Aizecq
Aizecq est une commune associée à Nanteuil-en-Vallée, dans le département de la Charente.
Aizecq | |
La mairie d'Aizecq | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Charente |
Arrondissement | Confolens |
Commune | Nanteuil-en-Vallée |
Intercommunalité | Communauté de communes des Trois Vallées |
Statut | Commune associée |
Maire délégué | Joël Fouillet |
Code postal | 16700 |
Code commune | 16006 |
Démographie | |
Gentilé | Aizecquois |
Population | 251 hab. (2007) |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 59′ 33″ nord, 0° 16′ 38″ est |
Élections | |
Départementales | Charente-Nord |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Nanteuil-en-Vallée |
Localisation | |
modifier |
Géographie
modifierAizecq est située dans le nord du département de la Charente, à 3,5 km à l'ouest de Nanteuil-en-Vallée et à 6 km au sud-est de Ruffec. Elle a été associée à Nanteuil-en-Vallée le par arrêté préfectoral du .
Communes associées
modifierMoutardon (6 km) | Messeux (4,5 km) | |||
Aizecq (3,5 km) | N | |||
O Nanteuil-en-Vallée E | ||||
S | ||||
Pougné (3 km) | Saint-Gervais (3 km) |
Toponymie
modifierLes formes anciennes sont Aizec en 1280[1], Eziaco (ablatif de *Eziac) en 1293[2], Ayseco en 1302[3] (ablatif de *Aysec).
L'origine du nom d'Aizecq remonterait à un nom de personne gallo-romain Asius ou Atius auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Asiacum, « domaine d'Asius »[4],[5].
Le suffixe -ec est une forme altérée de -acum (comme Chassiecq et Ruffec)[5].
Créée Aisec en 1793, elle se nomme Aizecq en 1801[6]. Vers 1850, la carte d'État-Major l'écrit Aisecq[7].
Histoire
modifierAizecq était autrefois un fief dépendant de la baronnie de Verteuil, et qui a appartenu à la famille Prévéraud jusqu'à la fin du XVIIe siècle. Cette famille a donné à Verteuil de nombreux sénéchaux et procureurs. Puis la seigneurie d'Aizecq est passé aux mains de la famille de Saluces, d'origine piémontaise, qui a longtemps possédé le château au bourg[8].
Le premier seigneur connu est Jean Prévost de Salles, car la terre d'Aizecq dépendait de l'abbaye de Nanteuil et il est noté qu'en 1171 il rend hommage à l'abbé de Nanteuil. À la fin du XVIe siècle elle passe à François Préveraud dont le petit-fils est anobli par Louis XIII, puis est vendue. Après la Révolution elle est restituée à Charles de Saluces bien qu'il ait émigré[9].
Démographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en [11],[Note 1].
En 2007, la commune comptait 251 habitants.
Lieux et monuments
modifier- Le manoir d'Aizecq date du XVIe siècle et a été remanié au XIXe siècle. Remarquable par son pigeonnier, il est inscrit aux monuments historiques depuis 2002[13].
- L'église paroissiale Saint-Pierre
- Le village, et ses alentours, compte une trentaine de lojhes (prononcé soit loge, soit loh en poitevin, patois charentais local), cabanes agricoles à usage d'abris ou de resserres à outils faisant partie intégrante des nombreux murs en pierre sèche de la commune appelés chirons[14],[15],[16].
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L'église
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Le manoir, près de l'église
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Lojhe
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Intérieur de la maison de Pierre Aumaître
Personnalités liées à la commune
modifier- Pierre Aumaître, prêtre martyr en Corée, canonisé par l'Église catholique en 1984.
- Le Professeur Jean Bernard, membre de l'Académie française, membre et ancien président de l'Académie des sciences, membre de l'Académie de médecine, né le à Paris est inhumé depuis le à Aizecq où il avait l'habitude de passer ses vacances depuis 60 ans.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
modifier- Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 213
- Mémoires - Société archéologique et historique de la Charente, L. Coquemard, Angoulême, (lire en ligne), p. 191
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 134
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 7.
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Carte d'État-Major sous Géoportail
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 38-39
- Association Promotion Patrimoine, Philippe Floris (dir.) et Pascal Talon (dir.), Châteaux, manoirs et logis : La Charente, Éditions Patrimoines & Médias, , 499 p. (ISBN 978-2-910137-05-2 et 2-910137-05-8, présentation en ligne)
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- [ Calendrier départemental des recensements], sur le site de l'Insee.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années .
- « Manoir d'Aizecq », notice no PA16000024, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Nathalie Donk-Hanin, « Aizecq aux premières lojhes », Charente libre, (lire en ligne, consulté le )
- Dominique Rétouret, « Les lojhes d'Aizecq défient le temps », Charente libre, (lire en ligne, consulté le )
- L'histoire des lojhes d'Aizecq au fil du temps.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Catillus Carol, « Aizecq », (consulté le )