Académie nationale de chirurgie

Académie de chirurgie française basée à Paris
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L’Académie nationale de Chirurgie est une association sans but lucratif régie par les dispositions de la loi de 1901, créée en 1935 par le président Albert Lebrun et devenue nationale en 1997. Elle est l’héritière de l’Académie royale de Chirurgie fondée par Louis XV en 1748 et supprimée sous la Terreur en 1793, devenue la société des chirurgiens de Paris en 1843, reconnue d’utilité publique en 1859 et convertie en société des chirurgiens français en 1875.

Académie nationale de chirurgie
Entrée de l'ancien bâtiment de l'Académie de chirurgie (jusqu'à la Révolution) au 15 rue de l'École-de-Médecine à Paris.
Histoire
Fondation
1731
Cadre
Type
Domaine d'activité
Chirurgie
Siège
Les Cordeliers, 15, rue de l’École de Médecine
75006 Paris
Pays
Langue
français
Organisation
Fondateur
Président
Site web

Histoire

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L'Académie nationale de chirurgie est créée le , sous le nom d’Académie royale de chirurgie, par Georges Mareschal, premier chirurgien de Louis XV et par François La Peyronie, son successeur. Dissoute à la Révolution, elle renaît le , à l’initiative de plusieurs chirurgiens (Bérard, Monod[1], Alphonse Robert, Michon, Guersant, Vidal, Danyau, Denonvilliers, Malgaigne, Chassaignac, Maisonneuve, Nélaton, Marjolin), d'abord sous le nom de Société de chirurgie de Paris, puis elle prend le nom de Société nationale de chirurgie en 1875. En 1935, elle prend le nom d’Académie de chirurgie, puis adopte son nom actuel en 1997.

Tenue d’académicien Académie nationale de chirurgie

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Dès sa création officielle en 1748 par lettre patente royale l’académie royale de chirurgie devient une académie à par entière avec la production de jetons de présence en argent et en bronze à l’effigie du roi 1 déjà en place dès 1670 lors de la création de la communauté des maitres barbiers de saint Come présidée par le premier chirurgien du roi, au même titre que pour les autres académies créées au 17eme siècle. Ces académies historiques sont actuellement regroupées au sein de l’institut de France (académie Françaises créée en 1635, des inscriptions et belles lettres créée en 1663, des sciences créées en 1666, des beaux-arts créé en 1816, des sciences morales et politiques créée en 1832). Ces académies comme nous le savons tous ont des codes de représentations très stricte depuis le consulat notamment avec des représentations antiques comme Minerves, déesse de la Sagesse, des Sciences et des Arts, protectrice de l’institut de France. Mais d’autres éléments symbolisent l’Académicien, notamment le costume, le célèbre habit vert. C’est en 1801 que le Premier Consul Bonaparte demandera à l’architecte Jean-François Chalgrin de dessiner le costume des académiciens. De drap noir, brodé de soie vert foncé, auquel s’ajoute un bicorne agrémenté de plumes d’autruche noires, il est réservé aux seuls académiciens et associés étrangers, les correspondants n’ayant pas droit au port de l’habit.

Ainsi jusqu’au consulat les code de l’habit n’étaient pas décrit formellement et c’est par arrêté du Consulat du 13 mai 1801 que Napoléon Bonaparte définit ainsi l'habit d’académicien dans son article II : « habit, gilet ou veste, culotte ou pantalon noirs, ornés de broderies en feuilles d’olivier en soie vert foncé, chapeau à la française ». Et si deux types d'habits existaient à l'époque, seule demeure aujourd'hui le « grand », orné des célèbres broderies dites « en plein ». Ainsi l’habit symbolise l’Académicien, avec le célèbre costume, dit habit vert pour l’institut de France.

Pour les chirurgiens nous avons moins de preuves textuelles mais ils ont une origine historique commune et le Blason historique de l’académie royale détermine la couleur bleu azur à la tenue, le rouge étant attribué à l’académie de médecine crée plus tard par louis XVIII en 1821.

Nous avons quelques représentations des tenus de académiciens chirurgiens ci jointes :

1-Exemple de jeton de l’académie royale de chirurgie en argent avec le Roi en face et l’amphithéâtre St Come en pile




2- Edouard DETAILLE (1848-1912) Bonaparte siégeant parmi les membres de l'Institut. Aquarelle originale signée avec étude de cavalier au verso. Rare interprétation du 1er Consul en pied portant l'habit de l'Institut de France, bleu à broderies vertes, culotte de soie noire.









3-Blason de l’académie royale de chirurgie avec sa couleur bleu azur et représentation de 3 jarres de médicinales indiquant que les chirurgiens au même titre que les médecins pouvaient les utiliser.









4- Quelques exemples d’habits d’académiciens chirurgiens de 1802 à 1875








5- Tenue des chirurgiens le 18 décembre 1731 à l’amphithéâtre St Come lors de la création de la société royale académique de chirurgie évoquant le bleu azur couleur représentant le corps des académiciens chirurgiens


Rôle et objectifs de l'Académie nationale de chirurgie

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Responsabilité morale en tout ce qui concerne la chirurgie

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  • Gardien de son histoire
  • Témoin de son évolution
  • Garant de son éthique.

Évaluation prudente et rigoureuse du développement des aspects techniques de l’art chirurgical et de leurs changements

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Définition des bonnes pratiques chirurgicales : références, recommandations, stratégies

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En chirurgie une « bonne pratique » est celle qui est conforme à la réglementation et qui respecte la dignité du patient. Être conforme à la réglementation c’est pour le chirurgien appliquer scrupuleusement les textes (lois, décrets, code de déontologie médicale etc…) mais aussi les avis et recommandations publiés par la Haute Autorité de Santé (HAS) et l’Académie Nationale de Chirurgie. À titre d’exemple, la loi du 4 mars 2002 précise les conditions législatives (donc obligatoires) de la notion d’information à donner au patient avant toute intervention chirurgicale (en dehors de quelques exceptions prévues par la loi dont les situations correspondant aux urgences).

La HAS précise de même de nombreux avis et ou recommandations concernant les indications opératoires, les techniques, les dispositifs médicaux les bilans préopératoires ; à titre d’ exemple la réalisation d’une « check-list » avant toute intervention est obligatoire depuis 2010.

Respecter la dignité du patient, c’est avoir pour le chirurgien une attitude certes attentionnée, courtoise mais aussi éthique, tout au long de la prise en charge qui ne se résume plus à la réalisation d’un geste technique. Cette notion d’éthique est primordiale aujourd’hui dans l’étape de la conceptualisation de l’indication opératoire, et de la discussion avec le patient de la balance risque-bénéfice.

Enfin, le chirurgien du XXIe siècle n’est plus simplement un technicien qui était le chef d’orchestre au bloc opératoire comme le précisait un célèbre arrêt de la cour de cassation il y a plus de trente ans : il doit être capable de partager avec les membres de l’équipe (autres médecins et en particulier anesthésiste réanimateur) ainsi qu’avec les auxiliaires médicaux (Iade, Ibode etc.), et ce quel que soit son type d’exercice professionnel (public, privé, mixte) dans le cadre d’une prise en charge humaine dont l’épicentre est le patient qui l’honore de sa confiance.

Contrôle des conditions de l’exercice spécifique de la chirurgie

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Appréciation de la formation et du recrutement des chirurgiens

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Elle est destinée à faire connaître les progrès de la chirurgie, mais s’intéresse aussi aux aspects économiques, juridiques et éthiques de l’acte chirurgical.

Les communications présentées à la tribune sont suivies de discussions.

L’académie nationale de chirurgie depuis ses origines entend être le fer de lance de l’excellence de la chirurgie française et francophone, reposant sur l’ensemble des savoirs opératoires scientifiques et pratiques, classiques ou innovants, qui sont le plus souvent transmis de génération en génération par le compagnonnage au bloc opératoire entre les jeunes opérateurs en formation et les seniors.

La formation des opérateurs initiale et continue est une obligation qui relève des instances universitaires, professionnelles et ordinales, qui garantissent la sécurité et l’excellence des actes opératoires chirurgicaux et interventionnels.

La formation des opérateurs doit être en phase avec la transformation digitale de l’écosystème chirurgical et sanitaire en constante évolution.

Elle doit inclure la maîtrise des outils innovants comme la robotique, l’intelligence artificielle, la réalité virtuelle, la réalité augmentée, l’usage de la vidéo pédagogique structurée, de la simulation synthétique, et la connaissance de l’exploitation des big data et des registres réels et virtuels.

La formation des opérateurs actuelle doit reposer sur le passage de la pratique naïve à la pratique délibérée fondée par une évaluation fonctionnelle de la performance des opérateurs.

L’acculturation de tout l’écosystème formatif à la chirurgie dite 4.0 est recommandée par l’académie nationale de chirurgie: elle doit recouvrir la maîtrise des pratiques procédurales, comportementales et éthiques de tous les opérateurs.

L’académie nationale de chirurgie recommande que tous les opérateurs soient soumis régulièrement à une évaluation objective de leurs aptitudes.

Publications de l'Académie

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Les e-Mémoires : journal électronique francophone de chirurgie

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L'Académie propose un accès électronique aux articles et vidéos des communications scientifiques.

Depuis 1731, elle publie les textes des communications présentées à sa tribune.

Ce fut le cas successivement sous le nom de :

  • Mémoires de l'Académie Royale de chirurgie (1743-1774) ;
  • Bulletins et Mémoires de la Société de chirurgie de Paris (1848-1923) ;
  • Bulletins et Mémoires de la Société nationale de chirurgie (1924-1935) ;
  • Mémoires de l'Académie de chirurgie (1936-1969) ;
  • Chirurgie, Mémoires de l'Académie nationale de chirurgie (1970-1997) ;
  • Chirurgie (1997-1999) ;
  • Annales de chirurgie (1999-2006) ;
  • e-Mémoires de l'Académie nationale de chirurgie (2002-à ce jour)[3].

Notes et références

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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