Alix Aymé
Alix Aymé, née Alix Hava le à Marseille et morte le à Montlignon[4], est une peintre française.
Naissance | |
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Décès |
(à 95 ans) Montlignon |
Nom de naissance |
Alix Angèle Marguerite Hava |
Autres noms |
Alix de Fautereau |
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Maître | |
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Archives conservées par |
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 319-321, 3919-3936, 21s, -)[1],[2],[3] |
Elle a a vécu en Chine et au Viêt Nam[5]. Professeure à l'École des beaux-arts de l'Indochine, elle a contribué à y relancer l'art de la laque.
Biographie
modifierAlix Hava est née à Marseille et étudie la musique et le dessin au Conservatoire de Toulouse[6]. Elle est très douée dans les deux matières. Elle choisit finalement de faire son métier dans le dessin et part à Paris. Elle y est élève du peintre Maurice Denis, qu'elle assiste dans la décoration de la coupole du théâtre des Champs-Élysées (à Paris). En 1920, elle épouse le professeur de lettres Paul de Fautereau-Vassel et l'accompagne à Shanghai, puis à Hanoï[7]. En 1925-1926, elle enseigne le dessin au lycée français de Hanoï[8].
Le couple revient en France, où il vit de 1926 à 1928, et a un fils.
Elle se sépare ensuite de son mari et repart avec son enfant en Indochine, chargée d'une mission par le Gouvernement français, en rapport avec la préparation de l'Exposition coloniale internationale de 1931. En 1931, elle épouse le lieutenant-colonel[9] Georges Aymé[10][nb 1], futur second du général Eugène Mordant, commandant de l'armée française en Indochine, et frère aîné de l'écrivain Marcel Aymé[8],[10]. Elle voyage et peint au Laos, où elle devient proche de la famille du roi Sisavang Vong, pour lequel elle réalise de grandes peintures murales au palais royal de Luang Prabang[11]. Elle devient professeur à l'École des beaux-arts de l'Indochine, où elle contribua au réveil de l'intérêt pour la laque, aux côtés de Joseph Inguimberty à partir de 1934[12].
En plus de la laque[13], elle est aussi très intéressée par d'autres techniques artistiques d'Asie telles que la peinture sur soie[14] mais également l'encre noire, la tempera, l'aquarelle, l'eau-forte ainsi que le fusain[15].
Après la Seconde Guerre mondiale, elle expose en 1950 à la Galerie de l'agence de la France d'outremer une série de laques qui souligne la reconnaissance de son expertise dans ce domaine[16].
Elle réalise le chemin de croix en laque de la chapelle du couvent Notre-Dame-de-Fidélité à Douvres-la-Délivrande[17], classé à titre d'objet aux monuments historiques en 2010[18].
Alix Aymé est morte en 1989.
Une exposition de ses œuvres se tient en 2012 à Baltimore à l'université Johns-Hopkins. Elle y est décrite comme « une participante influente à la promotion du modernisme parisien durant l'entre-deux-guerres[19]. » Cette exposition présente son développement artistique sur presque quatre décennies, depuis ses premières œuvres influencées par Maurice Denis jusqu'à son adoption d'éléments asiatiques et modernistes dans ses paysages de maturité. Le catalogue de l'exposition[20] souligne l'influence de Paul Gauguin et des nabis sur son œuvre, ainsi que ses talents de « fine coloriste »[21].
Elle a entretenu une correspondance avec son maître Maurice Denis, qui est conservée au centre de documentation du musée Maurice-Denis à Saint-Germain-en-Laye.
Expositions
modifier- Marseille, galerie Moullot.
- Paris, galerie les Deux Iles, 1947[22].
- Paris, galerie de la France d'Outremer, 1950[16].
- Paris, Exposition coloniale internationale de 1931.
- Baltimore, musée Evergreen de l'université Johns-Hopkins, du au 30 septembre 2012 Alix Aymé, une femme artiste dans l'Indochine des années 1920-1940.
- Elle fait partie des artistes présentées dans le cadre de l'exposition Artistes voyageuses, l'appel des lointains – 1880-1944 au palais Lumière d'Évian puis au musée de Pont-Aven en 2023[23].
Œuvres en collection publique
modifier- France : Douvres-la-Délivrande, chapelle du couvent Notre-Dame-de-Fidélité : Chemin de croix, laques, 1945[24].
- Laos : Luang Prabang, palais royal : peintures murales, 1930.
Publications
modifierAlix Aymé publie plusieurs articles sur l'art de la laque dans les revues L'illustration, Tropique, En parcourant l'Indochine[25].
Bibliographie
modifier- Pascal Lacombe et Guy Ferrer, Alix Aymé : une artiste peintre en Indochine, 1920-1945, Paris, Somogy Editions D'Art, , 119 p. (ISBN 978-2-7572-0484-9).
- Du fleuve Rouge au Mékong : visions du Viêt Nam. Exposition, Paris, Musée Cernuschi, du au , Paris-Musées, Findakly, musée Cernuschi, 2012.
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Alix Aymé » (voir la liste des auteurs).
Notes
modifier- « Surnommé « Nimbus » par son état-major, Mordant ne s'entendait guère avec Decoux. Le gouverneur le garde en Indochine et désigne à son poste le général Aymé, chef de la division du Tonkin. Personnalité brillante et impulsive, Aymé était d'ailleurs le principal collaborateur de Mordant à la tête de la résistance. »[10]
Références
modifier- « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom AYME Alix (consulté le )
- « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom AYME DE FAUTEREAU Alix (consulté le )
- « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom AYME HAVA Alix (consulté le )
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970.
- Corinne De Menonville, Alix Aymé : une artiste peintre en Indochine, 1920-1945, Paris, Somogy Editions d'Art, , 119 p. (ISBN 978-2-7572-0484-9, lire en ligne).
- Cf. 19thcenturypaintings avec la reproduction d'une peinture d'Alix Aymé (Étude de fleurs).
- Caroline Legrand, « Alix Aymé, une femme artiste au Vietnam », La Gazette Drouot, , reproduction de l'œuvre La Baie d'Along (en ligne).
- (en) Alix Aymé. Fletcher/Copenhaver Fine Art. Consulté le .
- Plus tard devenu général.
- Philippe Héduy, Histoire de l'Indochine : la perle de l'Empire (1624-1954), Volume 1, A. Michel, 1998, p. ? (ISBN 2226099654).
- « COURRIER " Jument verte " du Mékong », Le Monde,
- Alix Aymé, Mon jardin à Hanoï, 1939, laque sur bois, sur le site auction.fr.
- Le Port de Sarajevo sur lot-art.com.
- Figuration féminine, Alix Aymé (1894-1989), avec reproduction de plusieurs œuvres dont Souvenir d'Indochine (1930), L'Annonciation, Portrait d'une femme assise dans une robe rouge et blanche sur figurationfeminine.blogspot.com.
- Une photographie de l'artiste est reproduite sur le site de l'association des Amis d'Alix Aymé.
- « Les laques d'Alix Aymé », Le Monde, (lire en ligne)
- Présentation de la chapelle et du chemin de croix sur le site de la Congrégation Notre-Dame-de-Fidélité.
- Notice no PM14001325, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- (en) Alix Aymé: European Perception and Asian Poeticism, Johns Hopkins University
- Lacombe et Ferrer sur le site dessinoriginal.
- Cf. Femme aux yeux d'ambre, en robe rouge et bouquet, sur peintures-asiatiques.
- « Quelques petites expositions », Le Monde, (lire en ligne)
- Éric Biétry-Rivierre, « Des artistes globe-trotteuses en quête d'exotisme », Le Figaro, supplément Le Figaro et vous, , p. 32 (lire en ligne).
- Pop : Plateforme ouverte du Patrimoine, « 14 station du chemin de croix », sur Ministère de la Culture,
- « ALIX AYMÉ », sur Barnie's
- « Alix Aymé : une artiste peintre en Indochine, 1920-1945 », sur BPI Centre Pompidou
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :