5e régiment d'infanterie coloniale
5e régiment d’infanterie coloniale | |
Garde d'honneur du 5e RIC passé en revue en 1921 à Lyon par le président Millerand. | |
Création | 1er Mars 1890 |
---|---|
Dissolution | 1958 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Infanterie Coloniale |
Rôle | Infanterie |
Garnison | Cherbourg, Lyon. |
Inscriptions sur l’emblème |
Bomarsund 1854 Pei-Ho 1860 Puebla 1863 Sontay 1883 Lorraine 1914 Champagne 1915 La Somme 1916 Picardie 1918 Indochine 1945-1946-1953-1954 |
Guerres | Première Guerre mondiale bataille de France Guerre d'Indochine. |
Fourragères | aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 trois palmes Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs une palme Ordre du Million d’Éléphants et du Parasol blanc médaille de bronze du règne |
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Le 5e régiment d’infanterie coloniale est une unité de l'armée de terre française créée le , à Cherbourg sous le nom de 5e régiment d'infanterie de marine par dédoublement du 1er régiment d'infanterie de marine. Il combat pendant la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale et la guerre d'Indochine.
Création et différentes dénominations modifier
Le : création, à Cherbourg, du 5e régiment d'infanterie de marine par dédoublement du 1er régiment d'infanterie de marine. C'est pour cela que son drapeau porte les inscriptions, Bomarsund 1854, Pei-Ho 1860, Puebla 1863, Sontay 1883.
Chefs de corps modifier
Garnisons modifier
- : le 5e régiment d'infanterie de marine prend l'appellation de 5e régiment d'infanterie coloniale ; il prend garnison à Lyon en 1912.
- En 1914 : casernement à Lyon, appartenant à la 2e brigade coloniale ; 1re Division Coloniale. Il s’illustre lors de la Première Guerre mondiale pendant laquelle il perd 10 952 hommes dont 238 officiers. Cité trois fois à l’ordre de l’armée, il obtient le droit au port de la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918.
Première Guerre mondiale modifier
Rattachements modifier
Historique modifier
1914 modifier
- 3, 4 et : Vosges :
- Bataille du col de la Chipotte
- Larifontaine (Jeanménil)
- Bataille de Morhange
- Bataille de Sarrebourg
1915 modifier
- Juillet, août : Opérations en Argonne
- 25 septembre-6 octobre : seconde bataille de Champagne, Souain
1916 modifier
- Bataille de la Somme
- Juillet : Barleux, Belloy-en-Santerre
1917 modifier
- Avril-mai : Le Chemin des Dames
- : Verdun : Les Chambrettes
1918 modifier
- 12-, : Mailly-Raineval
- Les Éparges
- 7- : Hauts-de-Meuse
Seconde Guerre mondiale modifier
Bataille de France (1940) modifier
Dissout en 1924, le 5e RIC est hâtivement recréé à Bourges en 1939 avec des éléments de réserve[réf. souhaitée]. Il est renforcé en avril 1940 par les 51e, 52e et 53e bataillons de tirailleurs sénégalais et devient le 5e régiment d'infanterie coloniale mixte sénégalais (5e RICMS)[1]. Il est sous le commandement du colonel Henry Le Bris[2].
Les tirailleurs sont des réservistes âgés et les cadres n'ont pas l'expérience du commandement de troupes africaines. La cohésion de l'unité reste limitée car les soldats de différentes origines n'ont pas eu beaucoup de temps pour s'entraîner ensemble[3].
Engagé dans la campagne de France à partir du avec 3 000 hommes (dont plus d'un tiers d'européens[1]), il combat vaillamment[réf. nécessaire]. Le régiment est cependant le lieu de défaillance. Les tirailleurs fuient souvent vers l'arrière, soit après l'abandon de poste par les soldats et officiers européens[4], soit après la mise hors de combat de leur officier[5].
Le , le 2e bataillon est encerclé par les blindés de la 8. Panzerdivision à Tilloy-et-Bellay. Les Allemands massacrent une dizaine de prisonniers, retrouvés brûlés et pendus à des arbres[6]. Le les 680 survivants, sans munitions, sont contraints de se rendre. Les troupes allemandes accordent aux officiers le droit de conserver leurs armes et rend les honneurs militaires aux débris du régiment[réf. souhaitée].
Après guerre modifier
Le 5e RIC renaît le à Ceylan, par changement d’appellation du Corps Léger d'Intervention (CLI) créé à Alger en 1943. Il participe à la reconquête de l’Indochine française et reçoit sa quatrième citation à l’ordre de l’armée avant d’être de nouveau dissout le . Le , le 5e bataillon parachutiste d’infanterie coloniale reçoit la garde du drapeau du 5e RIC.
Le , le bataillon de marche d’Afrique devient le bataillon de marche du 5e régiment d’infanterie coloniale et rejoint l’Indochine avant de devenir le le 5e bataillon d’infanterie coloniale.
Le , le 5e régiment interarmes d'outre-mer est créé. Il hérite des traditions et de l’emblème du 5e régiment d’infanterie coloniale.
Traditions modifier
La fête des troupes de marine modifier
Elle est célébrée à l'occasion de l'anniversaire des combats de BAZEILLES. Ce village qui a été 4 fois repris et abandonné sur ordres, les et le .
« Et au Nom de Dieu, vive la coloniale » modifier
Les Marsouins et les Bigors ont pour saint patron Dieu lui-même. Ce cri de guerre termine les cérémonies intimes qui font partie de la vie des régiments. Son origine est une action de grâce du Révérend Père Charles de Foucauld, missionnaire, voyant arriver à son secours les unités coloniales un jour où il était en difficulté avec une tribu locale.
Devise modifier
Insigne modifier
Drapeau modifier
Les noms des batailles s'inscrivent en lettres d'or sur le drapeau[7]:
- Bomarsund 1854
- Pei-Ho 1860
- Puebla 1863
- Sontay 1883
- Loraine 1914
- Champagne 1915
- La Somme 1916
- Picardie 1918
- Indochine 1945-1946-1953-1955
Décorations modifier
Sa cravate s'orne de la croix de guerre 1914-1918 trois palmes et de la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs avec 1 palme et des décorations octroyées par le roi du Laos, l'Ordre du Million d'Éléphants et du parasol blanc et la médaille de bronze du règne.
-
Photo Croix de guerre recto.
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T.O.E du col.Brébant .T (recto).
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l'Ordre du Million d'Éléphants et du parasol blanc.
-
Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918.
Chant modifier
Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment modifier
Personnalités ayant servi au sein du régiment modifier
- Louis Oubre (1885-1942), résistant français, Compagnon de la Libération.
- Pierre Anthonioz (1913-1996), grand-croix de la Légion d'honneur, militaire puis diplomate. Chef de section de mitrailleuses au 5e RICMS lors de la bataille de France, il est grièvement blessé aux deux bras et à la jambe gauche à La Croix-en-Champagne le 13 juin 1940.
Notes et références modifier
Notes modifier
- Mort pour la France à l'hôpital militaire Desgenettes à Lyon 2e arrondissement le 14 mai 1919, de maladie contractée en service
Références modifier
- Fargettas 2012, p. 193.
- « AP0874-Sogny-MarienL’Association des Amis du Vieux Huế | L’Association des Amis du Vieux Huế », sur www.aavh.org (consulté le )
- Fargettas 2012, p. 198.
- Fargettas 2012, p. 197.
- Fargettas 2012, p. 199.
- Fargettas 2012, p. 114.
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
Voir aussi modifier
Sources et bibliographie modifier
- Erwan Bergot, La coloniale du Rif au Tchad 1925-1980, imprimé en France : , n° d'éditeur 7576, n° d'imprimeur 31129, sur les presses de l'imprimerie Hérissey.
- Julien Fargettas, Les tirailleurs sénégalais : les soldats noirs entre légendes et réalités, 1939-1945, Paris, Tallandier, , 381 p. (ISBN 978-2-84734-854-5 et 2-84734-854-9, OCLC 779738622, lire en ligne)
- Lieutenant Bourdet, Historique du 5e régiment d'infanterie coloniale pendant la Grande guerre (1914-1918) : d'après documents officiels et souvenirs personnels / lieutenant Bourdet, Paris, Chapelot, , 32 p., lire en ligne sur Gallica.