Agnès de Méranie

reine de France, épouse de Philippe Auguste
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Agnès de Méranie ou Agnès d'Andechs[1], alternativement prénommée Marie[2], née vers 1172, morte le à Poissy[3], est une fille de Berthold IV, duc de Méranie, et d'Agnès de Wettin. Elle est devenue reine des Francs par son mariage avec Philippe II de France tandis que sa sœur Gertrude de Méranie épouse le roi André II de Hongrie. Ces derniers sont les parents de Sainte Élisabeth de Hongrie.

Agnès de Méranie
Description de cette image, également commentée ci-après
Enluminure d'Agnès de Méranie.

Titre

Reine des Francs


(5 ans, 1 mois et 18 jours)

Prédécesseur Ingeburge de Danemark
Successeur Ingeburge de Danemark
Biographie
Dynastie Famille d'Andechs et de Méranie
Naissance vers 1172
Décès
Poissy (France)
Sépulture Abbaye royale de Saint-Corentin
Père Berthold IV de Méranie
Mère Agnès de Wettin
Conjoint Philippe II de France
Enfants Marie de France
Philippe Hurepel

Biographie

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Reine des Francs

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Veuf d'Isabelle de Hainaut, le roi Philippe II se remarie le avec Ingeburge de Danemark, mais, pour des raisons encore inexpliquées, la prend en horreur le lendemain de sa nuit de noces et fait annuler le mariage le par une assemblée d'évêques complaisants.

Le , Agnès devient la troisième épouse de Philippe Auguste.

Descendance

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Elle donne naissance à trois enfants :

Controverse sur la validité de l'union

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Le pape Célestin III déclare le illégale l'annulation du mariage, mais Philippe II passe outre à la décision pontificale et se remarie le avec Agnès de Méranie.

Mais si le pape Célestin III meurt le sans avoir pu faire respecter sa décision, son successeur Innocent III entend confirmer la condamnation de l'annulation et la faire respecter. Après des négociations infructueuses, il lance, le , l'interdit sur le royaume de France, entraînant la suspension de toutes les activités du clergé.

Cette situation risquant de créer des émeutes, Philippe II finit par se soumettre, fait mine de faire revenir Ingeburge à la cour. Lors d'une assemblée tenue le au château de Saint-Léger à Nesle, il annonce que l'interdit est levé[4]. Mais il l'enferme à Étampes et reste auprès d'Agnès de Méranie. En , le concile de Soissons se conclut par l'échec de Philippe Auguste à faire casser son mariage avec Ingeburge.

Mort et sépulture

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En , Agnès de Méranie meurt en donnant naissance à un troisième enfant qui lui aussi meurt peu après sa naissance[5]. Philippe Auguste parvient à faire reconnaître du pape la légitimité des enfants nés d'Agnès - c'est Pierre de Corbeil, archevêque de Sens, qui contre-signe l'acte[6].

Elle est inhumée en l'abbaye royale de Saint-Corentin à Septeuil à une quinzaine de kilomètres au Sud de Mantes[7].

Généalogie

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Dans la fiction

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L'actrice Marie Dorval dans le rôle d'Agnès de Méranie.

Notes et références

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  1. Sa généalogie sur le site Medieval Lands.
  2. Rigord et Guillaume le Breton lui donnent le nom de Marie de Méranie; Albéric de Trois-Fontaines et la plupart des chroniques l'appellent Agnès, cf. Capefigue (J.B. H.) Histoire de Philippe Auguste, (1829), t. 2, p. 131.
  3. Agnès de Méranie, née vers 1172, morte le 20 juillet 1201, La France pittoresque.
  4. Jean Nicolas Jager, Histoire de l'Église catholique en France…, 1864, p. 392.
  5. Jules Viard, Les grandes chroniques de France, Société de l'histoire de France, 1930, p. 259.
  6. Histoire literaire de la France: XIIIe siècle, Volume 17. Antoine Rivet de la Grange, François Clément, Charles Clémencet (dom), Pierre Claude François Daunou, Joseph Victor Le Clerc, Barthélemy Hauréau, Paul Meyer. 1832.
  7. « AGNÈS DE MÉRANIE », sur tombes-sepultures.com (consulté le ).
  8. Amédée de Césena, Agnès de Méranie : tragédie en 5 actes, Paris, A. Ledoux, 1842, [lire en ligne].
  9. François Ponsard, Agnès de Méranie, tragédie en cinq actes et en vers, Paris, Furne, 1847 [lire en ligne].

Article connexe

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Liens externes

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