Le Badroune ou badroun (de l’arabe : Badrun بدرون) est un vêtement traditionnel nuptial féminin typiquement algérien, originaire de la ville d'Alger, un des sept vêtements que les algéroises portent le jour de leur mariage, aujourd'hui porté par toutes les mariées algériennes pour clore la tasdira (le défilé des sept robes de la mariée algérienne).

Badroune Algérois
Caractéristiques
Matière
Satin, velours ou brocart et fil d'or
Fabricant
Maîtres artisans algérois
Origine
Alger, Algérie

Description modifier

Le modèle traditionnel de cette tenue algéroise est très imposant par ses mètres de tissu (satin, brocart, velours). Il n’existait pas encore de nombreuses possibilités de le porter car ils se ressemblaient tous à peu près. Même les couleurs étaient plus ou moins les mêmes, du blanc ou du beige doré, du rose dans de très rares cas, toujours orné de broderies algériennes : fetla algéroise, fetla bonoise, madjboud, kentir, hardj...etc.

Sa particularité est qu’il est fait d’une robe unie qui se termine en bas comme un « serouel chelka » (sarouel algérois en forme de jupe crayon se terminant par une fermeture à l'extrémité), parfois même en « saoual mdawar » (sarouel bouffon). Ce dernier peut être porté avec une veste algérienne telle que : le karakou, la ghlila, la frimla, le burnous, le caftan(appelé caftan el Bey quand il est porté avec celui-ci ou un sarouel algérien)… etc.[1]

Très souvent porté avec khit errih, diadème, ou plus traditionnellement, la chedda âasimiya, qui est la version algéroise de la chedda de Tlemcen, de mostaganem, ou encore celle d'oran. On y retrouve les râaech(fleurs en or symbolisant ledjnan, ou le jardin), ettayr lemhadjar (l’oiseau en or, représentant le mari), khit errouh et divers bijoux frontaux algériens.


Historique modifier

Le Badroune est apparu au XXe siècle, comme une mutation du Sarouel dziri fusionné aux robes moulantes occidentales devenues à la mode au même siècle, en Europe et aux Etats-Unis

Devenu vêtement nuptial que les jeunes algéroises, puis toutes les algériennes, portaient pour célébrer leurs mariages selon la tradition du pays. Dans le but de emplacer la robe blanche européenne lors de la période coloniale française et redevient à la mode au XXIe siècle, récupérant sa place historique dans la tasdira, en guise de robe de fermeture de la cérémonie[2].

Références modifier

  1. « Les plus beaux bedrounes algérois », sur www.mon-mariageoriental.com (consulté le )
  2. (ar) « تعرف معنا على البدرون الجزائري », sur تحواس براس,‎ (consulté le )