54e division d'infanterie (France)

France

La 54e division d'infanterie est une division d'infanterie de l'Armée de terre française qui a participé à la Première et à la Seconde Guerre mondiale.

54e division d'infanterie
Création août 1914
Dissolution juin 1940
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Division d'infanterie
Rôle infanterie
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale

Créations et différentes dénominations modifier

  • août 1914 : création de la 54e division d'infanterie à la mobilisation
  • octobre 1914 : dissolution
  • septembre 1939 : création de 54e division d'infanterie à la mobilisation
  • juin 1940 : capture de la division par les Allemands pendant les derniers jours de la bataille de France

Les chefs de la 54e division d'infanterie modifier

Première Guerre mondiale modifier

Composition modifier

Historique modifier

1914 modifier

Rattachements modifier

Rattachée au 3e groupement de divisions de réserve, la division est à l'Intérieur du 2 au puis à la 3e armée du au [4].

Seconde Guerre mondiale modifier

Composition modifier

Historique modifier

Après sa formation, le 3 septembre 1939, la division part stationner dans le sud de Paris à Gif, Clamart, Bourg-la-Reine, avec PC à Sceaux. Elle demeure là jusqu'en décembre 1939 pour son instruction, avec néanmoins deux missions opérationnelles : maintien de l'ordre dans son secteur et intervention en cas d'actions aéroportées ennemies[6].

Le , le 65e GRDI est dissous pour former une partie du 25e GRCA. L'autre partie est affectée à différentes unités en Normandie, Anjou et région parisienne[2].

Elle est déplacée autour de Rouffach au sud de Colmar entre le 20 et le pour renforcer la 8e armée dont elle constitue la réserve comme élément du 7e corps d'armée (7e CA). Début , elle relève la 47e DI qui stationnait en arrière du SF de Colmar, et détache auprès du secteur fortifié un bataillon par régiment. Le , la 54e DI est rattachée au 13e CA[6].

Le , le secteur fortifié de Ribeauvillé est créé à partir de la partie nord de l'ancien SF de Colmar, sur la zone de la 54e DI. La division se trouve donc en première ligne entre la 103e et 104e DIF, de Sundhouse à la ligne Appenwihr - Vogelsheim. Le 42e RIF de la 104e DIF lui est alors rattaché, en contrepartie du 302e RI, prêté à la 104e DIF pour accomplir des travaux. Le nouveau secteur de Ribeauvillé est divisé en trois sous-secteurs : Baldenheim au nord (330e RI avec 2 bataillons), Elsenheim au centre (42e RIF), Urschenheim au sud (1 bataillon du 317e RI)[6].

L'alerte est donné à partir de l'attaque allemande du . Le 302e RI est récupéré et positionné en arrière du sous-secteur central d'Elsenheim jusqu'au 16 mai. Après cette date, le 302e RI est replié vers le sud-ouest de Colmar[6].

Les 23 et , la 54e DI est remise en réserve de la 8e armée et repliée vers les vallées vosgiennes, entre Liepvrette et Fecht. L'éphémère secteur fortifié de Ribeauvillé est dissous le à 12h et la 104e DIF reprend possession de l'ensemble des fortifications du secteur[6].

Le , le secteur de couverture de la 54e DI est étendu au sud à la vallée de la Lauch[6].

Le , compte tenu des menaces d'attaque frontale allemande vers Sélestat, sur ordre du Grand Quartier général la 54e DI quitte les vallées vosgiennes pour se rapprocher à nouveau du Rhin. Le secteur fortifié de Ribeauvillé est recréé pour l'occasion, et le 42e RIF à nouveau rattaché à la 54e DI... La situation des armées françaises est telle à ce moment-là que la 54e DI ne monte pas complètement en première ligne et stationne prudemment entre l'Ill et le canal du Rhône au Rhin, en attente d'un éventuel changement. Seul le I/317e RI se place sur le sous-secteur d'Urschenheim[6].

Le , les armées de l'Est de la France reçoivent l'ordre de se replier et la 54e DI repart en direction des Vosges. Le 9e BCPyr relève le bataillon du 317e RI à Urschenheim[6].

Le , les Allemands lancent l'opération Kleiner Bär et franchissent le Rhin. La 54e DI amorce son repli vers la crête des Vosges sous protection de la 104e DIF[6].

Le , la 54e DI est positionnée en trois groupements sur la crête des Vosges[6] :

La 104e DIF décroche sous la pression ennemie pour se positionner sur les crêtes au sud-ouest de la 54e DI[6].

Le , Colmar et Sélestat sont pris par les Allemands. Le groupe Nord combat à Kintzheim et ses bouchons doivent se replier dans la Lièpvrette. Au centre, Kaysersberg tombe dans la journée, entrainant le décrochage des éléments du bouchon. Le soir, les Allemands sont au sud à Munster-Stosswihr, et arrive sur Lapoutroie au centre[6].

Dans la journée du , le groupe Nord combat dans Sainte-Marie-aux-Mines. Les défenseurs décrochent vers 19 h et la ville tombe dans la soirée. Elle sera cependant évacuée dans la nuit. Le groupe Centre perd la liaison avec le groupe Nord. Le village du Bonhomme tombe à 17 h, entrainant la capture de l'essentiel du II/317e RI. Dans la soirée, le col de Bagenelles, entre Bonhomme et Sainte-Marie-aux-Mines est pris. Le groupe se replie sur le col du Bonhomme, qui est laissé à la défense du 42e RIF, et descend vers Plainfaing. Le groupe Sud combat à Metzeral et au pied du Hohneck. Les restes du groupe Sud sont transférés à la 104e DIF[6].

Le , le groupe Nord continue les combats autour de Sainte-Marie-aux-Mines, qui est repris par l'ennemi. Dans l'après-midi, les combats se déplacent vers la crête entre la chaume de Lusse et le col de Bagenelles. Les combats du groupe Centre se déroulent maintenant sur le versant lorrain des Vosges. Plainfaing chute à 10 h 30 puis Fraize est pris par les Allemands. Les restes du 317e RI se positionnent à l'est de Corcieux dans la soirée[6].

Le , le groupe Nord (330e RI), solidement installé au col de Sainte-Marie-aux-Mines, résiste toute la journée. Encerclé, le reste de la division se rend à Corcieux à midi. Le général Coradin est capturé avec son état-major. Le 22 juin, le 330e combat toute la journée au col de Sainte-Marie-aux-Mines et à Germaingoutte et Wisembach vers l'ouest. Dans la soirée, le régiment est capturé avec son colonel vers 17 ou 18 h. La 54e DI n'existe plus[6].

Notes et références modifier

  1. AFGG, tome 10-2, p. 417.
  2. a b c et d « Historique du 65e GRDI », sur grca.free.fr (consulté le )
  3. a b c et d AFGG, tome 10-2, p. 418.
  4. a b c d e et f AFGG, tome 10-2, p. 420.
  5. AFGG, tome 10-2, p. 419.
  6. a b c d e f g h i j k l m n et o « Wikimaginot - Le wiki de la ligne Maginot », sur wikimaginot.eu (consulté le )

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier