Amélie de Saxe-Cobourg-Gotha
Marie Louise Françoise Amélie de Saxe-Cobourg et Gotha, née au château de Rosenau à Cobourg, le et morte au château de Biederstein à Munich, le , est une princesse de Saxe-Cobourg et Gotha, devenue, par mariage, en 1875, duchesse en Bavière.
Titulature |
Princesse de Saxe-Cobourg-Gotha (1848-1875) Duchesse en Bavière (1875-1894) |
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Dynastie |
Maison de Saxe-Cobourg Maison de Wittelsbach |
Distinctions |
Ordre de Thérèse Ordre de la Croix étoilée Ordre de Sainte-Élisabeth |
Nom de naissance | Marie Luise Franziska Amalie von Sachsen-Coburg und Gotha |
Naissance |
Château de Rosenau, Cobourg (Duché de Saxe-Cobourg et Gotha) |
Décès |
(à 45 ans) Château de Biederstein, Munich (Royaume de Bavière) |
Sépulture | Église Saint-Quirin de Tegernsee |
Père | Auguste de Saxe-Cobourg-Kohary |
Mère | Clémentine d'Orléans |
Conjoint | Maximilien-Emmanuel en Bavière (1875-1893) |
Enfants |
Siegfried August en Bavière Christoph en Bavière Luitpold Emanuel en Bavière |
Résidence | Château de Biederstein, Munich |
Religion | Catholicisme romain |
Biographie
modifierEnvironnement familial
modifierAmélie de Saxe-Cobourg-Gotha, née au château de Rosenau, à Cobourg le , est la seconde fille du très riche prince Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha et de la très ambitieuse princesse née Clémentine d'Orléans mariés en 1843. Amélie a trois frères : Philippe de Saxe-Cobourg (1844-1921), Auguste de Saxe-Cobourg (1845-1907) et le roi Ferdinand Ier de Bulgarie (1861-1948), ainsi qu'une sœur : Clotilde de Saxe-Cobourg (1846-1927)[1].
Projets matrimoniaux
modifierAmélie, dont la fortune paternelle est considérable, possède de nombreux talents artistiques : musique et peinture[2]. Elle a reçu plusieurs propositions matrimoniales qu'elle a déclinées : le comte de Caserte en 1867, puis successivement deux princes de la maison de Hohenzollern, les princes Carol (futur souverain de Roumanie), et son frère Frédéric. Toutefois, la princesse Clémentine, véritable chef de famille avait refusé ces deux derniers partis, ne souhaitant ni voir régner sa fille en Roumanie orthodoxe, ni s'établir à Berlin, étant antiprussienne[3]. Un dernier prétendant se présente, le prince Léopold de Bavière, cousin germain du roi Louis II de Bavière. Cependant, le duc Maximilien-Emmanuel en Bavière, frère de l'impératrice d'Autriche, très épris d'Amélie, se confie à sa soeur. L'impératrice trouve un compromis audacieux en donnant sa fille aînée en mariage à Léopold qui ne peut refuser un parti si brillant. Amélie est donc libre. La princesse Clémentine - qui en 1868 a négocié le mariage de la soeur de l'impératrice avec son neveu le duc d'Alençon - ne peut que souscrire à l'union de sa fille avec le frère cadet de l'impératrice. Les jeunes gens se fiancent en [3] et se marient le au château d'Ebenthal[2].
Le couple, particulièrement uni, et ses enfants forment la lignée de Biederstein, en référence au château de Biederstein, dans le quartier de Schwabing, à Munich, leur résidence depuis la fin de l'année 1876[2].
Postérité : la lignée de Biederstein
modifierDe cette union naissent trois fils, dont aucun n'aura d'enfants[4] :
- Siegfried August, duc en Bavière (né à Bamberg le et mort à Munich le ), célibataire et sans descendance ;
- Christoph, duc en Bavière, (né au château de Biederstein, à Munich, le et mort dans la même ville le ), il épouse Anna Sibig ( - ), sans descendance ;
- Luitpold-Emanuel, duc en Bavière (né au château de Biederstein, à Munich, le et mort à Wildbad Kreuth le ), célibataire et sans descendance.
Mort
modifierLe duc Maximilien-Emmanuel meurt dès le à l'âge de 43 ans. Inconsolable, Amélie le suit dans la tombe l'année suivante, à l'âge de 45 ans, le au château de Biederstein[5].
Honneurs
modifier- Dame noble de l'ordre de la Croix étoilée, Autriche-Hongrie ;
- Dame d'honneur de l'ordre de Thérèse (Royaume de Bavière) ;
- Dame de l'ordre de Sainte-Élisabeth (Royaume de Bavière).
Ascendance
modifier8. François de Saxe-Cobourg-Saalfeld | |||||||||||||
4. Ferdinand de Saxe-Cobourg-Saalfeld | |||||||||||||
9. Augusta Reuss d'Ebersdorf | |||||||||||||
2. Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha | |||||||||||||
10. François Joseph Koháry | |||||||||||||
5. Antoinette de Koháry | |||||||||||||
11. Marie-Antoinette de Waldstein-Wartenberg | |||||||||||||
1. Amélie de Saxe-Cobourg-Gotha | |||||||||||||
12. Louis-Philippe d'Orléans | |||||||||||||
6. Louis-Philippe Ier | |||||||||||||
13. Marie-Adélaïde de Bourbon | |||||||||||||
3. Clémentine d'Orléans | |||||||||||||
14. Ferdinand Ier des Deux-Siciles | |||||||||||||
7. Marie-Amélie de Bourbon-Siciles | |||||||||||||
15. Marie-Caroline d'Autriche | |||||||||||||
Références
modifier- Defrance 2007, p. 136.
- Bilteryst, Defrance et van Loon 2022, p. 4.
- Bilteryst, Defrance et van Loon 2022, p. 6.
- Huberty et Giraud 1985, p. 447.
- Bilteryst, Defrance et van Loon 2022, p. 12-13.
Bibliographie
modifierOuvrages
modifier- Olivier Defrance, La Médicis des Cobourg : Clémentine d’Orléans, Bruxelles, Racine, , 368 p. (ISBN 978-2-87386-486-6 et 2-87386-486-9, lire en ligne).
- Michel Huberty et Alain Giraud, L'Allemagne dynastique : Wittelsbach, t. IV, Le Perreux-sur-Marne, Alain Giraud, , 545 p. (ISBN 978-2-901138-04-4).
- Othmar Hackl (de), Die Bayerische Kriegsakademie (1867–1914). C.H. Beck´sche Verlagsbuchhandlung, Munich, 1989, (ISBN 3-406-10490-8), S. 403.
- Norbert Nemec (de), Erzherzogin Maria Annunziata (1876–1961). Die unbekannte Nichte Kaiser Franz Josephs I. Böhlau Verlag, Vienne, 2010, (ISBN 3-205-78456-1).
- Bernhard Graf (de), Sisis Geschwister. Allitera Verlag, Munich, 2017.
- Christian Sepp: Ludovika. Sisis Mutter und ihr Jahrhundert. August Dreesbach Verlag (de), Munich, 2019.
- Hermann von Witzleben: Die Herzöge in Bayern. Prestel Verlag (de), Munich, 1976, (ISBN 3-7913-0394-5).
Articles
modifier- Damien Bilteryst, Olivier Defrance et Joseph van Loon, « Les Biederstein, cousins oubliés de la reine Élisabeth, années 1875-1906 », Museum Dynasticum, vol. XXXIV, no 1, , p. 2-26 (ISSN 0777-0936, lire en ligne, consulté le ).
- Damien Bilteryst, Olivier Defrance et Joseph van Loon, « Les Biederstein, cousins oubliés de la reine Élisabeth, années 1907-1973 », Museum Dynasticum, vol. XXXIV, no 2, , p. 20-50 (ISSN 0777-0936).