Régimpert

évêque de Limoges

Régimpert ou Réginpert est un évêque de Limoges, attesté du au .

Régimpert
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Fonction
Évêque de Limoges

Biographie

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Régimpert est attesté comme évêque et comme chapelain le [1],[2] quand il souscrit un diplôme de Louis le Pieux, alors roi d'Aquitaine, donné au Palais-sur-Vienne en faveur de la cellola de Nouaillé[1], où figure également Aton, abbé, probablement de Saint-Hilaire de Poitiers[3]. Selon l'historien Josef Fleckenstein, Régimpert n'est alors qu'un simple chapelain[4]. Philippe Depreux estime que ce titre de chapelain indique vraisemblablement qu'il est responsable de la chapelle royale d'Aquitaine[1]. Il est donc un proche du jeune Louis le Pieux[2].

Le titre que se donne Régimpert dans ce diplôme de 794, en latin « seu indignus vocatus episcopi », conduit Josef Fleckenstein à considérer que Régimpert n'est pas encore sacré évêque[5]. Pour Philippe Depreux, au contraire, il ne s'agit que d'une formule d'humilité et Régimpert est bien titulaire du siège épiscopal dès cette date[1].

Régimpert est également attesté comme évêque de Limoges le . Il reçoit alors de l'empereur Louis le Pieux deux diplômes[6],[1], un diplôme d'immunité pour la cathédrale de Limoges et un diplôme pour son chapitre[1]. Il est sans doute présent au plaid tenu à Aix-la-Chapelle en ce mois de [1],[2] et fait sans doute rédiger ces deux actes avant de revenir à Limoges. Pépin Ier vient alors de succéder à son père Louis le Pieux comme roi d'Aquitaine, mais Régimpert préfère faire appel directement son ancien maître. Ces actes montrent que le chapitre est déjà bien constitué à Limoges et qu'il dispose d'un patrimoine commun[2].

Comme l'évêque de Saintes Aton, qui a peut-être comme lui des origines en Bavière, Régimpert fait partie d'un groupe de clercs chargés de réformer et de soumettre le clergé aquitain[7].

Références

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  1. a b c d e f et g Depreux 1997, p. 361.
  2. a b c et d Anne Massoni, « Une réforme sans heurt ? Le chapitre cathédral Saint-Étienne de Limoges de 817 à l’an Mil: », Cahiers de civilisation médiévale, vol. n° 265, no 4,‎ , p. 119–134 (ISSN 0007-9731, DOI 10.3917/ccm.265.0119, lire en ligne, consulté le ).
  3. Depreux 1997, p. 114.
  4. Fleckenstein, p. 113.
  5. Fleckenstein, p. 103.
  6. Duchesne 1910, p. 53.
  7. Jean-Pierre Brunterc'h, « Moines bénédictins et chanoines réformés au secours de Louis le Pieux (830-834) », Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, vol. 1986, no 1,‎ , p. 70–85 (DOI 10.3406/bsnaf.1987.9215, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Philippe Depreux, Prosopographie de l'entourage de Louis le Pieux (781–840), Sigmaringen, Jan Thorbecke Verlag, coll. « Instrumenta » (no 1), , 496 p. (ISBN 978-3-7995-7265-1, lire en ligne), p. 361.
  • Louis Duchesne, Fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule, t. II : L'Aquitaine et les Lyonnaises, Paris, Fontemoing et Cie, , 2e éd., 488 p. (lire en ligne), p. 53.
  • (de) Josef Fleckenstein, Die Hofkapelle der deutschen Könige, vol. 1 : Grundlegung. Die karolingische Hofkapelle, Stuttgart, Anton Hiersemann, coll. « Schriften der Monumenta Germaniae historica » (no 16), , 251 p.