Abou Hafs al-Ourdani
Abou Hafs al-Ourdani[5],[6] (arabe : ابو حفص الاردني), aussi connu sous le nom d'Abou Khavs (1973 - ), est un djihadiste jordanien, qui dirigeait le bataillon des moudjahidine arabes en Tchétchénie. Il était l'un des adjoints d'Abou al-Walid, auquel il succède après la mort de ce dernier.
Abou Hafs al-Ourdani ابو حفص الاردني | |
Surnom | Abou Khavs[1],[2],[3],[4] |
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Naissance | Jordanie |
Décès | (à 33 ans) Khassaviourt, Daghestan |
Origine | jordanienne |
Commandement | Moudjahidines en Tchétchénie (2004-2006) Brigade islamique internationale de maintien de la paix (2006) |
Conflits | Guerre d'Afghanistan (1979-1989) Guerre civile du Tadjikistan Guerre de Bosnie-Herzégovine Première guerre de Tchétchénie Invasion du Daghestan (1999) Seconde guerre de Tchétchénie |
Faits d'armes | Embuscade de Chatoï |
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Biographie
modifierIl naît en Jordanie en 1973. Son nom de naissance serait Farid Youssef Amirat ou Faris Youssef Amirat[2].
Dans les années 1990, il est connu pour avoir combattu dans les Balkans et lors de la guerre civile au Tadjikistan, aux côtés d'Ibn al-Khattab et d'Abou al-Walid.
Après la mort d'Abu Walid le , il devient émir du bataillon des moudjahidine arabes en Tchétchénie.
Il est soupçonné d'avoir entretenu des liens avec la direction centrale d'Al-Qaïda, mais cette accusation n'a jamais été prouvée. Le gouvernement russe l'accuse entre autres d'avoir financé la prise d'otages de Beslan alors même qu'il l'a condamné et a nié toute implication dans cette dernière[7].
En , Colin Powell, alors secrétaire d'État américain, le désignait comme un émissaire d'Al-Qaïda pour le Caucase, étroitement lié au Jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, alors chef de l'organisation en Irak[8].
Le , al-Ourdani appelle dans un communiqué à s'en prendre aux intérêts russes et américains en Tchétchénie[9]. Ces propos ont probablement contribué à nourrir sa réputation d'« émir » présumé d'Al-Qaïda dans le Caucase.
Le , dans une interview diffusée sur Kavkazcenter, il annonce avoir incité de jeunes civils à rejoindre ses rangs[10].
Décès
modifierAbou Hafs al-Ourdani est abattu par les autorités russes le , à Khassaviourt, au Daghestan. Son décès est confirmé par les rebelles[11].
Le , un certain Muhannad lui succède à la tête du bataillon.
Références
modifier- Natalie Nougayrède, « Bassaev, lettré et sanguinaire », Le Monde, (consulté le )
- Alain Rodier, « Réorganisation des forces indépendantistes tchétchènes », Centre Français de Recherche sur le Renseignement, (consulté le )
- Philippe Botto, « Khoj-Ahmed Noukhaev et le nationalisme tchétchène », Centre Français de Recherche sur le Renseignement, (consulté le )
- Philippe Botto, « Annonce de l'arrêt de l'opération anti-terroriste russe en Tchétchénie » [PDF], Centre Français de Recherche sur le Renseignement, (consulté le )
- Alain Rodier, « Qui se cache derrière le nouveau « président » tchétchène ? », Centre Français de Recherche sur le Renseignement, (consulté le )
- Alain Rodier, « Succès pour le FSB dans la lutte engagée contre les indépendantistes tchétchènes », Centre Français de Recherche sur le Renseignement, (consulté le )
- (en) Murad Batal al-Shishani, « Abu Hafs and the Future of Arab Fighters in Chechnya », Fondation Jamestown, (consulté le )
- (en) Colin Powell slide 43
- (en) Chechen al Qaeda Emir Abu Hafs Killed - The Long War Journal
- (fr) Interview sur Kavkazcenter
- (en) Confirmation de son décès