Anton Ielizarov
Anton Olegovitch Ielizarov (en russe : Антон Олегович Елизаров), né le , dans l'oblast de Rostov, alors en URSS est un militaire russe, puis l'un des principaux commandants du groupe Wagner. Son nom de guerre est « Lotus ».
| Anton Ielizarov | |
| Surnom | Lotus |
|---|---|
| Naissance | Oblast de Rostov (RSFS de Russie, URSS) |
| Origine | Russe |
| Allégeance |  Russie
|
| Arme | Forces armées de la fédération de Russie (1998-2014) Groupe Wagner (depuis 2014) |
| Conflits | Guérilla en Ciscaucasie Guerre russo-ukrainienne Guerre civile syrienne Deuxième guerre civile libyenne Guerre du Mali |
| Faits d'armes | Guerre du Donbass Intervention militaire de la Russie en Syrie Bataille de Tripoli Invasion de l'Ukraine par la Russie Bataille de Soledar Bataille de Bakhmout |
| Distinctions | Héros de la fédération de Russie |
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Il participe notamment à la guerre russo-ukrainienne. Il a les médailles distinctives de héros de la fédération russe, héros de la république populaire de Donetsk et de héros de la république populaire de Lougansk.
Après le décès de Evgueni Prigojine le , il se désigne comme chef du groupe Wagner. Il est envoyé combattre en Afrique, notamment au Mali, où il pourrait avoir été tué lors de la bataille de Tinzawatène, ce qui n'est cependant pas confirmé.
Biographie
modifierJeunesse et parcours dans l'armée
modifierAnton Olegovitch Ielizarov naît en 1981 dans l'oblast de Rostov, en URSS[1].
En 1998, il est diplômé de l'école militaire Souvorov des gardes d'Oulianovsk[1]. En 2003, il est diplômé de l'École supérieure de commandement aéroporté de Riazan[1], du nom du général d'armée V. F. Marguelov[2]. À partir 2003, il sert comme commandant d'une compagnie et d'un peloton dans la 7e division d'assaut aéroportée de la garde à Novorossiïsk[2],[1]. Il est également commandant de groupe dans la 10e « brigade des forces spéciales séparées » sur le site militaire de Molkino[1]. Au cours de sa carrière militaire, il participe à des opérations dans la Caucase du Nord[1].
En 2014, il est démis de ses fonctions de l'armée après le verdict du tribunal militaire de la garnison de Krasnodar pour délit contre la propriété[2] article 4 c. 159 du code pénal de la fédération de Russie. Il est accusé de fraude concernant son propre appartement : ce dernier appartenait au gouvernement et il a fourni de faux documents pour tenter de le privatiser[1]. Il est condamné à trois ans de prison avec sursis[3] et paye une amende de cent mille roubles (environ 1 500 dollars)[1].
Participation aux activités du Groupe Wagner
modifierEn 2016, il rejoint le Groupe Wagner, où il est inscrit sous l'indicatif d'appel « Lotus »[4] et sous le numéro M-0136[1]. Il combat lors de l'opération militaire russe en Syrie[3], en tant que mercenaire[1]. Il y est blessé à la cuisse en 2017[1].
En 2018 et 2019[1], il est instructeur en République centrafricaine[3]. En 2021, il commande une unité d'assaut en Libye[1].
Il participe à l'invasion russe du territoire ukrainien dès les premiers jours[2] et mène l'assaut sur la ville de Soledar[5]. Il est l'un des principaux commandants du groupe Wagner[6],[7], et Evgueni Prigojine le présente dans une vidéo sur Telegram comme le « commandant de la prise de Soledar »[1]. Il combat ensuite à Bakhmout[3]. Par un décret fermé de Vladimir Poutine de 2022 « pour le courage et l'héroïsme » manifestés lors des hostilités en Ukraine, il reçoit le titre de héros de la fédération de Russie[3]. Une vidéo de septembre 2022 le montre aux côtés d'Evgueni Prigojine lors de l'enterrement de Alexeï Naguine. À cette occasion, il porte les deux étoiles d'or de héros de la république populaire de Donetsk et de héros de la république populaire de Lougansk[1].
À partir du [8], il est placé sous sanctions de l'Union européenne, en raison de sa participation à l'invasion de l'Ukraine[9].
Après le , date de la mort de Evgueni Prigojine, chef du groupe Wagner, il s'autoproclame nouveau chef du groupe sur son compte Telegram. Il aurait suivi des instructions données par Evgueni Prigojine en cas de décès. D'autres comptes russes sur Telegram affirment qu'Anton Ielizarov, qui était quatrième dans la hiérarchie Wagner avant le décès de Prigojine, avait été désigné par ce dernier dans un carnet secret comme son remplaçant en cas de disparition[3].
Allégations de décès
modifierLe , Anton Ielizarov, chef du groupe Wagner, est déclaré soit mort par une source, soit prisonnier par d'autres, à la suite de la bataille de Tinzawatène[10]. Cela n'est pas confirmé par la BBC[11]. Sur le compte Telegram officiel de Wagner, Wagner confirme cependant la mort d'un de ses chefs, Sergueï Chevtchenko, le commandant du 13e détachement d'assaut du groupe[12].
Références
modifier- (ru) « Wagner mercenary who commanded storm of Soledar is ex-soldier convicted of fraud – Dossier Center », sur The Insider, (consulté le )
- « Елизаров Антон Олегович, Герой Российской Федерации » [archive du ] (consulté le )
- Sophie Joussellin, « Mort de Prigojine en Russie : que devient la milice Wagner ? », sur RTL, (consulté le )
- « Prigojine disparu, ses troupes « en vacances » : la mystérieuse liquidation de Wagner », sur Les Echos, (consulté le )
- « Штурмом Соледара командовал выпускник рязанского училища ВДВ Антон Елизаров » [archive du ] (consulté le )
- Het Laatste Nieuws, « Le groupe Wagner affirme attendre l’ordre “pour prendre d’assaut Kiev”: un coup de bluff? », sur 7sur7, (consulté le )
- « Guerre en Ukraine : les soldats de Wagner disent attendre une seule chose, “l’ordre de prendre d’assaut Kiev” », sur La Libre.be, (consulté le )
- « Règlement d'exécution (UE) 2023/429 du conseil », sur eur-lex.europa.eu, (consulté le )
- « ЄЛІЗАРОВ Антон Олегович » [archive du ] (consulté le )
- (en) « PMC Wagner’s losses in Mali: dozens of militants and a well-known propagandist killed », sur Militarnyi, (consulté le )
- Ilya Barabanov, « PMC Wagner au Mali : Ce que l'on sait de la mort de dizaines d'anciens mercenaires de la compagnie », sur BBC News Afrique, (consulté le )
- « Les séparatistes du nord du Mali annoncent une « victoire éclatante » contre l’armée et ses alliés russes », Le Monde, (consulté le )
