Antoine Lacroix (peintre)

peintre belge

Antoine Lacroix, né à Wavre le et mort à Schaerbeek le , est un peintre symboliste belge.

Antoine Lacroix
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 51 ans)
SchaerbeekVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoint

Son champ pictural couvre essentiellement les scènes de genre et les portraits. Il est, en 1892, l'un des membres fondateurs du cercle artistique Pour l'art.

Biographie

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Famille et formation

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Antoine (Henri Joseph Antoine) Lacroix, né à Wavre le , est le septième et dernier enfant de Jean Baptiste Lacroix (1798-1882), négociant, et de Marie Louise Adélaïde Lacourt (1800-1858), mariés en 1824[1]. Il épouse à Schaerbeek, le , Clémence Michel (1849-1925), également artiste peintre, et son élève[2].

Il reçoit sa formation auprès du peintre Jean-François Portaels, dans son atelier[3].

Carrière

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Antoine Lacroix expose régulièrement aux manifestations artistiques du cercle L'Essor jusqu'à sa dissolution de 1891. L'année suivante, il devient l'un des quinze membres fondateurs du cercle artistique Pour l'art. Initialement cercle symboliste, le collectif évolue en un groupe éclectique défendant en premier lieu l'indépendance des artistes[4].

Artiste convaincu, les nécessités de la vie l'empêchent de se consacrer exclusivement à l'art. Son œuvre Ève fait beaucoup parler d'elle au salon de L'Essor de 1882. En 1894, lors de l'exposition de Pour l'Art, son Poète, également remarqué lors du Salon de Bruxelles de 1893, suscite des discussions passionnées[5].

Alors que le gouvernement avait résolu de l'envoyer en Italie afin de réaliser une copie de l'un des maîtres de la Renaissance, Antoine Lacroix, meurt à son domicile rue des Ailes no 60 à Schaerbeek, à l'âge de 51 ans, le [5],[6].

Œuvres

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Collections

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Expositions

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Réception critique

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En , lorsque Antoine Lacroix expose au cercle artistique L'Essor, la critique du Journal de Bruxelles écrit :

« L'exposition de M. Lacroix a soulevé des appréciations contradictoires. Elle nous paraît l'une des plus intéressantes de l'Essor. Les Fleurs du ciel ne sont certes pas à l'abri de toute critique. Mais comment ne pas y reconnaître un sentiment très vif de la naïve mysticité des gothiques allemands ? Nous aimons mieux encore le fusain où se profile une angélique tête d'enfant. M. Lacroix prouve qu'il est capable d'aborder la peinture idéaliste[11]. »

Au sujet de la même exposition, La Revue générale publie :

« Le peintre a consciemment ou inconsciemment imité Giotto dans Les Fleurs du ciel, où le symbolisme fusionne avec le réalisme, non sans grâce par endroits, sinon sans bizarrerie. Un petit portrait de femme en toilette de bal, plein de vaporeuse élégance, démontre que M. Lacroix travaille dans plusieurs genres[12]. »

En 1908, lors de l'exposition rétrospective des artistes de Schaerbeek, La Revue de l'art flamand et hollandais publie :

« Antoine Lacroix brossa quelques toiles d'une vigueur, d'un mouvement, d'un caractère et d'un style sans pareils, ou du moins sans équivalent dans la peinture contemporaine[14]. »

Références

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  1. « État-civil de Wavre », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
  2. « État-civil de Schaerbeek », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
  3. Jany Zeebroek-Ollemans, « Henri-Antoine Lacroix », sur kikirpa.be, (consulté le ).
  4. Brendan Cole 2014, p. 82.
  5. a b et c Rédaction, « Échos de la ville », L'Indépendance belge, no 15,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  6. « État-civil de Schaerbeek », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
  7. « Les Fleurs du ciel », sur fine-arts-museum.be, (consulté le ).
  8. Rédaction, « Exposition de l'Essor », L'Émancipation, no 25,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  9. Rédaction, « Exposition de l'Essor », L'Émancipation, no 4,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  10. Rédaction, « Exposition de l'Essor », Journal de Bruxelles, no 72,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  11. a et b Rédaction, « Exposition de l'Essor », Journal de Bruxelles, no 157,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  12. a et b Ernest Verlant, « À L'Essor », La revue générale, no 26,‎ , p. 866 (lire en ligne, consulté le ).
  13. Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1893, catalogue explicatif, Bruxelles, E. Lyon-Claesen, , 174 p. (lire en ligne), p. 67.
  14. a et b Rédaction, « Exposition rétrospective des artistes de Schaerbeek », L'Art flamand et hollandais,‎ , p. 243-244 (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • (en) Brendan Cole, Art Between Nature and the Absolute, Cambridge Scholars Publishing, , 520 p. (ISBN 9781443870979).

Liens externes

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