Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit

Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit
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L'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit (en anglais, International alliance for the protection of heritage in conflict areas, d’où l’acronyme ALIPH) est une fondation créée à Genève le pour sauver le patrimoine en péril dans les zones de guerre.

Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit
Histoire
Fondation
Cadre
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Site web

Historique

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La fondation ALIPH a été créée à Genève le [1]. Elle trouve son origine dans le rapport 50 propositions françaises pour protéger le patrimoine de l'humanité (propositions n°9 et 43) que Jean-Luc Martinez, président du Louvre, a remis au président de la République française, François Hollande, en [2] et dont les conclusions ont été présentées lors du G7 d'Ise-Shima (Japon) en . Elle s'inscrit dans la logique de la résolution 2347 du conseil de sécurité des Nations unies sur la protection du patrimoine culturel en péril[3],[4]. Sa vocation est de permettre la concrétisation des engagements pris lors de la conférence générale de l’UNESCO de et ceux de la déclaration d’Abou Dabi de décembre 2016, en matière de protection du patrimoine et du pluralisme culturel dans les zones soumises à des conflits armés[5],[6],[7]. Dans un premier temps, l’UNESCO avait tenté de créer un fonds d’urgence, sans succès. Cette fondation ALIPH est le résultat d’une initiative complémentaire formée par le président de la République française François Hollande et au Prince héritier des Émirats arabes unis, le Cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyane. C’est une fondation de droit suisse[8],[9] qui a également le statut de fondation internationale, en vertu de l’accord de siège signé en octobre 2017 avec la Suisse.

À la suite de cette création, une conférence tenue le , au musée du Louvre à Paris, a dressé l’état des lieux des premières contributions financières de différents États parties[10],[11],[12]: la France, les Émirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite, le Koweit, le Luxembourg, le Maroc, la Suisse et la Chine soit un montant total de 76 millions de dollars. Des dons de personnalités privées se rajoutent à ce montant, notamment de l'homme d'affaires américain Thomas S. Kaplan (en)[3],[13],[14]. En 2020, ALIPH avait réuni la totalité de ses promesses de dons.

Le , Thomas Kaplan est élu président d'ALIPH[15]. Le diplomate français Valéry Freland en est le directeur exécutif depuis 2018, il succède à ce poste à l'inspecteur général des finances, Maxence Langlois-Berthelot (2016-2017)[16] qui quitte l'ALIPH pour rejoindre Le Louvre.

ALIPH protège le patrimoine — à savoir les musées et leurs collections, les sites et monuments, la documentation et les manuscrits, le patrimoine intangible — dans les zones en conflit ou post-conflit. La fondation intervient au soutien de la protection préventive pour atténuer les risques de destruction, de mesures d’urgence pour assurer la sécurité du patrimoine, ou d’actions post-conflits pour que les populations puissent à nouveau jouir de leur patrimoine culturel[réf. souhaitée].

En janvier 2019, ALIPH a lancé son premier appel à projets et mis également en place un dispositif d’aide d’urgence afin de répondre aux besoins les plus imminents.

La liste des projets soutenus figure sur le site d'ALIPH[17].

Membres et donateurs et donateurs

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États membres

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Membres privés

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Pays hôte

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Donateurs

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Donateurs publics

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Donateurs privés

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Liens externes

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Références

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  1. « Registre du Commerce du Canton de Genève », République et canton de Genève (consulté le )
  2. Roxana Azimi, « Les missions trop secrètes des ambassadeurs thématiques », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b Bernadette Arnaud, « Destruction du patrimoine : une résolution historique du Conseil de Sécurité », Sciences et Avenir,‎ (lire en ligne)
  4. (en) « Global fund to protect cultural heritage launches with $75m and board led by US billionaire Thomas Kaplan », sur The Art Newspaper, (consulté le )
  5. Grégory Bozonnet, La sécurité. La mémoire. Question contemporaine 2017, Armand Colin, (lire en ligne)
  6. « Conférence d'Abu Dhabi : un fonds pour sauver le patrimoine en péril », France 24,‎ (lire en ligne)
  7. Florence Evin, « M. Hollande veut créer un « droit d’asile » pour les œuvres menacées », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  8. Sophie Roselli, « Genève devient la capitale du patrimoine en péril », La Tribune de Genève,‎ (lire en ligne)
  9. « Pour la protection du patrimoine dans les conflits armés », Délégation française à l’ONU,‎ (lire en ligne)
  10. (en) Thomas Adamson, « $75.5M pledged to protect heritage sites in war zones », CBC News,‎ (lire en ligne)
  11. (en) Eileen Kinsella, « Unesco Raises $75.5 Million to Defend Cultural Heritage in War Zones », Artnet,‎ (lire en ligne)
  12. « 70 millions d'euros récoltés en faveur du patrimoine culturel en péril dans le monde », sur Le Figaro, (consulté le )
  13. Florence Evin, « François Hollande obtient 76 millions d’euros pour le sauvetage du patrimoine en péril », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  14. « L’Unesco lance un appel pour renforcer le pouvoir d’influence », La Tribune (Algérie),‎ (lire en ligne)
  15. « Thomas Kaplan élu à la tête de l’ALIPH », Le Matin.ma,‎ (lire en ligne)
  16. « Le Conseil fédéral conclut un accord de siège avec l’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit (ALIPH) », sur admin.ch (consulté le ).
  17. www.aliph-foundation.org.
  18. « Nos partenaires », sur aliph-foundation.org.
  19. (en) Mellon Foundation, « Site Internet de la Mellon Foundation »
  20. World Economic Forum, « Joshua Fink »

Articles connexes

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