4e division aéromobile
La 4e division aéromobile (4e DAM) est une ancienne unité de l'Armée de terre française. Créée en 1985, elle devient la 4e brigade aéromobile (4e BAM) en 1999 puis est dissoute en 2010.
4e division aéromobile | |
Insigne de la 4e DAM. | |
Création | |
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Dissolution | |
Pays | France |
Branche | Armée de terre française |
Type | Division aéromobile |
Fait partie de | Force d'action rapide (jusqu'en 1999) |
Garnison | Essey-lès-Nancy |
Surnom | 4e DAM |
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La 4e brigade d'aérocombat (4e BAC), créée en 2016, reprend ses traditions.
Historique
modifierAu début des années 1980, l'Armée de terre envisage la création d'une force hélicoptères anti-chars (FHAC). La « force Éclair », instituée par le 1er corps de la 1re armée, est constituée en décembre 1982 en vue d'une première expérimentation. Elle est composée du 1er régiment d'hélicoptères de combat de Phalsbourg, du 3e régiment d'hélicoptères de combat d'Étain, du 1er régiment d'infanterie de Sarrebourg et d'éléments du génie[1].
La brigade aéromobile expérimentale (BAE), comportant un état-major à Nancy, est créée le à partir de la « force Éclair ». Elle reste sous l'autorité de la 1re armée.
Le , la brigade aéromobile expérimentale devient la 4e division aéromobile (4e DAM). Cette nouvelle division remplace la 4e division blindée.
La filiation de la 4e division aéromobile remonte à 1788 avec la 4e division des Évêchés, la 4e division d'infanterie de 1873, la 4e division cuirassée de 1940, la 4e division marocaine de montagne de 1943, la 4e division d'infanterie motorisée de 1955, la 4e division de 1967 puis 4e division blindée et la brigade aéromobile expérimentale[2].
La 4e DAM fait partie de la force d'action rapide (FAR) dont elle constitue l'un des principaux éléments. L'idée était de pouvoir se projeter à plus de 350 km de ses bases en moins de 12 heures pour porter le combat anti-char et obtenir un effet tactique d'importance (avec une capacité anti-char instantanée théorique de plus de 400 missiles, face à une division en mouvement).
En 1989, elle dispose de 160 hélicoptères légers, 80 hélicoptères de manœuvres Puma et Super Puma, 198 véhicules légers tout-terrain, 151 motos Peugeot SX8[3], 360 missiles anti-char, 45 postes de tir de missiles anti-char Milan, 42 canons anti-aérien et 30 canons de 20 mm. Sa composition est la suivante :
- 1er régiment d'hélicoptères de combat de Phalsbourg ;
- 3e régiment d'hélicoptères de combat d'Étain ;
- 5e régiment d'hélicoptères de combat de Pau ;
- 1er régiment d'infanterie (régiment de combat aéromobile) de Sarrebourg ;
- 4e régiment d’hélicoptères de commandement et de manœuvre de Nancy ;
- 9e régiment de soutien aéromobile de Phalsbourg.
À l'exception du 5e régiment d'hélicoptères de combat, toutes les unités de la division sont stationnées en Lorraine. La 4e DAM regroupe trois des six régiments d'hélicoptères de combat de l'Armée de terre. Il a été décidé que les 2e, 6e et 7e régiments n’intègrent pas la division et restent des éléments organiques des corps d'armée. Forte d'environ 6 500 hommes, la division compte 40 % des hélicoptères de l'Armée de terre.
Elle participe à l'opération Daguet au cours de la guerre du Golfe.
Le 6e régiment d'hélicoptères de combat et de manœuvre intègre la division le consécutivement à la dissolution de la 3e brigade aéromobile.
La 4e division aéromobile est dissoute le lors de la professionnalisation de l'Armée de terre et de la dissolution de la force d'action rapide. La 4e brigade aéromobile (4e BAM) est créée le et reprend ses traditions.
Dans le cadre de la transformation de la division en brigade, le 4e régiment d'hélicoptères de commandement et de manœuvre est dissous et remplacé par une compagnie de commandement et de transmissions. Le 1er régiment d'infanterie devient un régiment d'infanterie motorisée et rejoint la 1re brigade mécanisée tandis que le 9e régiment de soutien aéromobile est transformé en 9e régiment du matériel et intègre la 1re brigade logistique.
En septembre 2003, son état-major s'installe au quartier Kléber à Essey-lès-Nancy.
Début 2007, sa composition est la suivante :
- 1er régiment d'hélicoptères de combat de Phalsbourg avec 22 Gazelle, 20 Puma et 14 Cougar ;
- 3e régiment d'hélicoptères de combat d'Étain avec 37 Gazelle, 16 Puma ;
- 5e régiment d'hélicoptères de combat de Pau avec 52 Gazelle et plusieurs Puma ;
- 6e régiment d'hélicoptères de combat de Margny-lès-Compiègne (base Général Estienne sur l'aérodrome de Compiègne - Margny) ;
- 4e compagnie de commandement et de transmissions (4e CCT) d'Essey-lès-Nancy.
Le 6e régiment d'hélicoptères de combat est dissous le .
La 4e brigade aéromobile est finalement dissoute le . Avant sa dissolution elle était forte de 4 400 militaires et de 202 hélicoptères de combat et de manœuvres.
Les trois régiments d'hélicoptères de combat sont alors directement subordonnés à la division aéromobilité (DIV AERO) du commandement des forces terrestres (CFT) située à Lille.
La 4e brigade d'aérocombat (4e BAC), héritière de la 4e division aéromobile, est créée le dans le cadre du plan de réorganisation de l'Armée de terre.
Notes et références
modifier- « Il y a 30 ans : la brigade aéromobile expérimentale », article du Général André Martini (consulté le 2 juin 2017).
- Plaquette de présentation de la 4e DAM.
- « Opérations à motos - D'hier (1er RI)... », sur Mars Attaque, (consulté le ).
Sources
modifier- La division aéromobile sur le site Armée française 1989 (consulté le ).
- 4e DAM sur le site alat2.fr (consulté le ).
- 4e BAM sur le site alat2.fr (consulté le ).
- La force d'action rapide (FAR) sur le forum strategietotale.com (consulté le ).