Albert Welti

artiste suisse

Albert Welti, né le à Zurich, mort le à Berne, est un peintre et graveur suisse.

Albert Welti
Portrait de famille (Albert Welti au premier plan)
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 50 ans)
Berne ou ZurichVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Formation
Lieu de travail
Mouvement

Biographie

modifier

Albert Welti est le fils de l'entrepreneur en transports Jakob Albert Welti-Furrer[1]. Il commence, en 1880, des études de photographie. auprès de son oncle Oswald Welti à Lausanne, qu’il abandonne un an plus tard[2]. Il s'installe alors à Munich où il suit, de 1882 à 1886, des cours de peinture à l'Académie. Son maître est Ludwig von Löfftz connu pour sa maîtrise des techniques du pastel. Albert Welti passe ensuite deux années à Zurich, dans l'atelier d’Arnold Böcklin, qu’il admire. En 1892, il rencontre le châtelain Franz von Doehlau, originaire de la province de Prusse-Orientale, qui devient le mécène du peintre jusqu'à la fin de sa vie[réf. nécessaire].

En 1894, il se marie mais sa femme meurt à l’automne 1911, moins d’un an avant lui[3]. Ils s'établissent à Zurich, dans le quartier du nom de Höngg. Il voyage à Berlin, Breslau, Dresde, Vienne, Paris et Venise. En 1901, il réalise des vitraux au Palais fédéral à Berne avec, pour thème, l'industrie textile de Suisse orientale. Il est ami d’Hermann Hesse[4] dont il a fait la connaissance dans le cadre de la revue März[5].

En 1907, le peintre crée le Tellenbüebli, le timbre postal de 25 centimes représentant le fils de Guillaume Tell[réf. nécessaire].

Timbre (1907)

Lorsque le Palais fédéral lui passe la commande d'une fresque pour la salle du Conseil des États, il s'établit à Berne. Il y meurt en 1912[réf. nécessaire].

Il est le père de deux fils dont Albert J. Welti, écrivain et peintre, né en 1894 et mort en 1965[réf. nécessaire].

Œuvres et expositions

modifier

Albert Welti appartient au mouvement du symbolisme[6]. À l’instar des préraphaélites il s’inspire du Moyen Âge : Il s’inspire du monde magique et des techniques picturales en utilisant parfois la tempera appliquée sur du bois. Il s'inspire aussi de contes, légendes et autres mythes populaires[réf. nécessaire].

Œuvres

modifier
  • Fresque pour la salle du Conseil des États (la Landsgemeinde) à Berne.
  • Portrait de famille, 1904, tableau acheté par le Musée de Lausanne à l'occasion de l'Exposition nationale suisse des beaux-arts de 1904. Cette œuvre fait l'objet d'une étude du musée[7]« L’artiste se représente isolé au premier plan, accoudé devant des éléments architecturaux – pont, escalier – qui symbolisent sa conscience d’être à un tournant de sa carrière. Son alliance exhibée dit l’importance du lien familial. La composition repose sur trois blocs superposés : le buste de l’artiste, le groupe statuaire unissant sa femme Emeline et ses deux fils au deuxième plan et, en arrière-fond, la montagne que gravit un berger. À son sommet, des paysans dansent autour d’un feu de la Saint-Jean. Ils célèbrent l’arrivée de l’été, saison de la maturité. Le paysage, inspiré de la région de Locarno, exprime l’attachement de Welti à la patrie natale »
  • Deux autres œuvres importantes sont au Kunsthaus, Nuit de Walpurgis et le double portrait à la Holbein de ses parents.

Expositions

modifier
  • Une œuvre de Welti, Soir de noces, est présenté à l'exposition décennale des beaux-arts de 1889 à 1900 lors de l'Exposition universelle de 1900[8].
  • Du au le Kunsthaus de Zurich lui a consacré une exposition dans laquelle ont été présentés ses paysages au pastel. La précédente exposition importante que lui a consacré le musée datait de 1984.

Notes et références

modifier
  1. Etienne Dumont, « Le Kunsthaus de Zurich rend hommage au peintre Albert Welti », La tribune de Genève,‎ (lire en ligne)
  2. « Albert Welti au Kunsthaus Zürich: Paysage au pastel », sur .kunsthaus.ch,
  3. Marcel Montandon (Lire sur Gallica ark:/12148/bpt6k55277611), « Albert Welti », La Semaine littéraire : revue hebdomadaire,‎
  4. François Mathieu, Hermann Hesse, poète ou rien, Paris, Calmann-Lévy, , 544 p.
  5. Hermann Hesse lui consacrera une monographie en 1917.
  6. Jean Cassou, Encyclopédie du symbolisme, Paris, Editions Aimery Somogy, , 292 p., p. 149
  7. « Welti, portrait de famille », sur mcba.ch (consulté le )
  8. Catalogue officiel illustré de l'exposition décennale des beaux-arts de 1889 à 1900 / Exposition universelle de 1900 (Lire sur Gallica, ark:/12148/bpt6k6211017j), Paris, L. Baschet,

Liens externes

modifier