59e bataillon de chasseurs à pied

Le 59e bataillon de chasseurs à pied est une unité de l'infanterie française.

59e bataillon de chasseurs à pied
Image illustrative de l’article 59e bataillon de chasseurs à pied

Création 2 août 1914
Dissolution 22 février 1919
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Bataillon de chasseurs à pied
Rôle Infanterie
Ancienne dénomination 59e bataillon de chasseurs à pied
Surnom « Chasseurs de Driant »
Devise « Chasseurs de Driant »
Inscriptions
sur l’emblème
Voir étendard unique des chasseurs
Anniversaire Sidi-Brahim
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale

Création et différentes dénominations

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Le bataillon fut créé entre le 2 et le 5 août 1914 à Épernay. Il fut composé de réserviste issu du Nord et de l'Est de la France[1].

Homme portant l'uniforme et l'équipement d'un poilu du 59e bataillon de chasseurs à pied. La photo est prise lors d'une cérémonie le 5 août 2012 à Louvemont-Côte-du-Poivre.
Paul Hutin-Desgrées, un chasseur du 59e.

Chefs de corps

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Officiers ayant fait partie du 59e Bataillon de Chasseurs à Pied du 2 août 1914 au 22 février 1919, date de sa dissolution.

Lieutenant- Colonel

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LCol DRIANT Émile ( 56e et 59e B. C. P.) du 5 août 1914 au 22 février 1916 (mort pour la France)

LCol DUSSAUGE ( 41e , 43e et 59e B. C. P.)

Chef de bataillon

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CBA GROSJEAN Stanislas

CBA DE GUEHENEUC DE BOISHUE Charles (MPF)

CBA LE BOULANGER Jean-Auguste

CBA RENOUARD Étienne (MPF)

CBA LEMPERIT Emmanuel (MPF)

Capitaine

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Cpt BROCARD Albert
Cpt BRUNIE Léonard
Cpt CARPENTIER
Cpt CARDOU Pierre
Cpt CONNAULT Lucien
Cpt DEBEUGNY Maurice-François
Cpt GRIDEL Joseph-Henri
Cpt HOUILLIER DE VILLEDIEU Hilaire (MPF)
Cpt HEMET Henri-Camille (MPF)
Cpt LEDAIN Hippolyte (MPF)
Cpt OLIVIER Maurice
Cpt PASTEUR Marie
Cpt PIEL Armand
Cpt SEGUIN Maurice
Cpt SIMON Paul
Cpt VAUKAIRE Maurice-Charles
Cpt VALET Ludovic
Cpt VIGNERON Charles
Cpt VINCENT Edoua

Lieutenant

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Ltd BATTARD Louis-François
Ltd BERTHELON Benoît
Ltd BRUNI Léon-Charles
Ltd CREN André
Ltd DELORME Henri-Jules
Ltd ETIENNE Jules-Marcel
Ltd FRELET André
Ltd GUERIN Eugène
Ltd HANIPAUX Charles
Ltd JENNESSEAUX Louis
Ltd LAGRANGE André
Ltd LEBOIME Marcel (MPF)
Ltd LESTRADE Jean (MPF)
Ltd LE PELLEY
Ltd LEROY Charles
Ltd LERICHE Edmond
Ltd MASSON Paul
Ltd MOINET
Ltd NOURRY Jean-Baptiste
Ltd OUZELET Emile
Ltd PERROT Norbert
Ltd ROBERT Léon
Ltd ROBIN André
Ltd ROUSSELLE Vital
Ltd VERITE Constant

Sous-lieutenant

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S-Lt BAREUX Jean-Louis
S-Lt BERGER Emile-Louis
S-Lt BERTRAND Henri
S-Lt BOURGEOIS Charles
S-Lt BORIS Adrien
S-Lt BROCHAND D’AUFERVILLE Edme (MPF)
S-Lt CHAPLAIS
S-Lt DEBEUGNY François (MPF)
S-Lt DIETRICH Eugène
S-Lt DUBOIS Georges (MPF)
S-Lt DUROSOY Denis-Charles
S-Lt FRESSE Jules
S-Lt FROMENT Charles
S-Lt GAUTHIER Joseph
S-Lt GOSSE André (MPF)
S-Lt GUNTHER André (MPF)
S-Lt JACQUET Henri
S-Lt JARDIN Marcel
S-Lt JOLIVET Gaston
S-Lt LACOMBE Georges
S-Lt LAFOSSE René-Abel (Disp)
S-Lt LANCEREAU Louis
S-Lt LARCHER Octave
S-Lt LIONNET Marcel
S-Lt LOTA Jean-Baptiste (MPF)
S-Lt MADROLLE Albert (MPF)
S-Lt MACQUET Philippe
S-Lt MALAVAULT André
S-Lt MAINSARD Joseph
S-Lt MANGIN Marceau
S-Lt MAUCOLLOT Maurice (MPF)
S-Lt MAZET Martial
S-Lt MEAU Rémy
S-Lt MOUCHOT Joseph (MPF)
S-Lt MURIEL Victor
S-Lt MUZY Emile (Disp)
S-Lt PAGNON Marcel (MPF)
S-Lt PAULINTER Camille
S-Lt PETIT Pierre (MPF)
S-Lt PETIT Arthur
S-Lt PISON Célestin
S-Lt PROUST Oviste
S-Lt RAMSPACHER Emile-Georges
S-Lt REHHEISER Ernest
S-Lt ROBIN Auguste
S-Lt SANTERRE Albert
S-Lt SAVARD Paul-Léon
S-Lt SEZILLE Jean
S-Lt SOURBE Martin
S-Lt SPITZ Edmond
S-Lt SUZOR Pierre-Louis

Historique des garnisons, campagnes et batailles

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Première Guerre mondiale

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En 1914, le bataillon a pour casernement Épernay, il fait partie de la 143e brigade de la 72e division d'infanterie du 4e groupe de réserve. Il est incorporé à la 72e DI d' à , et à la 97e DI de mai à octobre 1917 puis à 164e DI jusqu'en .

En , ils sont affectés à la défense mobile de Verdun pour une durée de 3 ans.

Ils prirent part à des combats près de Ornel en , puis reçurent ordre de se replier vers le village de Dieppe. Le lendemain, ils revient à la charge et repousse l'ennemie jusqu'à Rouvres.

Dans la soirée qui suit, l'état major apprend que l'armée du général Von Kluck à fait une avance inquiétante vers Paris depuis le Nord. La division se retrouve alors transféré sur la rive Ouest de la Meuse entre Septsarges et le Bois des Forges.

Le 1er septembre, le bataillon reçu l'ordre de reprendre le village de Gercourt au 5e corps allemand. Dénué de pièce d'artillerie et sous le feu de celle allemande, le bataillon essuya de lourdes pertes.

Ils furent ensuite transféré en mission de défense sur le secteur de Louvemont au Nord du fort de Douaumont.

Vers le 20 décembre 1914, le bataillon investit la corne Sud-Est du Bois de Consenvoye (Consenvoye) depuis le Bois d'Haumont (Samogneux)[1],[2].

À l'été 1915, le bataillon quitte le secteur du Bois de Consenvoye.

À l'automne 1915, ils furent transféré sur le Bois de Caures[1].

Le , c'est le début de la Bataille de Verdun. Le bataillon subit de lourdes pertes le dont le lieutenant-colonel Émile Driant et le commandant Renouard. Il fut décider de battre en retraite vers le village de Beaumont, qu'ils atteignirent non sans mal.

Après une période de repos jusqu'à fin 1916, le bataillon quittent la région de Verdun pour entamer des opérations dans la Somme. Ils prendront place dans des affrontements aux combats de Biaches, et de la Maisonette sous le commandement du commandant Grosjean[1].

Le bataillon revient en dans la région de Verdun où il prend part entre juillet et août aux affaires d'Avocourt, et en octobre à Vaux et Bezonvaux[1].

Au début de l'année 1918, le bataillon est déployer dans un secteur de la Lorraine vers la forêt de Parroy.

Le une attaque allemande est signalé dans l'Aisne. Ceci contraint les troupes à être rapatriés en urgence dans la région de Château Thierry au Bois du Châtelet.

Du au , de nombreux affrontement éclate entre le bataillon et les forces allemandes. Le commandement lors de cette période est tenu par le chef de bataillon Charles Marie Antoine De Boishue.

Le bataillon pris part le à la contre offensive alliés dans la région de Dammard. Les troupes font une avancée de 4 km et prennent le village de Chevillon. Sur place, ils capture 100 prisonniers, et récupère 2 canons d'artillerie ainsi qu'un grand nombre de mitrailleuse. Une nouvelle avancés de 3 km est entreprise, ce qui chasse définitivement les ennemis des places stratégique du secteur au bout de 3 jours. Pour récompensé leur dévouement lors de cette bataille, le bataillon fut récompensé d'une fourragère au couleur de la Croix de guerre[3].


Après avoir pris part à la chasse des forces allemandes jusqu'à l'Aisne en septembre, le bataillon est transporté en Belgique pour prendre part l'attaque des Flandres. Ils sont alors sous le commandement du chef de bataillon Emmanuel Lempfrit avec qui ils avancent jusqu'à Roulers jusqu'à sont décès le . Sous le commandement du chef de bataillon Jean-Auguste Le Boulanger, il franchissent la Lys le , et creusent le front d'une avancé de 5 km, ainsi que la libération de 2 villages. Le , ils s'emparent de la ferme de Blawfoort et des positions au sud de Woereghem faisant une trentaine de prisonniers. Il franchissent l'Escaut, et avance sans difficulté jusqu'à la proclamation de l'armistice.

Traditions

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Insigne

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« Chasseur de Driant »

fanion du 59e.

Drapeau

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Comme tous les autres bataillons et groupes de chasseurs, le 59e BCA ne dispose pas d'un drapeau propre. (Voir le Drapeau des chasseurs).

Décorations

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Notes et références

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  1. a b c d et e Historique du 59e bataillon de chasseurs à pied : campagne 1914-1918, (lire en ligne)
  2. Panneau d'informations situé dans le village de Consenvoye.
  3. « Fourragères - Croix de guerre - Régiments et unités décorés en 1914-1918 », sur www.france-phaleristique.com (consulté le )