Pericopsis elata

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Afrormosia

Pericopsis elata Harms est une espèce de plantes de la famille des légumineuses ou Fabaceae. Afrormosia est la dénomination commerciale, d'après Afrormosia elata, l'ancien nom scientifique, désormais synonyme de Pericopsis elata[1]. Cet arbre pousse dans les forêts guinéo-équatoriales. En République démocratique du Congo, et au Congo, il est connu sous le nom d'afrormosia, au Cameroun et en Côte d'Ivoire, on l'appelle assamela, et kokrodua au Ghana.

Description modifier

Cet arbre peut atteindre 40 à 60 m de haut et 150 cm de diamètre. Il est reconnaissable à son écorce grise tachetée de marques brunes à rouges, qui se desquame à la manière de l'écorce de platane. Le fût est dépourvu de branches jusqu'à une hauteur de 30 mètres. La cime est composée de branches massives et étalées. Les fruits, sous forme de gousses oblongues et linéaires, de couleur verte, contiennent de 1 à 5 graines. Ils sont ailés, ce qui leur permet une dissémination par le vent. Pericopsis elata est une espèce semi-grégaire, emblématique de la forêt dense humide semi-sempervirente. On le trouve dans les zones forestières d'Afrique centrale et d'Afrique de l'Ouest : au Cameroun, au Congo, en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Nigeria, en République Centrafricaine et en République démocratique du Congo. Grâce à son association symbiotique avec les bactéries Rhizobium présentes dans ses nodules racinaires, Pericopsis elata possède une bonne capacité de fixation de l'azote.

Utilité modifier

Le bois de Pericopsis elata est très apprécié sur le marché international. Avec sa couleur allant du brun au jaune doré, la finesse de son grain et sa durabilité, il est souvent utilisé comme substitut du teck (Tectona grandis). Le bois de Pericopsis elata est employé sous forme massive ou en placage dans la décoration et l'ameublement.Il sert également à fabriquer les parquets, les escaliers ou les bordées de pont dans les navires. Depuis la deuxième moitié de XXe siècle, l'exploitation non régulée de Pericopsis elata a entraîné son déclin et son classement dans la liste rouge des espèces menacées de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature)[2].

En médecine traditionnelle, au Congo, on frictionne les scarifications de pâte d'écorce, cette dernière ayant un effet antalgique. Les stilbènes, composés phénoliques jouant un rôle dans la coloration du bois confèrent également à cette espèce végétale des propriétés antioxydantes, antifongiques, mais également antibiotiques[3].

Notes et références modifier

Bibliographie modifier

  • (en) Bourland N., Lambert Kouadio Y., Fétéké F., Lejeune P., Doucet J.L.,2012. Ecology and management of Pericopsis elata (Harms) Meeuwen (Fabaceae) populations: a review. Belgique: Université de Liège.
  • (en) Litedu E.M., Polyphenols from Pericopsis elata and synthesis of selected stilbenes, Master's thesis on chemistry, Bloemfontein, Faculty of Natural and Agricultural Science, 2005.
  • Ndoum Ng'Owona M.F., Étude des facteurs du sol favorables à la croissance de Pericopsis elata (Harm) Var. Meeuwen (Assamela) dans trois unités forestières d'aménagement à l'est du Cameroun, Mémoire présenté en vue de l’obtention du Diplôme D’Ingénieur des Eaux, Forêts et Chasses, Dschang, Faculté d'agronomie et des sciences agricoles, 2010.
  • Mathurin Tchatat, Plan de gestion des plantations forestières de “P. elata” de Bidou (Kribi) au Cameroun, IRAD, , 48 p. [lire en ligne]
  • (en) Tshaibangu K.T., 2010. Correlative study between the phenology of the Pericopsis elata HARMS and the ecoclimatical parameters in the area of Yangambi in Democratic Republic of Congo. Geo-Eco-Trop.

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