Abbaye de Kreuzlingen

L'abbaye de Kreuzlingen, appelée Kloster Kreuzlingen ou Stift Kreuzlingen en allemand, est une abbaye impériale située sur le territoire de la commune thurgovienne de Kreuzlingen, en Suisse.

Abbaye de Kreuzlingen
Image illustrative de l’article Abbaye de Kreuzlingen
Vue extérieure de l'église.
Présentation
Nom local Kloster Kreuzlingen
Culte Catholicisme
Protection Bien culturel d'importance nationale
Géographie
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Thurgovie Thurgovie
Ville Kreuzlingen
Coordonnées 47° 38′ 45″ nord, 9° 10′ 43″ est
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Abbaye de Kreuzlingen
Géolocalisation sur la carte : canton de Thurgovie
(Voir situation sur carte : canton de Thurgovie)
Abbaye de Kreuzlingen

Histoire

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Un premier hôpital est fondé au Xe siècle par l'évêque Conrad de Constance qui rapporta des croisades un fragment de la Vraie Croix (d'où le nom latin de Lignum Crucis (« bois de la Croix ») qui devint ensuite Crucelingen, puis Creuzlingen). Cet hôpital fut détruit en 1093, puis restauré en 1125 par l'évêque Ulrich 1er de Kyburg-Dillingen qui y fit également construire l'un des premiers monastère augustinien dédié à Saint Ulrich et Saint Afra.

Le pape Lucius II en 1144, puis l'empereur Frédéric Barberousse en 1145, prirent le monastère sous leur protection. Kreuzlingen devient alors une abbaye impériale. Pendant le Concile de Constance (1414-1418), l'abbé de Kreuzlingen donna refuge du 27 au à l'antipape Jean XXIII qui, en retour, lui donna le droit de porter mitre et crosse.

Après la guerre de Souabe, le duc de Milan céda la Thurgovie à la Confédération des XIII cantons, provoquant ainsi la colère des habitants de Constance qui, en représailles, brûlèrent l'abbaye de Kreuzlingen. La ville fit alors reconstruire les bâtiments, la nouvelle église pouvant être consacrée par l'abbé Pierre Ier de Babenberg (1498-1545) le .

Pendant la guerre de Trente Ans, malgré la neutralité de la Suisse, une armée entra en Thurgovie en par Stein am Rhein, avança sur Kreuzlingen et assiégea Constance sans succès. Après son départ le , la population de Constante détruisit l'abbaye pour la deuxième fois. Décision fut alors prise de ne pas la reconstruire à son emplacement original contre les murs de Constance, mais de la déplacer au sud de la ville. La nouvelle église fut consacrée le , trois ans après que la première pierre ait été posée.

Après l'invasion française de 1798, le gouvernement restreint fortement les droits de l'abbaye qui est finalement dissoute en 1848. Plusieurs bâtiments, dont la bibliothèque, sont alors détruits alors que le reste de l'ensemble devient un collège cantonal. L'église seule est préservée pour être utilisée comme basilique mineure.

Entièrement rénovée en 1960, l'église est totalement détruite par un incendie dans la nuit du 19 au . Elle sera à nouveau reconstruite sous la direction de Hans Burkard en 1967.

L'ensemble de l'abbaye est inscrit comme bien culturel suisse d'importance nationale[1].


Bibliographie

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  • (de) Anton Hopp, « Das Hospiz des heiligen Konrad und die Gründung des Chorherrenstiftes St. Ulrich und Afra zu Konstanz/Kreuzlingen », Schriften des Vereins für Geschichte des Bodensees und seiner Umgebung, no 107,‎ , p. 97–106 (lire en ligne)
  • (de) Anton Hopp, « Das Chorherrenstift St. Ulrich und Afra zu Kreuzlingen », Beiträge zur Ortsgeschichte von Kreuzlingen, Kreuzlingen, Vereinigung Heimatmuseum Kreuzlingen, no 25,‎
  • (de) Alfons Raimann, Albert Knoepfli, Alfred Hungerbühler, « Kreuzlingen TG », Schweizerische Kunstführer, Berne, Société d'histoire de l'art en Suisse, 40e série, nos 393/394,‎

Références

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Sources

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