65e régiment d'artillerie
Le 65e régiment d'artillerie est une unité d'artillerie de l'armée française aujourd'hui dissoute. Pendant la Première Guerre mondiale, il s'agit d'un régiment d'artillerie de défense contre avions (DCA). En 1929, il est recréé comme régiment d'artillerie en Algérie et participe à la Seconde Guerre mondiale et à la guerre d'Algérie.
65e régiment d'artillerie | |
Insigne du 65eme RAA de Blida. | |
Création | 1917 |
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Dissolution | 1964 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment regroupant des batteries à titre administratif (1917-1919) Régiment d'artillerie d'Afrique (1929-1964) |
Rôle | Lutte antiaérienne (1917-1919) Artillerie (1929-1964) |
Garnison | Blida (historiquement) |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre d'Algérie |
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Création et différentes dénominations
modifier- 1917 : 65e régiment d'artillerie (65e RA) ou 65e régiment d'artillerie de défense contre avions (65e RADCA)[1]
- 1919 : dissolution
- 1929 : création 65e régiment d'artillerie d'Afrique (65e RAA)
- 1946 : dissolution, devient le 1er régiment d'artillerie[2]
- 1956 : création du 1er groupe du 65e régiment d'artillerie d'Afrique (1/65e RAA) par changement de nom du 49e bataillon de tirailleurs algériens[3]
- 1958 : 65e régiment d'artillerie d'Afrique (65e RAA)[2]
- 1962 : devient le 65e groupe d'artillerie (65e GA)[2]
- 1964 : dissolution[2]
Historique du 65e régiment d'artillerie de DCA
modifierIl est formé le en regroupant toutes les unités de défense contre avions du territoire (non mobiles), à l'exception des unités affectées à Paris qui sont rattachées au 64e RA. La création du 65e RA n'a qu'une rôle administratif et les batteries ne sont pas rattachées au commandement régimentaire[1].
De à , les différentes batteries du régiment sont dissoutes, à l'exception des 1re, 9e et 12e batteries. Lorsque le régiment est finalement dissout le , ces trois batteries rejoignent le 64e RA[1].
Historique du 65e régiment d'artillerie d'Afrique
modifierFormé le [3], il reprend, comme le 66e et le 67e régiment d'artillerie d'Afrique, les traditions des groupes d'artillerie d'Afrique de la Grande Guerre[4]. Ses personnels viennent des 1er et du 7e groupe d'artillerie de campagne d'Afrique. Il comprend alors trois groupes[3] :
- groupe de canons de 75 : 1re et 2e batteries
- groupe de canons de 75 : 4e et 5e batterie, cette dernière avec une section de DCA
- groupe de canons de 65 de montagne.
Les deux premiers groupes sont stationnés à Blida et le groupe de canons de montagne à Aumale[3].
À la mobilisation de 1939, il comprend quatre groupes et une batterie de DCA. À la mobilisation, le 65e RAA ne garde que deux groupes car il met sur pied le 85e régiment d'artillerie d'Afrique. Un troisième groupe (le 3/65e RAA) est mobilisé en Métropole, à Niort[3]. Le 65e RAA est rattaché à la 81e division d'infanterie d'Afrique[5]. Après la fin de la campagne de France, le 65e RAA est réorganisé en Algérie grâce au renfort des éléments du 85e RAA dissout[3].
Au déclenchement de l'opération Torch, le 65e RAA est rattaché à la division d'Alger[6], devenue 7e division d'infanterie algérienne en 1943. Instruit au Maroc à l'emploi de l'obusier de 105 mm M2, le régiment reverse ses canons au 1er régiment d'artillerie de la 1re division de marche d'infanterie. Il est rééquipé de canons de 155 : Schneider modèles 1917 et 1918 au 1er groupe, GPF au 2e et M1 Long Tom au 3e groupe[7].
Le régiment participe ensuite à la campagne d'Italie, au débarquement de Provence, à la Libération de la France et à la campagne d'Allemagne[3].
Au , le 65e RAA, placé en réserve de la 1re armée française à Balingen, Schömberg, Rosenfeld et Binsdorf (de), est constitué de trois groupes de canons de 155 mm[8].
En août 1946 il devient le 1 er R.A.
En avril 1956, le 4ème Bataillon de Tirailleurs Algériens devient 1e 1/65e R.A.A.
En 1958 il devient 65e R.A. puis en 1962, 65e G.A.
Il est dissous en septembre 1964
Étendard
modifierHéritier des groupes d'artillerie d'Afrique, le drapeau du 65e RAA porte les inscriptions suivantes[4] :
- Les Deux Morins 1914
- Champagne 1915
- Verdun 1916-1917
- L'Aisne 1917
- Picardie 1918
Après la Seconde Guerre mondiale, le drapeau reçoit l'inscription[3] :
- Ousseltia 1943
Chefs de corps
modifier- xx xx xx – 1er janvier 1942 : Colonel Antoine Monne
- 1942 – 1944 : Colonel Paul Henri Dumas
Personnalités ayant servi au 65e RAA
modifier- Marcel Piat, résistant, y effectue son service militaire vers 1930[9]
- Jean Dreyfus (1914-1942), Compagnon de la Libération.
- Jacques Vergès, 1943-1945[10].
- Yves Sudry, médecin aspirant, période 1958-59[11].
Références
modifier- « L'Artillerie de DCA : 1916-1919 », sur artillerie.asso.fr (consulté le )
- « Le 65ème Régiment d'Artillerie », sur blidanostalgie.pagesperso-orange.fr (consulté le )
- « Le 65e régiment d'artillerie », sur blidanostalgie.pagesperso-orange.fr
- « 1ère Partie : artillerie d'Afrique », sur artillerie.asso.fr (consulté le )
- « Regiments d'Artillerie », sur www.atf40.fr (consulté le )
- (en) Brian Lane Herder et Nikolai Bogdanovic, Operation Torch 1942., Bloomsbury Publishing Plc, (ISBN 978-1-4728-2055-6 et 1-4728-2055-X, OCLC 1021810989, lire en ligne), p. 24
- Paul Gaujac, L'armée de la victoire, Charles-Lavauzelle, (ISBN 2-7025-0055-2 et 978-2-7025-0055-2, OCLC 12664929, lire en ligne), p. 4
- Marie-Anne Corvisier de Villèle, Inventaire des archives de la Guerre : Série P 1940-1946, t. II : Grandes unités, Château de Vincennes, Service historique de l'Armée de terre, , 270 p. (lire en ligne), « Stationnement des unités de la 1re armée française à la date du 31 mai 1945 », p. 246
- « Marcel Piat », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le )
- François Dessy, Jacques Vergès, l’ultime plaidoyer, Aube (De l'), , 146 p. (ISBN 978-2-8159-1060-6, lire en ligne).
- Yves Sudry (préf. Colonel Norbert Vernerey), Guerre d'Algérie : Les oueds rouges de l'ouarsenis (ISBN 978-2-2960-4900-0).