Aguel'hoc

commune malienne
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Adl'hocos (ou Ad'lhocos, (nom officiel[1]), est une commune malienne, située dans le département de la Saharienne, chef-lieu cercle de Tessalit, dans la région de Kidal.

Ad'lhcos
Aguel'hoc
Une rue à Aguel'hoc, février 2004.
Administration
Pays Drapeau du Mali Mali
Région Kidal (Chef-lieu)
Cercle Tessalit (Chef-lieu)
Maire Abinadje Ag Abdallah (URD)
Démographie
Population 8 080 hab. (2009)
Densité 0,37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 19° 27′ 54″ nord, 0° 51′ 18″ est
Altitude 417 m
Superficie 2 200 000 ha = 22 000 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Mali
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Ad'lhcos
Géolocalisation sur la carte : Mali
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Ad'lhcos

Géographie

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Carte administrative de la région de Kidal

Aguel'hoc se situe en zone désertique au nord de la vallée du Tilemsi, dans l’Adrar des Ifoghas, sur la route transsaharienne, à 430 km au nord de Gao, 80 km au sud de Tessalit et à 150 km au sud de la frontière algérienne. Le territoire de la commune comprend à la fois des zones montagneuses, notamment dans toute la partie est (en particulier le massif de Tigharghar, zone difficilement pénétrable, « château d'eau » de la région et zone de refuge souvent utilisée par les rébellions), mais également de grandes étendues plates (vallée du Tilemsi). Elle est traversée de grands oueds grossièrement NE–SW où se concentre la végétation arborée et où s'installent les campements nomades.

La superficie de la commune est d’environ 22 000 km2, soit l’équivalent d'Israël.

Sa population, à 95 % touarègue, se monte à plus de 11 000 habitants (nombre approximatif issu du dernier recensement). La grande majorité vit de l’élevage nomade.

Histoire récente

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Le , la ville est prise par Al-Qaïda au Maghreb islamique, Ansar Dine et le MNLA, 82 à 153 soldats maliens sont massacrés[2],[3]. Les djihadistes instaurent alors la charia, fin juillet un couple est mis à mort par lapidation pour avoir conçu plusieurs enfants hors mariage[4],[5].

Abandonnée par les djihadistes au début de l'opération Serval, la ville est prise la nuit du 2 au par les rebelles touaregs du MNLA épaulés par les forces spéciales françaises, qui sont bien accueillis par les habitants[6]. Le , des troupes françaises accompagnées par des éléments de l'armée tchadienne occupent la ville[7].

Jusqu'au mois de , les troupes tchadiennes sont chargées par la MINUSMA, avec des éléments français, de sécuriser la ville[8].

À la période des élections présidentielles, en accord avec les autorités militaires françaises et l'ONU, une compagnie du premier bataillon de l'armée gouvernementale malienne (formée par les instructeurs de l'Union européenne) reprend position aux abords de la ville pour la première fois depuis 2012 et la prise de contrôle de la ville par la rébellion touareg[9].

La MINSMA qui était présente dans la ville depuis 2013 annonce son retrait de la ville le 23 octobre 2023 [1] . Ce retrait fait suite à la résolution 2690 adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies sur la fin de sa présence au Mali [2]. En effet, les Nations unies ont accédé à la demande des autorités maliennes qui avait demandé le retrait sans délai des troupes des onusiennes du Mali le 16 juin 2023 [3]

Administratif

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Aguel'hoc est la localité principale de la commune. Elle accueille les infrastructures (mairie, école, centre de santé, collège, institut de formation des maîtres, boutiques). D'autres localités sont désignées : Taghlit (école, centre de santé, boutiques), Tassidjimt (jardins), Ukinik, Telabit (école, centre de santé, jardins, boutiques), In Akafel (école, centre de santé, boutiques), Tamuscat, Matalmen, Marat (école), Tagharabat, Soran, Laway laway, Aslagh, Inamzil (école, jardins), In Tefouq (jardins), Sawané (jardins).

La commune est divisée en sept « secteurs » administratifs, indispensables pour décentraliser la gestion sur une commune de cette superficie : Adielhoc, In Amzel, Taghlit, Tassigdimt, Tagharabat, Telabit, In Akafel. Les secteurs sont probablement amenés à se multiplier, et sans doute, à terme, certains deviendront-ils communes.

Politique

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Année Maire élu Parti politique
2004 Abinadje Ag Abdallah URD
2009 Abinadje Ag Abdallah URD

La ville d'Aguel'hoc dispose d'une centre de santé et trois postes de santé avancés (PSA) : Aguel'hoc « village » dispose d'un centre de santé animé par un infirmier diplômé appuyé par une matrone responsable de la pharmacie ; Taghlit, Taathist et In Akafel disposent d'un poste de santé avancé (comportant une salle d'examen et une pharmacie dotée d'un stock de médicaments) animé chacun par un secouriste qui a reçu un complément de formation validé par le médecin de Tessalit.

Enseignement

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La commune dispose d'une école fondamentale au village d'Aguel'hoc et de cinq écoles de brousse à In Amzel, Telabit, In Akafel, Taghlit et Marat. Une sixième en construction à Matalmen (ouverture à la rentrée 2008). L'effectif scolarisé sur la commune est de 862 élèves dont 388 filles[10]. Il existe également un collège secondaire ouvert à la rentrée 2006. Il comporte trois classes et scolarise 52 élèves dont 19 filles[10].
L'Institut de formation des maîtres (IFM) a ouvert à la rentrée 2007. Il accueille actuellement 300 élèves venus de l'ensemble du pays.

Cinéma

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Le film Timbuktu du cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako est inspiré d'une histoire vraie qui s'est déroulée à Aguel'hoc[11],[12]en 2012.

Articles connexes

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Notes et références

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  1. Loi N°99-035 du 10 août 1999 portant création des collectivités territoriales de cercles et de régions
  2. « Rébellion touareg au Mali : Paris dénonce des « exécutions sommaires » », lemonde.fr,
  3. « Rapport de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme sur la situation des droits de l’homme au Mali », Haut-Commissariat aux droits de l'homme,
  4. MALI. Un couple non-marié lapidé à Anguelhok, Le Nouvel Observateur avec AFP, 31 juillet 2012.
  5. Lemine Ould Mohammed Salem, Le Ben Laden du Sahara, sur les traces du jihadiste Mokhtar Belmokhtar, p. 152.
  6. Jean-Christophe Notin, La guerre de la France au Mali, Tallandier, , p.375-377.
  7. Mali : un autre fief islamiste est tombé, remous à Bamako dans Le Figaro du 8 février 2013.
  8. Trois minutes pour comprendre les enjeux de l'élection au Mali dans Libération du 26 juillet 2013.
  9. L'armée malienne de retour à Aguelhok et Tessalit dans Libération du 28 juillet 2013.
  10. a et b Enquête ETAR 2007-2008.
  11. « Nord-Mali : des islamistes tuent un couple non marié par lapidation », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. Sandrine Marques, « Timbuktu, Abderrahmane Sissako » Accès libre [PDF], sur Centre National du Cinéma - Transmettre le cinéma, (consulté le )