Barbara Thériault
Barbara Thériault, née le à Lévis, est une sociologue québécoise formée en Allemagne. Elle est également feuilletoniste, coiffeuse et journaliste[1],[2].
| Naissance |
Lévis |
|---|---|
| Nationalité | Canadienne |
| Titres | Professeure titulaire |
|---|---|
| Profession | Sociologue |
| Employeur | Université de Montréal |
| Approche | Ethnographie, Sociologie de la culture, Microsociologie |
| Intérêts | Allemagne contemporaine, Allemagne de l'Est, Classiques de la sociologie allemande, Feuilleton sociologique, Sociologie des religions |
| Influencé par | Max Weber, Georg Simmel, Siegfried Kracauer |
|---|
Biographie
modifierEn 2001, Barbara Thériault soutient une thèse de doctorat en sociologie des religions au Max-Weber-Kolleg de l'université d'Erfurt[3]. Elle devient ensuite, en 2003, professeure au département de sociologie de l'Université de Montréal[4]. Puis, elle réalise en 2012 une thèse d'habilitation à l'université européenne Viadrina de Francfort-sur-l'Oder[5].
Depuis, elle a également été stadtschreiberin, c'est-à-dire écrivaine publique en résidence, à Lviv en 2018[6] et à Halle-sur-Saale en 2022[1],[7]. Barbara Thériault a également été fellow au Max-Weber-Kolleg de l'université d'Erfurt[8] en 2019-2020 puis au Wissenschaftskolleg zu Berlin en 2023-2024[9].
Apports
modifierFeuilleton sociologique
modifierThériault est surtout connue pour sa démarche de renouvellement de l'écriture en sciences sociales, démarche qui passe pour elle à travers la redécouverte et l'actualisation du feuilleton sociologique[1]. Il s'agit d'un genre qu'elle décrit comme une « forme hybride alliant sociologie, littérature et reportage »[10], tel que le pratiquait notamment le sociologue, journaliste et critique de cinéma Siegfried Kracauer (1889–1966)[1]. Afin de faire découvrir ce genre, elle a notamment co-fondé Siggi. Le magazine de sociologie, un périodique grand public qui met de l'avant une sociologie ancrée dans le quotidien, littéraire et réflexive, dans l'esprit des écrits de Siegfried (Siggi) Kracauer[11].
Ethnographie
modifierCependant, ce sont peut-être les innovations méthodologique de Thériault qui retiennent le plus l'attention du grand public. En effet, afin de mener à bien ses enquêtes ethnographiques sur les régions de l'Est de l'Allemagne, Thériault a appris puis pratiqué les métiers de coiffeuse et de journaliste. Ses immersions lui ont permis de partager le quotidien des gens habitant les provinces de l'Est et ainsi parvenir à une description originale de leur vie. Elle a notamment cerné leur ethos de la juste mesure, valorisant un conformisme esthétique ni exubérant ni négligé, ainsi que la fonction sociale du salon de coiffure, lieu de rencontre et de sociabilité[1],[12],[13].
Publications
modifier- Abenteuer einer linkshändigen Friseurin [Aventures d'une coiffeuse gauchère], Éditions überland, Leipzig, 2024.
- Die Bodenständigen. Erkundungen aus der nüchternen Mitte der Gesellschaft [Enquête sur le milieu sobre de la société], Éditions überland, Leipzig, 2020.
- The Cop and the Sociologist: Investigating Diversity in German Police Forces, transcript, Bielefeld, 2013.
- « Conservative Revolutionaries »: Protestant and Catholics Churches in Germany after Radical Political Change in the 1990s, Berghahn Books, New York/Oxford, 2004.
Distinctions
modifier- Prix d'innovation et d'excellence 2024, dans la catégorie « ethnographie », de la Société allemande de sociologie pour Aventures d'une coiffeuse gauchère[14].
- Prix du plus beau livre régional allemand 2020 de L'Association allemande du commerce du livre et de la Fondation pour l'art du livre pour Enquête sur le milieu sobre de la société[15].
- Prix Innover en allemand/Innovate German Award 2021 de l'association Études Allemandes Canada pour le séminaire : « Sociologie, feuilleton, reportage » donné à l'Université de Montréal[16].
- Prix de l'excellence de l'enseignement 2015 de l'Université de Montréal[17].
Références
modifier- Léa Carrier, « Chroniques d’une coiffeuse gauchère », sur La Presse (consulté le )
- Florian Felix Weyh, « Soziologin Barbara Thériault: "Meckerei ist auch eine Art der Kommunikation" », sur Deutschlandfunk (consulté le )
- Alexandra Cole, « Reviewed Work: Conservative Revolutionaries. Protestant and Catholic Churches in Germany after Radical Political Change in the 1990s by Barbara Thériault », sur German Studies Review (consulté le )
- « Faculté des arts et des sciences - Répertoire du Département de sociologie », sur umontreal.ca (consulté le )
- James V Spickard, « Book Review: Barbara Thériault, The Cop and the Sociologist: Investigating Diversity in German Police Forces », sur Qualitative Research (consulté le )
- « Barbara Thériault war Stadtschreiberin in Lemberg/Lwiw 2018 », sur Kulturforum (consulté le )
- Béatrice St-Cyr-Leroux, « La sociologue Barbara Thériault devient l’écrivaine publique d’une ville allemande », sur UdeM Nouvelles (consulté le )
- « Max-Weber Kolleg - Persons », sur UniErfurt.de (consulté le )
- « Wissenschaftskolleg zu Berlin - Fellows », sur WikoBerlin.de (consulté le )
- Barbara Thériault, « Le Feuilleton. Biographie d’un genre inspirée de Siegfried Kracauer », sur Trivium: Revue franco-allemande de sciences humaines et sociales (consulté le )
- Martin LaSalle, « "Siggi", une nouvelle revue pour rendre la sociologie plus accessible », sur UdeM Nouvelles (consulté le )
- Johannes Fischer, « Thüringen vor der Wahl: Betont unpolitisch in einer hochpolitischen Zeit », sur Esslinger Zeitung (consulté le )
- Celine Balhas, « Die Friseurin: Mit scharfem Blick und scharfer Schere », sur In Suedthueringen (consulté le )
- « Barbara Thériault: "Abenteuer einer linkshändigen Friseurin" », sur Edition uberland (consulté le )
- « Deutschlands schönste Regionalbücher 2020 », sur Stiftung Buchkunst (consulté le )
- « Innovate German Award / Prix Innover en allemand », sur Études Allemandes Canada (consulté le )
- « Prix et distinctions - Lauréats », sur umontreal.ca (consulté le )
Liens externes
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