Affaire Gabriel Fortin
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| Gabriel Fortin | ||
| Criminel | ||
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| Information | ||
| Nom de naissance | Garbiel Fortin | |
| Naissance | |
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| Surnom | Le « tueur de DRH » | |
| Condamnation | ||
| Sentence | Réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans | |
| Actions criminelles | Assassinats, tentative d'assassinat | |
| Victimes | 3 + 1 tentative | |
| Période | - | |
| Pays |  France
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| Régions | Grand-Est, Auvergne-Rhône-Alpes | |
| Ville | Wolfgantzen et Wattwiller (Haut-Rhin), Valence (Drôme), Guilherand-Granges (Ardèche). |
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| Arrestation | ||
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Gabriel Fortin, né le [1], est un ingénieur français accusé d'avoir abattu de sang-froid, les 26 et , deux de ses anciens DRH et une agent de Pôle emploi.
Son arrestation se déroule sur la voie publique, de façon assez spectaculaire, par la police. Dès que la nouvelle de ces triples meurtres est connue, la presse lui attribue le surnom de « tueur de DRH »[2].
Son procès s'est déroulé en devant la cour d'assises de la Drôme, où il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans pour trois assassinats et une tentative d’assassinat datant de . L'homme a interjeté appel et un second procès devrait se dérouler devant un autre tribunal.
Biographie modifier
Gabriel Fortin a été salarié de Faun Environnement en tant qu'ingénieur-mécanicien[3].
Célibataire sans enfants et amateur de tir sportif, il est inconnu des services de police et de justice. Durant l'hiver 2021, lors des crimes dont il est accusé, Gabriel Fortin habite la ville de Nancy (Meurthe-et-Moselle) et il est demandeur d'emploi[4].
Affaire judiciaire modifier
Fin , trois femmes dont deux sont responsables de services ressources humaines et l'une, agent de Pôle Emploi, sont tuées par balle à quelques heures d’intervalle, dans le Haut-Rhin, dans la Drôme et en Ardèche. Un homme subit également une tentative d'assassinat dans le Haut-Rhin. Ces trois femmes et cet homme semblent avoir directement ou indirectement, croisé la route d'un même homme dénommé Gabriel Fortin. Celui-ci, après avoir ruminé ses licenciements successifs semble avoir voulu se venger[5].
Liste des victimes modifier
- Estelle Luce, 39 ans retrouvée morte sur le parking de son entreprise de Wolfgantzen (Haut-Rhin) le [6].
- Bertrand Meichel, cadre de la même entreprise qu'Estelle Luce, subit une tentative d'assassinat le à son domicile de Wattwiller.
- Patricia Pasquion, 54 ans, responsable d’équipe à Pôle emploi, tuée le , dans son bureau de l'avenue Victor-Hugo à Valence, dans la Drôme.
- Géraldine Caclin, 51 ans, DRH de la société Faun Environnement, entreprise située à Guilherand-Granges, en Ardèche, tuée par balles dans son bureau le [7].
Arrestation modifier
Dans la matinée du , l'ingénieur Gabriel Fortin est interpellé au volant d'une voiture de location dont l'immatriculation avait été donné par le témoin d'une agression criminelle. Sa voiture est percuté par un véhicule de police alors qu'il empruntait le pont Frédéric-Mistral sur le Rhône (entre Valence et Guilherand-Granges) à contre-sens. Une arme est trouvée à l'intérieur. Sur une vidéo amateur mise en ligne sur les réseaux sociaux, on découvre que des policiers plaquent au sol un individu au crâne dégarni. Ce dernier ne résiste pas puis il est conduit dans un fourgon de la police[8].
Le , Gabriel Fortin est mis en examen pour les assassinats de Patricia Pasquion et de Géraldine Caclin, puis placé en détention provisoire à la prison de Valence.
Fortin est brièvement interné, du 1er au , au centre hospitalier Drôme-Vivarais[9], avant de rejoindre la centre hospitalier Le Vinatier pendant une durée de trois semaines[10]. Il retourne par la suite en détention, le [11].
L'enquête concernant Fortin ne s'arrête cependant pas à sa mise en examen pour les assassinats Patricia Pasquion et de Géraldine Caclin, les enquêteurs étant interpellés par deux autres crimes — un assassinat et une tentative d'assassinat — commis deux jours avant le double assassinat. Les victimes sont Estelle Luce (assassinée) et Bertrand Meichel (rescapé) et avaient également embauché Fortin par le passé, avant de le licencier[12].
Gabriel Fortin est extrait, le , de la prison de Valence et placé en garde à vue dans le cadre de l'assassinat d'Estelle Luce et de la tentative d'assassinat de Bertrand Meichel. Il est muet et ne s'explique sur aucun crime tout au long de sa garde à vue. Au terme des 48 heures de sa garde à vue, Fortin est mis en examen pour assassinat et tentative d'assassinat puis retourne à la prison de Valence[12].
Pendant sa détention, Fortin assiste à plusieurs reconstitutions entre et , sans qu'il ne souhaite y participer[13]. Ses quatre crimes, commis majoritairement sur des DRH, lui valent d'être surnommé le « tueur des DRH »[2]. L'instruction s'achève à la suite des reconstitutions organisées et renvoie Fortin devant la cour d'assises de la Drôme pour trois assassinats et une tentative d'assassinat[14].
Procès modifier
Le procès de Gabriel Fortin débute le , devant la cour d'assises de la Drôme.
Au terme de douze jours de procès et à peine plus de trois heures de délibéré, les jurés ont considéré que Gabriel Fortin était coupable des assassinats d’une cadre de Pôle emploi, de deux responsables des ressources humaines et de l’agression armée d’un autre DRH[15].
Dans la soirée du , Fortin est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans[15].
Gabriel Fortin interjette appel de la décision[16].
Articles et documentaires modifier
Articles modifier
- Journal L'Alsace, enquête long format : « Affaire du « tueur de DRH » : Gabriel Fortin, récit d'un itinéraire sanglant de l'Alsace à la Drôme »[17].
- Journal Libération, enquête de Julie Brafman : « Le mutique et mystérieux «tueur de DRH» attendu devant la cour d’assises de Valence »[18].
Références modifier
- AFP, « Le "tueur de DRH" Gabriel Fortin dans le box des accusés à Valence », sur L'Express, (consulté le ).
- S.M. et AFP, « Gabriel Fortin, le "tueur de DRH", condamné à la perpétuité », sur TF1, .
- Jean-Alphonse Richard, « Qui est Gabriel Fortin, le "tueur de DRH" ? », sur RTL, .
- Hakim Mokadem, « Affaire du « tueur de DRH » : l’énigmatique Gabriel Fortin bientôt devant la justice », sur Paris-Match, .
- Lola Breton et Fanny Monier, « Gabriel Fortin, la vengeance dans la peau », sur Les Jours.
- APEI, « Wolgantzen : reconstitution du meurtre d'Estelle Luce tuée par balles dans sa voiture », sur actu Haut-Rhin, .
- « Qui sont les victimes de Gabriel Fortin ? », sur Le Dauphiné libéré, .
- Dolores Mazzola, « Procès de Gabriel Fortin : dans les pas du "tueur de DRH", chronologie d'un périple meurtrier », sur France 3 Auvergne Rhône-Alpes, .
- Thomas Zimmermann, « Double assassinat à Pôle emploi et d’une DRH : Gabriel Fortin a réintégré la prison de Valence », sur Le Dauphiné libéré, (consulté le ).
- Catherine Fournier, « De l'Alsace à l'Ardèche, l'itinéraire de Gabriel Fortin, ingénieur au chômage poursuivi pour assassinats », sur Franceinfo, (consulté le ).
- Willy Moreau, « Assassinat à Pôle emploi : Patricia Pasquion est une "victime purement gratuite", dit l'avocat de la famille », sur France Bleu Drôme Ardèche, (consulté le ).
- AFP, « Assassinat d'Estelle Luce : Gabriel Fortin, le "tueur de DRH", mutique devant les enquêteurs », sur parismatch.com, (consulté le ).
- Dolores Mazzola et AFP, « Tueur de DHR : lors de la 3e reconstitution, Gabriel Fortin, toujours mutique, "n'a pas voulu sortir du fourgon" », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le ).
- Ana K., « Un procès hors norme pour Gabriel Fortin, le tueur de DRH, prévu en juin 2023 sur 3 semaines », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le ).
- « Procès du « tueur de DRH » : Gabriel Fortin condamné à la perpétuité avec 22 ans de sûreté », sur Le Parisien, .
- Thomas Zimmermann, Clarisse Abattu et Joël Audran, « Affaire du « tueur de DRH ». Fortin fait appel, « une cruauté extrême pour les familles des victimes » », sur Le Dauphiné libéré, (consulté le ).
- « Affaire du « tueur de DRH » : Gabriel Fortin, récit d'un itinéraire sanglant de l'Alsace à la Drôme », sur L'Alsace, .
- Julie Brafman, « Le procès de Gabriel Fortin, le mutique et mystérieux «tueur de DRH», s’est ouvert en sa présence devant la cour d’assises de Valence », sur Libération, .
