32e division d'infanterie (Empire allemand)

32e division d'infanterie
Création
Dissolution septembre 1919
Pays Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Type Division d'infanterie
Garnison Albertstadt, Dresde[1]
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille de Dinant
1914 - Bataille de la Marne
(Bataille des Marais de Saint-Gond)
1914 - Bataille de l'Aisne
1914 - 1re Bataille de Champagne
1916 - Bataille de la Somme
1917 - Bataille des monts de Champagne
1917 - Bataille de Passchendaele
1918 - Bataille de la Lys
1918 - Offensive des Cent-Jours
(Offensive Meuse-Argonne)
Commandant historique Max von Hausen

La 3e division d'infanterie royale saxonne, devenue en 1914 la 32e division d'infanterie, est une unité de l'armée saxonne intégrée à l'armée allemande à partir de la guerre franco allemande de 1870. Elle participe à la Première Guerre mondiale. Au déclenchement du conflit, la 32e division d'infanterie forme avec la 23e division d'infanterie le 12e corps d'armée rattachée à la 3e armée allemande. La division est engagée en Belgique où elle est impliquée dans la mise à sac de Dinant lors de la bataille de Dinant. Elle participe à la poursuite des troupes françaises jusqu'à la Marne. Après la bataille de la Marne, elle se replie sur l'Aisne ou elle stationne jusqu'en .

Durant l'été 1916, la 32e division d'infanterie combat lors de la bataille de la Somme, puis est transférée sur le front de Champagne où elle se bat contre les troupes françaises lors de la bataille des monts de Champagne. Elle est ensuite déplacée dans les Flandres et combat à la bataille de Passchendaele, puis en 1918 à la bataille de la Lys. Au cours du mois de , la division est transportée en Lorraine sur la rive droite de la Meuse où elle combattra jusqu'à la fin de la guerre. Après l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute en .

Composition en 1890 modifier

La division est créée le , elle est cantonnée dans le nouveau quartier Albertstadt de Dresde.

  • 63e brigade d'infanterie (5e brigade d'infanterie saxonne), (Dresde).
104e régiment d'infanterie (de), (Dresde).
133e régiment d'infanterie, (Dresde).
  • 64e brigade d'infanterie (6e brigade d'infanterie saxonne), (Dresde).
105e régiment d'infanterie, (Dresde).
108e régiment de tirailleurs (de), (Dresde).
  • 32e brigade de cavalerie (3e brigade de cavalerie saxonne), (Dresde).
Régiment de carabiniers royal saxon (de), Dresde.
18e régiment d'uhlans.
12e bataillon de chasseurs à pied (de), (Freiberg).

Première Guerre mondiale modifier

Composition modifier

Composition avant 1914 modifier

  • 63e brigade d'infanterie (5e brigade d'infanterie saxonne), (Bautzen).
102e régiment d'infanterie (de), (Zittau).
103e régiment d'infanterie, (Bautzen).
  • 64e brigade d'infanterie (6e brigade d'infanterie saxonne), (Dresde).
177e régiment d'infanterie, (Dresde).
178e régiment d'infanterie (de), (Kamenz).
13e bataillon de chasseurs à pied (de)
  • 32e brigade de cavalerie, (Dresde).
18e régiment de hussards, (Großenhain).
20e régiment de hussards (de), (Bautzen).
  • 32e brigade d'artillerie de campagne (Bautzen).
28e régiment d'artillerie de campagne.
64e régiment d'artillerie de campagne, (Pirna).

Composition à la mobilisation - 1915 modifier

  • 63e brigade d'infanterie
102e régiment d'infanterie.
103e régiment d'infanterie.
12e bataillon de chasseurs à pied (de).
  • 64e brigade d'infanterie
177e régiment d'infanterie.
178e régiment d'infanterie.
  • 32e brigade d'artillerie de campagne
28e régiment d'artillerie de campagne
64e régiment d'artillerie de campagne
  • 18e régiment de hussards.
  • 2e et 3e compagnie du 12e bataillon de pionniers.

1916 modifier

  • 63e brigade d'infanterie
102e régiment d'infanterie).
103e régiment d'infanterie.
177e régiment d'infanterie.
  • 32e brigade d'artillerie de campagne
28e régiment d'artillerie de campagne
64e régiment d'artillerie de campagne
  • 3 escadrons du 20e régiment de hussards.

1917 modifier

  • 63e brigade d'infanterie
102e régiment d'infanterie.
103e régiment d'infanterie.
177e régiment d'infanterie.
  • 32e commandement d'artillerie divisionnaire
64e régiment d'artillerie de campagne
  • 4 escadrons du 20e régiment de hussards.
  • 140e bataillon de pionniers.

1918 modifier

  • 63e brigade d'infanterie
102e régiment d'infanterie.
103e régiment d'infanterie.
177e régiment d'infanterie.
  • 32e commandement d'artillerie divisionnaire
64e régiment d'artillerie de campagne
80e bataillon d'artillerie à pied.
  • 4 escadrons du 20e régiment de hussards.

Historique modifier

La 32e division et la 23e division forme le 12e corps d'armée. Au début de la guerre, la 64e brigade de la 32e division est chargée de mission de couverture sur la frontière avec le Luxembourg. Elle est impliquée le dans le massacre de Dinant où plusieurs centaines de civils sont fusillés.

1914 modifier

26 -  : secteur du bois Beau-Marais.
12 -  : Combat sur la côte 108 au sud-ouest de Berry-au-Bac.
 : combat sur la côte 108.

1915 modifier

  • -  : occupation d'un secteur du front vers Berry-au-Bac et Craonne. Les pertes durant cette période sont très faibles.
25 -  : bataille de Champagne, combat à Hurtebise.
avril : le 178e régiment d'infanterie est transféré à la 123e division d'infanterie[2] nouvellement créée.
 : assaut et prise de la butte aux bois près de La Ville aux Bois.
 : contre-attaque française, combat défensifs et maintien des positions conquises le .

1916 modifier

4 -  : un bataillon de réserve engagé dans le secteur de Belloy-en-Santerre.
-  : les 102e et 103e régiments d'infanterie envoyés en renfort forment avec des éléments de la 23e division d'infanterie la division provisoire Franke[2]. Occupation d'un secteur dans la région de Estrées-Deniécourt, Vermandovillers, les régiments subissent de lourdes pertes.
4 -  : renfort du 177e régiment d'infanterie, lors de l'attaque française, fortes pertes.
  • au  : la division provisoire Franke est dissoute. Retrait du front, transport dans la région de Reims, puis occupation d'un secteur en Argonne entre le Four de Paris et le bois d'Avocourt.
  • 5 -  : engagée à nouveau dans la bataille de la Somme vers Bouchavesnes.
  • -  : occupation et organisation d'un secteur dans la région de Bouchavesnes et nord-est de Cléry-sur-Somme.

1917 modifier

  • 15 -  : combat lors de l'opération Alberich, le recul de l'armée allemande sur la ligne Siegfried (ligne Hindenbourg).
  • -  : retrait du front, repos dans la région de Sissonne ; réserve de l'OHL.
  • 11 -  : à partir du , engagée dans la bataille des monts de Champagne dans le secteur du Mont-sans-Nom à l'ouest de Vaudesincourt, la division déplore de lourdes pertes.
  • -  : retrait du front, repos.
  • -  : occupation d'un secteur du front dans la région à l'ouest de Tahure.
  • -  : occupation et organisation d'un secteur dans la région de Reims.
  • -  : retrait du front transport par V.F., engagée dans la bataille de Passchendaele à proximité de la route reliant Menin et Ypres[3].
  • -  : occupation d'un secteur du front dans la région de Warneton et de Messines.

1918 modifier

16 -  : placée en seconde ligne.
-  : relève de la 117e division d'infanterie[3], combats autour d'Armentières et puis autour du mont Kemmel, les pertes de la division sont très lourdes.
8 -  : relevée par la 35e division d'infanterie[3], repos en arrière de la Lys.
  • -  : occupation d'un secteur du front dans la région de Merville.
  • -  : retrait du front, à partir du 1er juillet transport par V.F. en Lorraine dans la région de Spincourt.
  • 4 -  : réorganisation, instruction et repos. Plus de 1 500 hommes remplacent une partie des pertes de la division[3].
  • - 1er octobre : occupation et organisation d'un secteur du front entre Eix et Bezonvaux.
  • 1er -  : retrait du front, puis mouvement par étapes vers Loison, puis Tilly-sur-Meuse pour atteindre Moirey.
  • 9 -  : engagée dans la bataille défensive en Champagne et sur la Meuse, les pertes sont lourdes.
  • 3 -  : retrait du front, puis mouvement vers Bezonvaux et occupation d'un secteur du front. Après la signature de l'armistice, la division est transférée en Allemagne et dissoute en .

Chefs de corps modifier

Grade Nom Date
Generalleutnant Bernhard Freiherr von Holleben, gen. Normann. -
Generalleutnant Otto von Schweingel (de) -
Generalleutnant Eugen von Kirchbach (de) -
Generalleutnant Erwin von Minckwitz (de) -
Generalleutnant Max von Hausen -
Generalleutnant Paul von Hingst (de) -
Generalleutnant Georg von Stieglitz (de) -
Generalleutnant Hans von Kirchbach -
Generalleutnant Hermann von Schweinitz (de) -
Generalleutnant Alexander von Larisch (de) -
Generalleutnant Horst Edler von der Planitz -
Generalmajor Rudolph Hammer (de) -
Generalmajor Gustav von der Decken (de) -
Generalmajor Max von Scheel (de) -
Generalmajor Martin von Oldershausen (de) 1er février -

Notes et références modifier

Références modifier

  1. Wegner 1990, p. 128.
  2. a b c et d US Army 1920, p. 400
  3. a b c d et e US Army 1920, p. 401

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

Articles connexes modifier