Armand Philippon
Armand Philippon, né le à Rouen, mort le à Paris, est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Armand Philippon | ||
Naissance | Rouen |
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Décès | (à 74 ans) Ancien 1er arrondissement de Paris |
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Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1778 – 1814 | |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes |
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Distinctions | Officier de la Légion d'honneur Baron de l'Empire Chevalier de Saint-Louis |
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Hommages | Nom inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile, 37e colonne | |
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Selon son acte de baptême en date du , il se prénommait en réalité Amand.
Biographie
modifierL'Ancien Régime et la Révolution
modifierIl entre au service comme soldat au régiment de Lorraine le . Devenu caporal, il obtient le grade de sergent le et celui de sergent-major le . Nommé capitaine au 7e bataillon de volontaires de Bec-d'Ambès le , Philippon fait la campagne de cette année, ainsi que celle de 1793, à l'armée du Nord, sous les ordres des généraux Joseph Servan et Léonard Muller. Il se rend ensuite à l'armée des Pyrénées-Occidentales, commandée par Moncey, où il se fait remarquer en enlevant avec 600 hommes le poste d'Irursum, défendu par 2 300 Espagnols. Il en tue 400, fait prisonnier le lieutenant-colonel, 17 officiers et 37 soldats. Ce fait d'armes lui mérite le grade d'adjudant-général chef de brigade provisoire, qui lui est conféré. Philippon passe plus tard à l'armée de l'Ouest, où on le met à la réforme avec traitement le En l'an VII, il reçoit l'ordre d'aller à l'armée du Danube, passe à celle des Alpes, et y devient chef de la 87e demi-brigade le . Il fait successivement les campagnes des ans IX, X et XI, dans le pays des Grisons, en Valais, en Suisse et en Italie.
Général de l'Empire
modifierIl sert à l'armée de Hanovre lorsqu'il est fait chevalier de la Légion d'honneur le , puis officier de l'Ordre le . Créé baron de l'Empire en 1810, il participe à la guerre d'Espagne ; il combat au siège de Cadix, ce qui lui vaut le grade de général de brigade le . À la bataille de Gebora le , il prend une nouvelle fois part aux affrontements. Au siège de Badajoz, dont il a été nommé gouverneur, le général Philippon défend les approches de la place par des sorties faites à propos et par des retranchements ou contre-approches qui rendent très difficiles les progrès des assiégeants. Le , il fait une sortie avec 1 200 hommes, s'empare de la tranchée et la détruit avant de se retirer. Le , le général Beresford, ayant appris que le duc de Dalmatie s'avance au secours de Badajoz, se décide à lever le siège et à concentrer ses forces pour livrer bataille à Albuera le . Il se met alors en mouvement ; mais au moment où son arrière-garde se retire, le général Philippon fait encore une sortie à la tête de la garnison, et taille en pièces un régiment portugais de troupes légères qui se trouve en dernière ligne. Le , le général Beresford assiège à nouveau la ville. Philippon parvient à prolonger suffisamment longtemps la défense pour donner le temps au maréchal Soult de venir secourir la place. Les 6 et , la garnison française soutient deux attaques qu'elle repousse. Les assiégeants, désespérant alors de s'emparer de cette ville, brûlent dans la nuit du 17 leurs approvisionnements de siège et le au matin, ils lèvent le siège de Badajoz.
Élevé au grade de général de division le en récompense de sa conduite, le général Philippon est assiégé une dernière fois à Badajoz le . Trahi par les habitants, attaqué par des forces supérieures en nombre, le général français est contraint de céder face à ses adversaires. Il se renferme alors avec quelques hommes dans une église, où il tient encore quelque temps ; mais le manque de munitions le force à se rendre prisonnier ainsi que le reste de sa garnison le . On le transporte en Angleterre, d'où il parvient à s'échapper.
Fin de l'Empire et Restauration
modifierDe retour en France au mois de , il est employé à la Grande Armée au mois d'août de la même année, puis obtient le commandement d'une division le . Le , il passe dans le 11e corps et suit le général Vandamme dans les gorges de la Bohême. Après la bataille de Kulm le , c'est lui qui ramène les débris des troupes françaises à Dresde, où il est fait prisonnier le , avec le corps que le maréchal Gouvion-Saint-Cyr y commande.
Rentré en France à l'époque de la Première Restauration, le général Philippon est fait chevalier de Saint-Louis et obtient sa retraite le . Il meurt le .
Son nom est gravé sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Ouest.
Honneurs, titres, décorations
modifier- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- : Commandeur de la Légion d'honneur[1]
- : Baron de l'Empire
- Son nom apparaît sur la 37e colonne de l'arc de triomphe de l'Étoile
Bibliographie
modifier- « Armand Philippon », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
Voir aussi
modifierNotes et références
modifier- « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )