Adams (mouche sèche)
La Adams est une mouche sèche artificielle utilisée pour pêcher la truite et l'ombre.
Origine
modifierLa Adams a été conçue par Leonard Halladay[1] (de Mayfield, dans le Michigan) en 1922, à la demande de son ami Charles Adams. De couleur grise à marron[2], il semblerait que cette mouche artificielle était à l'origine destinée à imiter une phrygane adulte (de l'ordre des trichoptères), mais d'autres personnes lui trouvent une ressemblance avec Isonychia bicolor (de l'ordre des éphéméroptères - ou éphémères)[3].
Utilisation
modifierLa Adams est l'une des mouches artificielles les plus utilisées en Amérique du Nord[4]. Elle peut être montée sur des hameçons allant du numéro 10 à 20 (#10 à #20)[5]. La Adams peut être utilisée quand il n'y a pas de gobage ou alors quand il y a des éclosions d'éphémères.
La Adams dans la littérature de la pêche à la mouche
modifier« À la surface volettent quelques insectes dans les tons bronze et havane ; vous pensez qu'il s'agit de phryganes [...] et nouez une Adams de 16 de teinte similaire. [...] Sa queue est en poids d'élan brun sombre, son corps en fourrure de raton laveur plus claire ; le cou a des touches couleur miel plutôt que marron, et les ailes sont larges et rayées de sombre - en plumes de cou de poule. C'est une mouche de votre fabrication que vous considérez souvent comme une mouche « générique » [...] »
— John Gierach, Traité du zen et de l'art de la pêche à la mouche[6]
« [...] l'Adams. Cette jolie petite chose aux ailes gris chinchilla est la favorite universelle de tous les pêcheurs, à l'exception des plus sourcilleux. Ce modèle fut originellement monté par Len Halliday[1] pour imiter une phrygane de la Boardman River, dans le Michigan, mais a depuis très largement débordé de ce statut pour venir se fixer dans l'esprit des pêcheurs quelque part entre la mouche imitative et le leurre. Elle ressemble un peu à tout sans que l'on puisse vraiment dire qu'elle ressemble à n'importe quoi [...] »
— John Gierach, Traité du zen et de l'art de la pêche à la mouche[7]
Notes
modifier- Selon les sources, ce nom est orthographié « Halladay » ou « Halliday » même si la première forme semble la plus récurrente parmi les publications sérieuses.
- Source : « Boutique : Mouches sèches », sur pechetruite.com : « Une excellente mouche, elle représente de nombreuses éphémères. Ses couleurs sont grise à marron [...] ».
- Source : Rob O'Reilly, « Adams Dry Fly », sur Fly Fishing & Fly Tying Information Resource, 22 novembre 2005 : « This American fly pattern (designed by Len Halladay of Michigan in 1922 at the request of his close friend Charles Adams) was believed to have originally been a down wing pattern that more closely imitated a caddis. Regardless of it origins, the Adams dry fly is considered by many anglers to be the best dry fly pattern ever conceived. » ; source complémentaire : Claude Pagé, « Les mouches : La Adams », sur lesmouches.ca : « C'est Leonard Hallaway de Mayfield, Michigan qui l'inventa en 1922. Son succès auprès des pêcheurs est dû à sa fiabilité. [...] Bref, si je n'avais qu'une sèche, je crois bien que ce soit une Adams. Certains pêcheurs prétendent qu'elle imite Isonychia bicolor, tandis que d'autres prétendent qu'elle représente une phrygane adulte. ».
- Source : Claude Pagé, op. cit. : « La Adams est peut-être avec la March Brown et la Hendrickson l'une des mouches artificielles des plus utilisées par les pêcheurs québécois. ».
- Source : Didier Ducloux et Nicolas Ragonneau, Mouches de pêche : L'encyclopédie, Paris, Artémis, , 607 p. (ISBN 2-84416-077-8, lire en ligne), p. 122.
- John Gierach (trad. de l'américain par Jacques Mailhos), Traité du zen et de l'art de la pêche à la mouche [« Trout bum »], Paris, Gallmeister, coll. « Nature writing », , 230 p. (ISBN 978-2-35178-026-8), p. 133.
- John Gierach, op. cit., p. 171.
Lien externe
modifier(en) Tom Deschaine, « The Adams: History Revisited by Tom Deschaine », sur Hatches,