67e régiment de marche

Le 67e régiment d'infanterie de marche (ou 67e régiment de marche) est un régiment d'infanterie français, qui a participé à la guerre franco-allemande de 1870 et à la répression de la Commune de Paris.

67e régiment d'infanterie de marche
Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment de marche
Rôle Infanterie
Fait partie de Armée du Nord
Armée de Versailles
Guerres Guerre franco-allemande de 1870
Campagne de 1871 à l'intérieur
Batailles Bataille de Saint-Quentin
Semaine sanglante
Commandant lieutenant-colonel Fradin de Linière

Création et différentes dénominations

modifier

Chef de corps

modifier

Le régiment est commandé par le lieutenant-colonel Fradin de Linière[1],[2],[3].

Historique

modifier

Formation

modifier

Le 67e de marche est formé le à Contay[4], à trois bataillons à cinq compagnies[5]. Il amalgame trois bataillons de marche, formés par les dépôts de régiments d'infanterie de ligne[6],[7] :

  • le 1er bataillon de marche du 65e de ligne (Valenciennes), formé le avec 750 hommes et quinze officiers[8],
  • le 1er bataillon de marche du 75e de ligne (Lille), formé le avec 800 hommes et quinze officiers[9],
  • le 2e bataillon de marche du 75e de ligne, formé le avec 800 hommes et quinze officiers[9].

Le 1er bataillon de marche du 33e régiment d'infanterie de ligne (Arras), formé le avec 773 hommes et quinze officiers, est également indiqué par certaines sources comme entrant dans la formation du régiment[10].

Combats contre les Allemands

modifier

Il est affecté à la 1re brigade de la 1re division du 22e corps de l'armée du Nord[1].

Lors de la bataille de Saint-Quentin, la brigade, réduite à deux bataillons du 67e de marche et un bataillon de chasseurs à pied, doit tenir les arrières du 22e corps, à l'est de la Somme. Face à la 12e division de cavalerie saxonne qui attaque depuis le Sud-Est, la brigade française est repoussée vers le faubourg de l'Isle (quartier rive gauche de Saint-Quentin). Cependant, le commandant Tramond regroupe son bataillon et lance une contre-attaque qui stoppe les Saxons et les empêche de bloquer la route de Guise[11].

Combats contre la Commune

modifier

Le 67e régiment de marche quitte l'armée du Nord début mars lorsqu'il reçoit l'ordre d'aller rejoindre la division de Maud'huy à l'armée de Paris rassemblée face aux troubles révolutionnaires consécutifs au siège de Paris[12]. Le , après l'éclatement de la Commune de Paris, la division de Maud'huy, à Satory, devient partie intégrante de la nouvelle armée de Versailles. À partir du , la division de Maud'huy passe au 1er corps de la 2e armée de Versailles[13]. Le régiment participe à la Semaine sanglante.

Rattaché après la fin de la Commune au 1er corps de l'armée versaillaise[14], le 67e de marche fusionne le dans le 67e régiment d'infanterie de ligne[15].

  1. a et b Rousset 1912, p. V.
  2. Martinien 1911, p. 99.
  3. « Cote LH//1021/37 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  4. Belhomme 1902, p. 540.
  5. Martinien 1911, p. 444.
  6. Léon Faidherbe, Armée du nord : Réponse à la relation du général Von Goeben pour faire suite à la "Campagne de l'armée du nord" par le général Faidherbe, Paris, E. Dentu, (lire en ligne), p. 27
  7. Aristide Martinien, État nominatif, par affaires et par corps, des officiers tués ou blessés dans la deuxième partie de la campagne (du 15 septembre 1870 au 12 février 1871) : guerre de 1870-1871, , 242 p. (lire en ligne), p. 196.
  8. Martinien 1911, p. 134.
  9. a et b Martinien 1911, p. 149-150.
  10. Martinien 1911, p. 82.
  11. Rousset 1912, p. 264.
  12. Belhomme 1902, p. 555-556.
  13. Belhomme 1902, p. 558-559.
  14. Belhomme 1902, p. 563.
  15. Belhomme 1902, p. 568.

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier
  • Victor Belhomme, Histoire de l'infanterie en France, t. 5, Henri Charles-Lavauzelle, (lire en ligne).
  • Aristide Martinien, La mobilisation de l'armée, mouvement des dépôts (armée active) du 15 juillet 1870 au 1er mars 1871 : guerre de 1870-1871, Paris, L. Fournier, , 463 p. (lire en ligne).
  • Léonce Rousset, Histoire générale de la guerre franco-allemande (1870-1871), t. II : Les armées de province, J. Tallandier, (lire en ligne).

Articles connexes

modifier