Ateliers et chantiers de la Loire

chantiers navals en France

Les Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) sont un chantier naval français. Initialement implantés à Nantes, ces chantiers ont ensuite installé une succursale à Saint-Nazaire, l'actuel site des Chantiers de l'Atlantique.

Ateliers et Chantiers de la Loire
Histoire
Fondation
Dissolution
Prédécesseurs
Chantiers Jollet et Babin (d), Chantiers Goüin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Successeurs
Cadre
Type
Forme juridique
Domaines d'activité
Construction navale, construction de véhiculeVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège
Pays
Organisation
Fondateurs
Louis Babin-Chevaye, Paul Jollet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Filiales

Histoire

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La construction navale à Nantes et Saint-Nazaire vers 1860

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Jusqu’au milieu du XIXe siècle, les chantiers navals installés sur les rives de la Loire livrent exclusivement des navires en bois. L’introduction du fer, puis de l’acier, va ouvrir de nouvelles perspectives[1].

Il faut attendre 1856 pour voir réaliser à le premier bassin à flot du port de Saint-Nazaire[2] qui va offrir l’opportunité d’installer à cet endroit des succursales. Les chantiers Dubigeon implantent en 1861 à Nantes, des ateliers sur la rive droite de la Loire, mais leurs activités restent limitées à des opérations de réparation.

En 1862, un chantier est créé à Saint-Nazaire, sur la pointe de Penhoët, par un Écossais du nom de John Scott, avec le soutien des frères Pereire, banquiers, et de la Compagnie générale transatlantique[1]. Pendant les quatre années qui suivent, ces chantiers vont réaliser huit paquebots transatlantiques, dont le célèbre Impératrice Eugénie. Malheureusement en 1866, par suite d’une mauvaise gestion financière, la société Scott dépose son bilan.

Par ailleurs, à Saint-Nazaire, un second bassin à flot est creusé, il est inauguré en 1881, le bassin de Penhoët. René Kerviler a la charge de ces travaux[3].

Dans l’île d’Indret, l’établissement de la Marine royale créé sous Louis XIII est modernisé par l’État, afin de répondre aux besoins croissants en pièces de fonderie et de forge. Jusqu’en 1877, ils construiront également de petites unités à coque métalliques, et se spécialiseront par la suite dans la réalisation de chaudières, machines à vapeur, puis turbines et moteurs diesel.

Les forges de Trignac, créées en 1879, fournissent les Ateliers et chantiers de la Loire de Saint-Nazaire en tôles de fonte et d'acier pour la fabrication des coques de paquebot.

Les Ateliers et chantiers de la Loire avant la Première Guerre mondiale

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Ateliers et Chantiers de la Loire - Chantier des coques à Nantes.

Par ailleurs, les constructeurs nantais Paul Jollet (beau-frère de Théodore Dubigeon) et Louis Babin-Chevaye créent les chantiers Jollet et Babin en 1857, qui emploient 800 ouvriers. Ils reprennent les chantiers Goüin sur l'île de la Prairie-au-Duc en 1869[4]. Par rachat de Jollet-Babin, Paul Jollet et Louis Babin-Chevaye fondent la société anonyme des Ateliers et Chantiers de la Loire à Nantes en 1881[5],[6], puis à Saint-Nazaire à partir de 1882. Le site nazairien va se développer de manière importante, sans pour autant abandonner les réalisations nantaises de la société.

À Saint-Nazaire, la Compagnie générale transatlantique reprend à son compte les anciennes installations Scott de Penhoët et y aménage, à partir de 1882, un important site industriel, sous le nom de Chantiers de Penhoët.

À la fin du 19e siècle, la situation est donc la suivante :

  • à Nantes, sur l'île de la Prairie-au-Duc, les ACL réalisent des unités moyennes, torpilleurs, canonnières et petits croiseurs comme le Descartes en 1894, tout comme les ACB (Prairie-au-Duc) et Dubigeon (Chantenay).
  • à Saint-Nazaire, les Chantiers de Penhoët s'orientent surtout vers la construction de paquebots comme le célèbre Île-de-France en 1927, tandis que sur le site contigu, en amont, les ACL prennent un développement considérable dans la construction de navires de guerre. En 1907, par exemple, ils réaliseront simultanément deux cuirassés de 18 000 tonnes de type Danton, le Condorcet et le Diderot.

En 1901, la société rachète les Chantiers et ateliers de Normandie Laporte et Cie créés en 1893 au Grand-Quevilly près de Rouen. Les A.C.L. Saint-Nazaire créent également un établissement à Saint-Denis près de Paris, qui se spécialise dans la construction de chaudières et de moteurs.

De 1882 à 1885, le chantier réalisa également la travée métallique du viaduc de Douarnenez reliant Douarnenez à Tréboul sous la direction de Joseph-Émile Joëssel, ingénieur en chef, et d'Édouard-Marie Quellennec. Joëssel dirigea particulièrement les travaux de remontage de la travée à la suite de la chute d'une partie du pont le 9 décembre 1883 (Voir l'Illustration, no 2165 du 23/08/1884). Le pont fut mis en service en 1885. Les Ateliers et Chantiers de la Loire décide la construction d'un bâtiment destiné à abriter les services administratifs de l'entreprise. Elle charge l'architecte nantais René Ménard d'en élaborer les plans[7]. Le bâtiment est terminé en 1917 après trois ans de travaux. Il s'agit d'une construction de deux étages en pierres et briques d'environ 100 mètres de long sur 20 mètres de large, surmonté d'un toit à deux versants recouvrant les trois-quarts de l'édifice (à l'exception des extrémités). Il abrite aujourd'hui la Maison des Hommes et des Techniques.

Après les Première et Seconde Guerres mondiales

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Les Ateliers et Chantiers de la Loire se sont aussi intéressés à l'aéronautique, produisant les avions Loire-Gourdou-Leseurre, Loire Aviation et Loire-Nieuport.

À plusieurs reprises, et dès la fin du XIXe siècle, les deux chantiers de Saint-Nazaire ont uni leurs efforts pour réaliser de grandes unités, comme le paquebot Normandie en 1932 ou le cuirassé Jean Bart en 1938.

En 1942, le service des Appareils de Levage des Ateliers et chantiers de la Loire construisent la grue noire en partenariat avec les établissements Joseph Paris pour les besoins des chantiers Dubigeon du Bas-Chantenay.

Après la Seconde Guerre mondiale, l'État français finance une grande partie de la reconstruction du tissu industriel, puis les pouvoirs publics font de nombreuses commandes pour la reconstruction de la flotte civile mais aussi commerciale[8]. Ce nouveau souffle permet la modernisation du chantier, dont l'activité s'est orientée, pendant quelques années, vers la réparation navale. En effet, à la suite des combats, de nombreux navires étaient endommagés (Europa qui deviendra le Liberté , cédé à la France comme dommage de guerre).

En 1955, le site nazairien des Ateliers et Chantiers de la Loire fusionne avec les Chantiers de Penhoët, la nouvelle entité devenant les Chantiers de l'Atlantique[9]. Le site nantais devient les Chantiers Réunis Loire-Normandie le . Chantier qui fusionne à son tour le avec les Ateliers et chantiers de Bretagne, donnant les Ateliers et chantiers de Nantes[10].

Géographie

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Ce chantier naval n'était séparé que par un mur mitoyen des Chantiers de Penhoët.

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Nom du bateau Type Propriétaire Lieu de construction Mise sur cale Lancement Baptême Mise en service Autres noms Fin
Rouennaise Vapeur charbonnier Fernand Bouet Nantes 1925 Daphné 2, acquis par la SNC le En Angleterre en mai 1940 sous pavillon FNFL, service Tynes Londres. Torpillé par une vedette allemande et coulé le . Pas de victimes.
Le Boulonnais Escorteur rapide Marine nationale française Nantes Aucun Dernière cérémonie des couleurs juin 1976, coulé en décembre 1994
Le Picard Escorteur rapide Marine nationale française Nantes Aucun Dernière cérémonie des couleurs
Le Gascon Escorteur rapide Marine nationale française Nantes Aucun Dernière cérémonie des couleurs , coulé ou démoli ? en 1980
Le Champenois Escorteur rapide Marine nationale française Nantes Aucun Désarmé en juillet 1975
Galatée 1 Navire vraquier exploité en grumier SNC Nantes Tai-Tung Vendu en 1976 à Sam Shum Shipping Corp. (Liberia)

Notes et références

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Bibliographie

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  • Christophe Belser, Histoire des chantiers navals à Saint-Nazaire, Coop Breizh, , 189 p., broché (ISBN 978-2-84346-215-3)

Articles connexes

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Liens externes

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