Abbaye de la Piété-Dieu-lès-Ramerupt
Ne doit pas être confondu avec Abbaye de l'Épau.
| Nom local |
Notre-Dame de la Piété Rameruco Ramerudo |
|---|---|
| Diocèse | Diocèse de Troyes |
| Patronage | Vierge Marie |
| Numéro d'ordre (selon Janauschek) | DCCXXI (721)[1] |
| Fondation | 1050 ou 1104 |
| Cistercien depuis | 1229 |
| Dissolution | 1791 |
| Abbaye-mère | Abbaye de Cîteaux |
| Lignée de | Abbaye de Cîteaux |
| Abbayes-filles | Aucune |
| Congrégation |
Bénédictins (1104-1229) Cisterciennes (1229-1440) Cisterciens (1440-1791) |
| Coordonnées | 48° 30′ 54″ N, 4° 17′ 55″ E[2]. |
|---|---|
| Pays |
 France |
| Province | Comté de Champagne |
| Région | Champagne-Ardenne |
| Département | Aube |
| Commune | Ramerupt |
L’abbaye de la Piété-Dieu-lès-Ramerupt est une ancienne abbaye située sur la commune de Ramerupt, dans l'Aube. Fondée au Moyen Âge par des bénédictins, elle a ensuite accueilli des religieuses cisterciennes, puis des moines cisterciens à partir de 1440.
Histoire modifier
Fondation bénédictine modifier
L'abbaye de la Piété-Dieu est tout d'abord un prieuré bénédictin. Fondée en 1050[3] ou en 1104[4], la Piété-Dieu est dite fille de l'abbaye de Marmoutier[5].
Le monastère féminin modifier
L’abbaye cistercienne de La Piété-Dieu, occupée par des moniales, est fondée près de Ramerupt vers 1229. Le monastère s’établit d’abord sur les bords de l’Aube, dans de petites maisons en bois sous la direction d’une prieure éminente : Isabelle de Colaverdey qui prend bientôt le titre d’abbesse.
Le 20 septembre 1236 alors que 25 religieuses composent la communauté, l’évêque de Troyes, Nicolas de Brie, dédicace la nouvelle église du nouveau monastère. Malgré des donations nombreuses, la situation de l’abbaye à l’écart d’une grande ville avec les allées et venues d’hommes de guerre, amènent les religieuses à demander leur transport dans une abbaye de l’ordre plus importante[6].
Le monastère masculin modifier
En 1440, Symon Buchart, religieux de l'abbaye de Boulancourt, est installé à La Piété-Dieu et l’abbaye devient une masculine, fille de Citeaux. En 1461, la situation du moustier n’est pas florissante car le Chapitre général demande des prières et des aumônes pour sa restauration. Malgré une gestion plus saine, le monastère vivote dans une lente décadence sans histoire.
Vers 1615, Denis Largentier, abbé de Clairvaux réclame le retour à la primitive observance de Citeaux : travail manuel, veilles, silence, et abstinence perpétuelle. Deux abbés de La Piété : Etienne Adam et Jean Ferrat, soutiennent sa réforme. Deux administrateurs, Jérôme Bertin et Benoit Fitzharbert leur succèdent et l’abbaye renait matériellement et spirituellement jusqu’à la Révolution française qui signe sa fermeture[6] .
L'abbaye après la Révolution modifier
Le 26 mai 1791, l’église, le logis conventuel, les fermes et bâtiments d’exploitation avec 260 arpents de terre, 50 arpents de bois, 21 arpents de prés, 5 arpents de vignes sont vendues pour la somme de 163 400 livres. Le seul reste connu de l'abbaye est une statue de Saint Bernard, qui daterait de la deuxième moitié du XVe siècle et située aujourd'hui dans l'église paroissiale ; le moine tient dans ses mains une miniature de l'abbaye et la présente à la Vierge[7].
Architecture et description modifier
Filiation et dépendances modifier
La Piété-Dieu est fille de l'abbaye de Cîteaux.
Liste de abbés modifier
Au XVIIIe siècle dom Pierre Ruffin est nommé abbé de Vaucelles près de Cambrai et attire l’attention du Pape.
Notes et références modifier
- (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, Puthod, , 491 p. (lire en ligne), p. 369.
- « Piété-Dieu, la », sur cistercensi.info, Ordre cistercien (consulté le ).
- Jacques Schweitzer, « Abbayes, Couvents, Congrégations... », sur jschweitzer.jimdo.com, Troyes d'hier à aujourd'hui... (consulté le ).
- Auguste Vallet de Viriville, Les Archives historiques du département de l'Aube et de l'ancien diocèse de Troyes, Capitale de la Champagne : depuis le VIIe siècle jusqu'à 1790. Avec dessins et fac-similé, Troyes, Bouquot, , 472 p. (lire en ligne), p. 167.
- « Prieuré Notre-Dame de la Piété de Ramerupt »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur cn-telma.fr, CNRS, (consulté le ).
- « Abbayes, Couvents, Congrégations... », sur Troyes d'hier à aujourd'hui (consulté le ).
- « Statue : Saint Bernard présentant l'abbaye de la Pitié à la Vierge », sur culture.gouv.fr, Ministère de la Culture, (consulté le ).
