Roi Régiment de l'Allier 1er régiment de chasseurs à cheval |
Couleurs | Vert |
Devise | Nec terrent nec morantur
Sans peur ni trépas |
Marche | Verdun, on ne passe pas ! |
Inscriptions sur l’emblème |
Valmy 1792 Hohenlinden 1800 Austerlitz 1805 Wagram 1809 La Moskova 1812 Flandres 1914 Picardie 1918 Indochine 1946-1954 AFN 1952-1962 |
Équipement | Char Leclerc, VBL, VPC, dépanneurs char Leclerc, MMP |
Guerres | Guerres de la Révolution et de l'Empire Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre d'Indochine Guerre d'Algérie |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire avec l'olive des TOE |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 une palme une étoile de bronze Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs quatre palmes |
Commandant | Colonel Cousin |
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Création et différentes dénominations
modifier- 1er janvier 1791 : le régiment des chasseurs d'Alsace devient le 1er régiment de chasseurs à cheval
- 12 mai 1814 : prend la dénomination de Régiment de chasseurs à cheval du Roi
- 20 avril 1815 : le régiment redevient le 1er régiment de chasseurs à cheval
- : comme l'ensemble de l'armée napoléonienne, il est licencié à la Seconde Restauration
- 30 août 1815 : recréé sous le nom de Régiment de chasseurs à cheval de l'Allier (no 1)
- 17 novembre 1826 : prend le nom de régiment de chasseurs à cheval de Nemours (no 1)
- 19 février 1831 : le régiment de chasseurs de Nemours devient le 1er régiment de lanciers, le 1er régiment de chasseurs à cheval est recréé à partir du 6e régiment de chasseurs à cheval
- : devient 1er régiment de chasseurs portée
- : dissous
- : recréé
- : dissous
- : recréé comme 1er régiment de chasseurs à cheval
- : dissous.
- : recréé comme 1er régiment de chasseurs à cheval
- : dissous
- : recréé à partir du centre de perfectionnement des cadres et de l'instruction des tireurs (CPCIT) de Canjuers, sous le nom de 1er régiment de chasseurs-CPCIT
- : l'unité devient le 1er régiment de chasseurs d’Afrique
- : il est recréé sous le nom de 1er-2e régiment de chasseurs
- : le 1er-2e régiment de chasseurs fusionnent et deviennent le 1er régiment de chasseurs
Chefs de corps
modifier- : Armand Désiré de Richelieu, duc d'Aiguillon
- : Philippe de Murat
- : Charles Marie de Monnet
- 20 messidor an II () : Louis Michel Antoine Sahuc (**)
- 4 fructidor an VI () : Jean-Baptiste Dubois-Crancé
- 15 floréal an VIII () : Jean Augustin Carrié de Boissy (*)
- 7 frimaire an IX () : Louis Pierre de Montbrun (**)
- 6 nivôse an XIV () : Rémy Joseph Isidore Exelmans (**) Maréchal de France
- : Charles-André Merda
- : Pierre Antoine François Huber (*)
- : Jean Léonard Laboure
- : Alfred Armand Robert Saint-Chamans
- : Pierre Joseph Victor Simonneau (*)
- 1816 : Chabannes-La Palice (de)
- 1822 : Delamalle
- 1829 : Busseul (de)
- 1830 : colonel Bernard Prués
- 1832 : Prévost
- 1840 : de Buisseret
- 1846 : de Noue
- 1851 : de Goussencourt
- 1859 : de Bernis
- 1867 : Gérard
- 1871 : de Fénelon
- 1879 : Donnat
- 1887 : Mouchet
- 1892 : Tiret
- 1893 : de Froissard de Broissia
- 1898 : Hubert de Saint-Didier
- 1899 : de la Garenne
- 1907 : de la Villestreux
- 1911 : Gallois
- 1917 : Pougin de Maisonneuve
- 1921 : Longin
- 1925 : Alain d'Humières
- 1926 : Nativelle
- 1930 : de Miribel
- 1933 : Alain d'Humières
- 1937 : Ducasse
- 1938 : d'Amonville
- 1940 : Faure
- 1940 : Desprez
- 1940 : Jacques Simon
- 1941 : Joppè
- 1945 : Grosjean
- 1947 : Giraud
- 1948 : Delarue
- 1948 : Ziégler
- : Levé
- 1952 : Bonichon
- 1953 : Audemard d'Alançon
- 1954 : Huot
- 1955 : Lamarque d'Arrouzat
- 1956 : Jamme
- 1957 : Vié
- 1959 : Magdelain
- 1961 : Boscal de Réals
- 1962 : Gaucherot
- 1963 : Sartre
- 1965 : Dautremer
- 1967 : Sauzay
- 1969 : Montariol
- 1971 : Lechat
- 1973 : Frapin
- 1975 : Chevallereau **
- 1976 : Boisselet
- 1977 : Dumerchat
- 1979 : Meyer
- 1981 : Deschamps
- 1983 : Kieffer
- 1985 : Dukers
- 1987 : Schwerdorffer**
- 1990 : Sermage
- 1992 : Humeau
- 1994 : Mercier
- 1996 : Collot d'Escury
G.E. 1er Chasseurs (à/c de 1998)
- 1998 : Cremades
- 1999 : Duchon
- 2001 : Piazza
- 2003 : Michel
- 2005 : Renard
- 2007 : de Surirey de Saint Rémy
1er régiment de chasseurs (à compter du )
- 2009-2011 : colonel Xavier Pineau[1]
- 2011-2013 : colonel Renaud de L'Estoile[2]
- 2013-2015 : colonel Nicolas Chabut
- 2015-2017 : colonel Hervé Boüault[3]
- 2017-2019 : colonel Thierry de Courrèges
- 2019-2021 : colonel Emmanuel Dous[4]
- 2021-2023 : colonel Alexandre de Féligonde
- 2023- : colonel Jean-Baptiste Cousin
(*) Officier qui devint par la suite général de brigade
(**) Officier qui devint par la suite général de division
(¤) Officier qui devint par la suite maréchal
Historique des combats et batailles du 1er régiment de chasseurs à cheval
modifierAncien Régime
modifier- 1688-1697 : guerre de la Ligue d'Augsbourg
- 1701-1713 : guerre de Succession d'Espagne
- 1792 :
- 1er décembre : Armée de la Moselle, expédition de Trèves
- 1793 :
- : fait partie de la Brigade de cavalerie Laboissière au sein de la division Saint-Cyr de l'armée du Rhin.
- 1794 :
- 1796 :
- 1797 :
- 1799 :
- 1800 : Offenbourg, Kirchberg, Hohenlinden, Griesen et Schwalmstadt
- 1805 :
- 1806 :
- 1807 :
- 1809 :
- 1812 : campagne de Russie
- 1813 : campagne d'Allemagne
- 1814 : campagne de France (1814)
- 1815 : campagne de Belgique (1815)
- Défense au siège de Maubeuge
- Bataille de Quatre-Bras
- Bataille de Rocquencourt (dernière victoire de l'Empire)
Colonels tués ou blessés en commandant le régiment pendant cette période
modifier- Chef de brigade Dubois-Crancé : tué le
- Colonel Meda : mort de ses blessures le
- Colonel Simonneau : blessé le
Officiers blessés ou tués en servant au 1er régiment de chasseurs à cheval entre 1808 et 1814
modifier- Officiers tués : 11
- Officiers morts de leurs blessures :
- officiers blessés : 82
De 1815 à 1852
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En février 1831, le 1er régiment de chasseurs à cheval de Nemours devient le 1er régiment de lanciers tandis que le 1er régiment de chasseurs à cheval est recréé à partir du 6e régiment de chasseurs à cheval[5].
Le nouveau régiment participe en 1831-1832 à la campagne de Belgique, pour défendre l'indépendance du nouvel état[5].
En 1840 puis en 1846-1847, le régiment combat en Algérie[5].
En 1849, il fait partie du corps expéditionnaire de la Méditerranée envoyé combattre la République romaine et participe au siège de Rome[5].
Il revient en Algérie de 1859 à 1861[5].
- 1860 : Chine
- 1863-1867 : Mexique
- 1870-1871 : guerre franco-allemande, siège de Paris[5]
Le 31 octobre 1870, durant la guerre franco-prussienne, un escadron du 1er régiment de chasseurs à cheval, qui formait le 6e régiment mixte de cavalerie fut engagé au combat d'Illiers en Eure-et-Loir.
De 1870 à 1914
modifier- à 1919 : en garnison à Châteaudun.
Première Guerre mondiale
modifierAffectations
modifier1914
modifier- 19 octobre au 24 novembre 1914 : Première bataille d'Ypres
1915
modifier- 24- : Tranchée de Calonne[6]
1916
modifier1917
modifier1918
modifier- 8 août au 14 septembre 1918 : bataille de Picardie
L'héroïsme du régiment dans la Grande Guerre lui vaudra deux nouvelles inscriptions à l'étendard, "Flandres 1914 et "Picardie 1918", ainsi que la croix de guerre 14-18 avec une palme et une étoile de bronze.
Entre-deux-guerres
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À partir de 1919 et pendant toute l'entre-deux-guerres, le régiment est en garnison à Alençon (au quartier Valazé et à la caserne Bonet). Il dispose d’un terrain d’exercice à Arçonnay[7].
D'abord non endivisionné, il appartient en 1930 à la 1re brigade de cavalerie de la 1re division de cavalerie, en 1935 à la 6e brigade de cavalerie de la 3e division de cavalerie et début 1939 à la 2e brigade de cavalerie de la 1re division de cavalerie[8].
Seconde Guerre mondiale
modifierDrôle de guerre
modifierLe 1er régiment de chasseurs est mobilisé en août-septembre 1939. Il compte 124 officiers et sous-officiers, 992 cavaliers et 973 chevaux[7]. Il constitue la 2e brigade de cavalerie (2e BC) de la 1re division de cavalerie (1re DC) avec le 19e régiment de dragons[8].
En , la 2e BC fait partie de la nouvelle 1re division légère de cavalerie (formée à partir de la 1re DC)[8]. Cette division doit participer à la manœuvre retardatrice en Ardenne en avant de la 9e armée dont elle dépend dans le cadre du plan Dyle en occupant d'abord la Meuse avec ses gros entre le Houx et Hastière, puis en poussant au-delà du fleuve, pour couvrir l'avance de l'armée[9]. En attendant l'éventuelle manœuvre, la 2e BC stationne dans la région de Fumay[9].
Bataille de France
modifierDébut juin 1940, le 1er régiment de chasseurs devient un régiment de chasseurs portés, rattaché à la 4e division légère mécanique (4e DLM) qui a été créée à partir de la 1re DLC[10],[11].
Le régiment est dissous à l'armistice.
Sous Vichy
modifier
Le 1er régiment de chasseurs à cheval est reformé dans l'armée de Vichy le [12]. Régiment à quatre escadrons montés et un escadron d'armes lourdes (mitrailleuses et mortiers de 81), il est rattaché à la 1re brigade de cavalerie[13] et conserve les traditions de la 4e DLM/1re DLC[12].
D'abord en garnison à Orange, il rejoint Vienne[12] en [réf. souhaitée].
Resté dans sa caserne pendant l'invasion de la zone libre, le régiment est dissous le [12].
Nouvelle formation
modifierLe régiment est recréé le [14] à Montauban[15]. Il doit former le régiment de reconnaissance de la 1re division coloniale d'Extrême-Orient[16].
En avril 1945, le régiment n'a toujours quasiment pas de véhicules mais son effectif atteint 314 hommes le 30 de ce mois alors qu'ils n'étaient que 58 à la mi-mars[16].
De 1945 à nos jours
modifierIndochine (1945-1956)
modifierAprès la dissolution de la 1re DCEO mi-août 1945, le régiment reçoit quelques véhicules d'instruction : dix chenillettes Loyd Carrier (en), deux motos, quatre jeeps, dix voitures, quatre camionnettes et quatorze camions, l'effectif étant passé en septembre à 893 hommes[16]. Il quitte Montauban le [15]. À cette époque, les chasseurs du régiment ont reçu un uniforme de type britannique mais avec casque Adrian[17].
Embarqué à Marseille le , le régiment arrive à Cap Saint-Jacques (Vũng Tàu) le [17]. Initialement équipé de jeeps et combattant à pied, il reçoit bientôt des automitrailleuses Coventry Armoured Car et des Humber Scout Cars[18].
Il rejoint le Tonkin pendant l'été 1946. Équipé en novembre de blindés M5 Stuart et M8 Greyhound, il participe à la bataille de Hanoï. Il participe en 1947 à la sécurisation du delta du Fleuve Rouge tandis que la proportion d'infanterie mécanisée (chasseurs portés, sur Halftracks américains) est augmentée dans le régiment[18]. En 1947, alors que le régiment est basé à Gia Lam, un Groupe d’Escadrons Nord est créé pour superviser les unités détachées sur la Route Coloniale 4. Un escadron sur M29 Crabe amphibies est mis en place à Nam Định au printemps 1949[19]. Le 5e escadron est annihilé à That Khé lors de la bataille de la RC 4 en [20]. Dès , le régiment met en service des chars M24 Chaffee au sein des 2e et 5e escadrons[21].
- : combat de Ninh Binh, de Maï Cau
- : combat de Tu Vu
- 1954 : bataille de Diên Biên Phu (escadron de marche dotés de 10 chars M24[17])
Après les accords de Genève, le 1er régiment de chasseurs rejoint Saïgon (Hô Chi Minh-Ville) par bateau en septembre 1954 puis s'installe autour d'An Loc (Bình Long) puis de Bà Rịa début 1956. Le régiment rembarque en mars 1956 et est dissous une fois revenu en France[17].
AFN (1956-1964)
modifierLe régiment est recréé le [22].
- : Combat du Djebel Tanout[23]
- Au cessez-le-feu du en Algérie, le 1er RCC constitue comme 91 autres régiments, les 114 unités de la Force locale (Accords d'Évian du ). Le 1er RCC forme une unité de la Force Locale, la 507° UFL-UFO, composée de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de militaires musulmans, qui pendant la période transitoire devaient être au service de l'exécutif provisoire algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie.
Un char de cette époque aux armes du régiment peut être vu au musée de la cavalerie blindée à Saumur.
France (depuis 1964)
modifier- au : en garnison à Montbéliard
- au : en garnison à Phalsbourg
- au : en garnison à Canjuers comme centre de perfectionnement des cadres et de l'instruction des tireurs (CPCIT)
- Depuis le : en garnison à Thierville-sur-Meuse, comme groupe d'escadrons du 1er-2e chasseurs puis comme régiment à partir d'août 2009[22].
Régiment de blindés dont le matériel majeur est le char Leclerc. Toujours engagé dans un cadre interarmes, il possède et combine en permanence puissance de feu, mobilité et protection. Il est en polyvalence et réversibilité, ceci en servant sur Leclerc (comme au Liban), mais aussi sur Sagaie (comme en Côte d'Ivoire ou au Tchad) ou encore sur VAB ou VBL (comme en Afghanistan). Le régiment est de tous les théâtres d'opération de l'Armée de Terre.
Le 11 juillet 2011 en Afghanistan, le Brigadier KOVAC du 1er RCh est mort d'un tir accidentel, il est le 64e militaire Français tué en Afghanistan.
Le 28 décembre 2020, le BCH Tanerii MAURI, le 1cl Dorian ISSAKHANIAN et le 1cl Quentin PAUCHET du régiment sont mort pour la France au Mali dans le cadre de l'Opération BARKHANE après que leur VBL ait roulé sur un EEI (Engin Explosif Improvisé).
Le régiment aujourd'hui
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Subordinations
modifierLe régiment est subordonné à la 7e brigade blindée de la 1re division.
Composition
modifier- 3 escadrons de chars,
- 2 escadrons de reconnaissance et d'intervention (ERI),
- 1 escadron de réserve (5e escadron),
- 1 escadron de commandement et de logistique.
-
Insigne du 1er escadron. Oser gagner
-
Insigne du 2e escadron. Qu'ils nous haïssent, pourvu qu'ils nous craignent
-
Insigne du 3e escadron. Je porte le fer, le fer me porte
-
Insigne du 4e escadron. Souple et tenace
-
Insigne du 5e escadron. Servir au mieux
-
Insigne du 6e escadron.
-
Insigne de l'escadron de commandement et de logistique.
Matériels
modifierVéhicules
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- 51 Chars Leclerc,
- 3 VAB PC,
- 11 VABSAN,
- 194 VBL, dont plusieurs équipés de missiles Anti Chars Milan,
- 19 VB2L,
- 174 PL, (Poids lourd)
- 19 PEB.
Armement
modifierLe régiment est armé du fusil d'assaut HK 416 F en remplacement du FAMAS, et des Glock 17 en remplacement du PAMAS. Nous retrouvons aussi des fusils de précision SCAR-H, des Missiles Moyenne Portée, des mitrailleuses 12.7, des FM Minimi,…
Étendard
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Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[24],[25] :
Décorations
modifierLa cravate du drapeau régimentaire est décorée de la croix de guerre 1914-1918 avec une palme et une étoile de bronze et de la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures avec quatre palmes[22].
Depuis le , par décision ministérielle, les personnels du régiment sont autorisés à porter la fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire avec olive TOE[réf. souhaitée].
Devise
modifierNec terrent nec morantur (Sans peur ni trépas)[26].
Insigne
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Le régiment adopte son insigne en 1938 : parti des armes de Conti et d'Alsace, référence aux deux appellations du régiments sous l'Ancien Régime, Conti-Dragons et Chasseurs d'Alsace, au chef vert (couleur des anciens uniformes des chasseurs à cheval) chargé d'un soleil (référence à Louis XIV[11] ou plus surement au soleil d'Austerlitz), broché du chiffre 1 inscrit à l'intérieur d'une trompe (symbole des chasseurs)[17]. Il conserve cet insigne sous Vichy[12].
En 1945, avant son départ en Indochine, le régiment fait confectionner un nouvel insigne, un triangle vieil argent portant en son centre le chiffre 1 et une trompe et une ancre (symbole du déploiement outremer) croisées en sautoir. Cet insigne était également peint sur les véhicules du régiment[17].
En 1947, il reprend l'insigne de 1938 mais la trompe est maintenant chargée d'une ancre en son milieu tandis que le chiffre 1 est déplacé en chef. L'ancre disparait en 1948 puis le chiffre 1 reprend son position au centre de la trompe vers 1953[17].
Personnalités ayant servi au 1er chasseurs
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- Marc-René de Montalembert (1714-1800), ingénieur en fortifications, de 1733 à 1741 ;
- Louis Antoine Choin de Montgay (1747-1814), marquis de Montchoisy, général sous la Révolution française, y servit comme lieutenant pendant la guerre d’indépendance des États-Unis d'Amérique ;
- Louis Michel Antoine Sahuc (1755-1813), général, chef de brigade du régiment en 1794 ;
- Louis Caillemer (1764-1827), adjudant-général ;
- Louis Pierre de Montbrun (1770-1812), général, brigadier en 1791, commandant du régiment en 1800 ;
- Antoine Richepance (1770-1820), général, sous-lieutenant en 1791 ;
- Étienne Tardif de Pommeroux de Bordessoulle (1771-1837), major 1er régiment de chasseurs à cheval le 6 brumaire an XII ;
- Jean Baptiste Alexandre Strolz (1771-1841), général, cavalier au régiment à partir de 1790 ;
- Emmanuel Delapointe (1772-1856), en 1791 ;
- Charles-André Merda (1773-1812) ;
- Pierre Antoine François Huber (1775-1832), général, volontaire en 1793 ;
- Pierre Joseph Victor Simonneau (1775-1861), simple cavalier (1798) jusqu'à colonel (1815) ;
- Rémy Joseph Isidore Exelmans (1775-1862), maréchal de France, colonel du régiment en 1805 ;
- Marcellin Marbot (1782-1854), général, officier au régiment en 1811 ;
- Denis-Charles Parquin (1786-1845), lieutenant en 1813 ;
- Antoine-Prosper Delaperche (1798-1870), lieutenant (1831) puis capitaine (1836), sert au sein du 1er régiment de lanciers de 1831 à 1846 ;
- Auguste Henri Jacob (1828-1913), guérisseur, musicien au 1er chasseurs en 1855 ;
- Nicolas Garcin (1834-1915), général, lieutenant en 1858 ;
- Paul Charlemagne (1892-1972), artiste peintre mobilisé pendant la Première Guerre mondiale ;
- Edmond Louveau (1895-1973), résistant français, Compagnon de la Libération.
- Robert Audemard d'Alançon (1909-2010), général, chef de corps du régiment en 1954 ;
- Bernard de Lattre de Tassigny (1928-1951), fils du Maréchal Jean de Lattre de Tassigny, combattant de la France libre, chef de peloton du 1er Régiment de Chasseurs en Indochine, mort pour la France à Ninh Binh (Indochine).
- Bernard Caillet (1936-2022), brigadier-chef pendant la Guerre d'Algérie
Notes et références
modifier- ↑ Ministère de la Défense, « Liban : le colonel Renaud de L’Estoile prend le commandement du 1er RCH », (consulté le ).
- ↑ « Le colonel Renaud de L'Estoile a passé hier à Thierville le commandement du 1er régiment de chasseurs au colonel Nicolas Chabut », L'Est Républicain, (lire en ligne).
- ↑ « Le 1er chasseur change de chef », L'Est Républicain, (lire en ligne).
- ↑ « photos-emmanuel-dous-100e-chef-de-corps-du-premier-regiment-de-chasseurs », L'Est Républicain, (lire en ligne).
- Historiques 1900.
- ↑ journal de marche 1914-1918
- « Un siècle après, le 1er Chasseurs revient à Alençon », Ouest-France, (lire en ligne)
- Jacques Sicard, « Les divisions de cavalerie et leurs insignes, 1939-1940 », Armes Militaria Magazine, no 87, , p. 62-67
- Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 33.
- ↑ Jacques Belle, « De nouvelles unités mécaniques pour la Ligne Weygand », Guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 135, , p. 53-64
- Jean de Lassalle, « Les insignes des régiments de chasseurs, de hussards et d'autos-mitrailleuses », Armes Militaria Magazine, no 9, , p. 49-52
- Jacques Sicard, « La cavalerie de l'armée d'armistice et ses insignes, 1940-1942 », Armes Militaria Magazine, no 101, , p. 53-59
- ↑ (en) Ian Summer et François Vauvillier, The French Army, 1939-45 (1), Osprey Military, coll. « Men-at-arms » (no 315), (ISBN 1-85532-666-3, 978-1-85532-666-8 et 1-85532-707-4, OCLC 49674512, présentation en ligne), p. 37-38
- ↑ Inventaire des archives de la Guerre : Sous-série 12P, Petites unités, Château de Vincennes, Service historique de l'Armée de terre, (lire en ligne), p. 110
- « Le général Leclerc se dirige vers le mess du Quartier Doumerc de Montauban (garnison du 1er régiment de chasseurs du 16/03 au 07/12/1945) | Paris Musées », sur www.parismuseescollections.paris.fr (consulté le )
- Stephane Weiss, "Le jour d'après" : organisations et projets militaires dans la France libérée : août 1944 - mars 1946, Université Lumière-Lyon-II, (HAL tel-01419407), p. 586-590
- Jacques Sicard, « L'arme blindée en Indochine, 1947-1955 », Armes Militaria Magazine, no 78, , p. 47-51
- (en) Simon Dunstan, French Armour in Vietnam 1945–54, Osprey Publishing, coll. « New Vanguard » (no 267), , 22-23 p. (ISBN 978-1-4728-3182-8), « Representative unit history: 1er Régiment de chasseurs à cheval »
- ↑ Dunstan 2019, p. 24.
- ↑ Dunstan 2019, p. 25.
- ↑ Dunstan 2019, p. 26.
- « 1er régiment de chasseurs », sur archives.defense.gouv.fr, (consulté le )
- ↑ François Meyer, « Combat du djebel Tanout (22 mai 1958) » (consulté le )
- ↑ Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- ↑ Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
- ↑ Dossier de presse du défilé militaire du 14 juillet 2014, p. 82
Sources et bibliographie
modifier- Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900), Paris, Berger-Levrault, (lire en ligne), p. 546-547.
- Roland Jehan et Jean-Philippe Lecce, Encyclopédie des insignes de l'arme blindée cavalerie, t. 2 : Les chasseurs à cheval, Coudray-Macouard, Cheminements, , 389 p. (ISBN 978-2-84478-708-8, OCLC 470798220).
- Pierre Dufour, Les chasseurs de Lorraine : 1er-2e régiment de chasseurs, Panazol, Lavauzelle, , 277 p. (ISBN 978-2-7025-1495-5)