27e groupe de reconnaissance de division d'infanterie
Le 27e groupe de reconnaissance de division d'infanterie (27e GRDI) est une unité de l'armée française créée en 1939 et rattachée à la 21e division d'infanterie. Il a participé à la Bataille de France lors de la Seconde Guerre mondiale.
27e groupe de reconnaissance de division d'infanterie | |
Patte de col du 27e GRDI | |
Création | septembre 1939 |
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Dissolution | 1940 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Groupe de reconnaissance de division d'infanterie |
Rôle | reconnaissance |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
Batailles | Offensive de la Sarre Bataille des Pays-Bas Bataille de France |
Décorations | Croix de guerre 1939-1945 |
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Historique
modifierLe 27e GRDI est mobilisé entre le et la par les centres mobilisateurs de cavalerie n°29 de Limoges et 11 de Pontivy et le 20e régiment de dragons. Il rattaché à la 21e division d'infanterie (21e DI)[1]. Les éléments de Limoges (troupes à cheval) et de Pontivy (troupes motorisées) se rejoignent au nord de Sarrebourg le [1].
Drôle de guerre
modifierLe , le GRDI est mis à la disposition du Secteur fortifié de Rohrbach et part dans la nuit occuper les villages devant la ligne Maginot[2]. Il rejoint sa division le [3]. Il couvre l'avancée de la division, commencée le lendemain dans le cadre de l'offensive de la Sarre[4]. Le GR tient le flanc de la division et maintient la liaison avec la 9e division d'infanterie motorisée[5]. Il subit ses premières pertes, dont un tué, le en combattant sur la Blies au nord de Gersheim[6],[7]. Le 27e GRDI passe en réserve de sa division à Betting le [8].
Il rejoint la position de Bliesbruck le , les éléments frontaliers locaux étant mis sous ses ordres[9]. La 21e DI est placée en réserve d'armée le et le GRDI cantonne autour de Langatte puis le 8 part avec sa division en réserve générale vers le nord-ouest de Lunéville[10].
Début novembre, le GRDI rejoint Montreuil-sur-Mer (Pas-de-Calais)[11].
Les éléments motorisés et l'état-major du 27e GRDI rentrent dans le groupement de Beauchesne composé de GRCA et GRDI. Ce groupement dans le cadre du plan Dyle, doit servir d'avant-garde à la VII armée. L'escadron à cheval lui reste à la disposition de la division d'infanterie[12],[13],[14].
Le GRDI rejoint la région de Dunkerque mi-novembre[15]. À la fin du mois les éléments motorisés rejoignent la région de Hazebrouck[16] puis Bailleul mi-mars[17].
Campagne des Pays-Bas, de Belgique et de France
modifierÉléments motorisés
modifierFace à l'invasion allemande le 10 mai, les éléments motorisés sont envoyés aux Pays-Bas. Il franchit l'Escaut dans des barques à moteurs et des bacs le 11 mai. il combat à Breda le 14 mai puis à Hoogereide le 15 mai avant de se replier sur Anvers le 16 mai. Il se replie en France au il défend les ponts de la Bresle à Gamaches (Somme) du 21 au 31 mai[18]. Le GRDI repère les positions de la tête de pont allemande autour d'Abbeville, en recueillant les témoignages des civils et en menant de nombreuses patrouilles, dont une jusqu'à l'état-major d'un des bataillons allemands. Les cavaliers prennent contact avec la 2e, la 3e et la 5e DLC qui se mettent en position pour la bataille d'Abbeville[19], ainsi qu'avec les Britanniques[18].
Il se replie ensuite vers la Normandie et reçoit l'ordre de rassembler des éléments disperser de cavalerie pour défendre Lyons-la-Forêt dans l'Eure, mission qu'il effectue du 8 au 10 juin. Il continue de se replier et les quelques survivants combattent une dernière fois à Moncontour avec la 1re DLM avant de se replier en Charente[18].
Éléments hippomobiles
modifierQuant à eux, les éléments hippomobiles partent pour Hulst en Hollande par le train. Le 20 mai 1940, ils couvrent la mise en place du 48e régiment d'infanterie à Doel. Ils combattent dans des actions retardatrices et échappent de peu à l'encerclement à Wormhout le 28 mai[18]. Ils se replient avec la division vers Dunkerque[20] et participent à la défense des plages. Le GRDI résiste sur le canal de la Bassée et de Colme, en liaison avec la Garde Anglaise[Laquelle ?][18].
Seule une toute petite partie de l'unité est embarquée le 4 juin. Il débarque à Douvres et Bournemouth. Il embarque pour Brest depuis Plymouth le 7 juin. Il rejoint Alençon et Lisieux où il est soudé au 32e GRDI. Il combat le 15 juin à Pont-d'Ouilly dans le Calvados. La suite n'est plus qu'une succession de replis qui se termine à Limoges[18].
Le 27e GRDI pour son action lors de la campagne, a reçu une citation à l'ordre de l'armée et la croix de guerre 1939-1945[18].
Ordre de bataille
modifier- Commandement : lieutenant-colonel François puis chef d’escadrons Vonderheyden à partir du puis capitaine Salesse-Lavergne à partir du [18]
- Adjoint : capitaine Murier[18]
- Escadron hors rang : capitaine du Plessis de Grenedan puis capitaine de Durfort à partir du [21]
- Escadron hippomobile : capitaine Salesse-Lavergne puis lieutenant Dubray à partir du [22]
- Escadron motorisé : lieutenant de Durfort puis lieutenant Guigou à partir du [8]
- Escadron mitrailleuses et canons : capitaine du Rostu puis lieutenant Bernier à partir du [23]
De la mobilisation de septembre 1939 jusqu'en avril 1940, les éléments motocyclistes sont en fait pour partie embarqués sur des voitures de tourisme de réquisition[1]. De nouveaux side-cars remplaçant les matériels de réquisition sont perçus mi-avril 1940 à Montlhéry[21].
Références
modifier- Murier Vonderheyden Salesse-Lavergne Dubray, p. 1.
- Murier Vonderheyden Salesse-Lavergne Dubray, p. 2.
- Murier Vonderheyden Salesse-Lavergne Dubray, p. 3.
- Murier Vonderheyden Salesse-Lavergne Dubray, p. 4.
- Murier Vonderheyden Salesse-Lavergne Dubray, p. 5.
- Murier Vonderheyden Salesse-Lavergne Dubray, p. 6.
- « OPERATION SARRE », sur meyer.famille.free.fr (consulté le )
- Murier Vonderheyden Salesse-Lavergne Dubray, p. 7.
- Murier Vonderheyden Salesse-Lavergne Dubray, p. 8.
- Murier Vonderheyden Salesse-Lavergne Dubray, p. 9.
- Murier Vonderheyden Salesse-Lavergne Dubray, p. 11.
- Murier Vonderheyden Salesse-Lavergne Dubray, p. 12.
- Situation des troupes françaises du 21 août au 5 juin 1940 (lire en ligne), p. 12-13
- « 7e Armée Order of Battle / Ordre de bataille, 10/05/1940 », sur france1940.free.fr (consulté le )
- Murier Vonderheyden Salesse-Lavergne Dubray, p. 13.
- Murier Vonderheyden Salesse-Lavergne Dubray, p. 14.
- Murier Vonderheyden Salesse-Lavergne Dubray, p. 16.
- « Historique du 27e GRDI », sur grca.free.fr
- Jean Marot, Abbeville 1940: avec la division cuirassée De Gaulle, G. Durassié & Cie, (lire en ligne), p. 178-179
- René Lesage, « Les Bretons de la 21e DI dans les combats de 1940 », (consulté le )
- Murier Vonderheyden Salesse-Lavergne Dubray, p. 18.
- Murier Vonderheyden Salesse-Lavergne Dubray, p. 42.
- Murier Vonderheyden Salesse-Lavergne Dubray, p. 15.
Bibliographie
modifier- Capitaine Murier, chef d’escadrons Vonderheyden, capitaine Salesse-Lavergne et Lieutenant Dubray, Historique du 27e GRDI (lire en ligne)
- (nl) E.G.H. Härtel, Vijf dolle dagen - In mei 1940, coll. « Studies uit Bergen op Zoom » (no 5), , 246 p. (ISBN 9789073437135, lire en ligne)