AM Gendron-Somua

Prototype d'automitrailleuse de 1934

AM 39 Gendron-Somua
Image illustrative de l’article AM Gendron-Somua
Le prototype final de l'AM 39 Gendron-Somua.
Caractéristiques de service
Type Automitrailleuse de reconnaissance
Production
Concepteur Gendron
Année de conception 1934 - 1937
Constructeur SOMUA
Production 2
Caractéristiques générales
Équipage 2
Longueur 3,74 m
Largeur 2,05 m
Hauteur 2,00 m
Masse au combat 6,15 t
Blindage (épaisseur/inclinaison)
Blindage 13 mm
Armement
Armement principal canon de 25 mm SA 34
Armement secondaire Mitrailleuse de 7,5 mm
Mobilité
Moteur 4 cylindres, 4 840 cm3
Puissance 79 ch
Vitesse sur route 69 km/h
Réservoir 120 L
Autonomie 340 km

L'automitrailleuse modèle 1939 Gendron-Somua (AM 39) est un prototype d'automitrailleuse conçue par l'ingénieur Gendron pour la cavalerie française à partir de 1934. Les premières automitrailleuses de série auraient dû être livrées par la firme SOMUA en .

Premier prototype modifier

Le premier prototype de l'AMR Gendron en 1934. Les roues arrière ne sont pas visibles sur cette photographie.

Un premier prototype est proposé le à la commission d'expériences du matériel automobile de Vincennes (CEMAV) dans la catégorie des automitrailleuses de reconnaissance (AMR). Il présente la particularité d'avoir une configuration tricycle : l'automitrailleuse a deux roues motrices à l'avant mais les deux roues motrices à l'arrière sont jumelées, formant une roue double insérée dans la carrosserie[1]. Pour améliorer la mobilité hors-route, le prototype possède deux roues auxiliaires qui peuvent être relevées ou couplées au moteur. Cette configuration se révèle trop instable, mais la voiture produit une très bonne impression. La CEMAV demande donc la transformation du prototype dans une configuration à quatre roues motrices (tout en conservant en sus les deux roues auxiliaires)[2].

Le prototype modifié avec quatre (plus deux) roues, photographié vers 1935-1936.

Le prototype modifié est présenté début 1935 à la CEMAV[2]. Il se révèle supérieur aux Renault VM et ZT à chenilles. Mais Gendron, concepteur du prototype, n'a pas les moyens de produire son automitrailleuse en série. La société SOMUA s'intéresse donc au prototype et l'Armée passe commande d'un nouveau prototype[3].

Second prototype modifier

Le prototype Gendron-Somua vers 1938-1939.

Le prototype, désigné AMR Gendron-Somua par la cavalerie, est livré en . Après de longs essais, l'automitrailleuse est commandée le en 150 exemplaires sous le nom d'automitrailleuse modèle 1939 Gendron-Somua. Les premières doivent sortir en . La commande n'est pas prorogée car l'AMR Gendron-Somua doit être remplacée par l'automitrailleuse puissante modèle 1940 Panhard à partir de la fin 1941[4],[5].

Testée initialement sans tourelle, l'AMR Gendron-Somua reçoit en 1939 une tourelle APX 5. Cette tourelle, armée d'un canon de 25 mm modèle 1934 et d'une mitrailleuse de 7,5 mm. Cette tourelle équipe également l'AMR 35 ZT2 et l'AMD 35 P colonies[6].

L'armistice empêche la production d'AM 39 de série.

Il était prévu une production de dix exemplaires en juillet 1940, vingt en août puis de trente par mois à partir de septembre[7].

Références modifier

  1. Touzin 1979, p. 56.
  2. a et b Vauvillier 2005, p. 11.
  3. Vauvillier 2005, p. 12.
  4. Vauvillier et Touraine 1992, p. 236.
  5. Vauvillier 2005, p. 64.
  6. Vauvillier 2005, p. 43-44.
  7. « Production de chars et automitrailleuses, 1939-1940 », sur france1940.free.fr.

Bibliographie modifier

  • Pierre Touzin, Les véhicules blindés français, 1900-1944, E.P.A., (ISBN 2851200941).
  • François Vauvillier et Jean-Michel Touraine, L'automobile sous l'uniforme 1939-40, Massin, (ISBN 2-7072-0197-9).
  • François Vauvillier, Les automitrailleuses de reconnaissance, t. 2 : L'AMR 35 Renault : ses concurrentes et ses dérivés, Histoire & Collections, coll. « Les matériels de l'armée française », (ISBN 2-915239-70-3)

Liens externes modifier