Aton (évêque de Saintes)
Aton, cité à partir de 779 et mort avant le est évêque de Saintes, abbé de Saint-Hilaire de Poitiers et de l'abbaye Saint-Philibert de Noirmoutier, où il introduit la réforme bénédictine.
Biographie
modifierAton est d'abord diacre et chapelain du palais[1],[2],[3]. Vers 779/780, il est envoyé en mission à Rome, avec l'abbé de Saint-Denis Fulrad[4],[3]. Vers 787, il est en mission à Salerne[3].
Aton est ensuite attesté comme abbé, probablement de Saint-Hilaire de Poitiers le quand il souscrit un diplôme (où figure également l'évêque de Limoges Régimpert[5]) de Louis le Pieux[6],[7],[2],[8], alors roi d'Aquitaine, donné au Palais-sur-Vienne en faveur de la cellola de Nouaillé[8], . Aton introduit alors la règle bénédictine à Nouaillé[9],[10], qui devient une celle abbatiale, c'est-à-dire une abbaye bénédictine dépendant d'une autre abbaye bénédictine, Saint-Hilaire de Poitiers[11].
Louis le Pieux indique également qu'Aton est son parent[2],[8], mais le lien de parenté n'est pas établi précisément. Aton est peut-être de la famille de la mère de Louis le Pieux, Hildegarde, mais c'est une hypothèse sans preuve[2].
En , Aton est cité comme évêque de Saintes et abbé de Saint-Hilaire de Poitiers[12],[13],[14],[3].
Aton est probablement aussi abbé de l'abbaye Saint-Philibert de Noirmoutier. En effet, un diplôme délivré le par l'empereur Louis le Pieux évoque un certain Aton, décédé, qui a réformé le monastère Saint-Philibert de Noirmoutier[15],[16],[3],[10] sur ordre de Charlemagne[10]. Aton est mort avant le , date à laquelle Arnoul est attesté comme abbé de Saint-Philibert de Noirmoutier[16],[3],[10]. Il a donc réformé à la fois Nouaillé et Saint-Philibert de Noirmoutier[10].
Références
modifier- (de) Josef Fleckenstein, Die Hofkapelle der deutschen Könige, vol. 1 : Grundlegung. Die karolingische Hofkapelle, Stuttgart, Anton Hiersemann, coll. « Schriften der Monumenta Germaniae historica » (no 16), , 251 p., p. 59.
- Semmler 1966, p. 416.
- Depreux 1997, p. 115.
- Semmler 1966, p. 417.
- Depreux 1997, p. 361.
- Duchesne 1910, p. 75.
- Levillain 1910, p. 264.
- Depreux 1997, p. 114.
- Levillain 1910, p. 261-262.
- Isabelle Cartron, Les pérégrinations de Saint-Philibert : Genèse d’un réseau monastique dans la société carolingienne, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 456 p. (ISBN 978-2-7535-0955-9 et 978-2-7535-6701-6, DOI 10.4000/books.pur.126219, lire en ligne), p. 62.
- Levillain 1910, p. 279.
- Duchesne 1910, p. 74.
- Levillain 1910, p. 265.
- Semmler 1966, p. 421.
- Levillain 1910, p. 275.
- Semmler 1966, p. 422-423.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Philippe Depreux, Prosopographie de l'entourage de Louis le Pieux (781–840), Sigmaringen, Jan Thorbecke Verlag, coll. « Instrumenta » (no 1), , 496 p. (ISBN 978-3-7995-7265-1, lire en ligne), p. 114-115.
- Louis Duchesne, Fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule, t. II : L'Aquitaine et les Lyonnaises, Paris, Fontemoing et Cie, , 2e éd., 488 p. (lire en ligne), p. 74-75.
- Léon Levillain, « Les origines du monastère de Nouaillé », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 71, no 1, , p. 241–298 (DOI 10.3406/bec.1910.452493, lire en ligne, consulté le ).
- (de) Josef Semmler, « Zu den bayrich-westfränkischen Beziehungen in karolingischer Zeit », Zeitschrift für bayerische Landesgeschichte, vol. 29, , p. 344-424 (lire en ligne).