Base chinoise de Doraleh

Cette base est la première base militaire étrangère Chinoise. Construite en 2017 ,elle est située à Djibouti dans le port de Doraleh à environ 8km à l'ouest de la ville de Djibouti [1],[2]Djibouti est au cœur d'un nœud géostratégique entre des intérêts économiques , militaires et d'une guerre d'influence, partagée entre les BRICS+ et d'autres part les pays Occidentaux. Cette présence militaire permet autant de sécuriser autant que menacer les flux commerciaux, de lutter contre le terrorisme et la piraterie mais également les différents trafics (humains, de drogue ou d’armes).

Base Chinoise de Doraleh
Image illustrative de l’article Base chinoise de Doraleh

Pays Djibouti
Période 2017- aujourd'hui
Type base militaire
Allégeance république populaire de Chine
Localisation
Coordonnées 11° 35′ 27″ nord, 43° 04′ 01″ est

Intérêt

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L'un des premiers rôles de cette base chinoise est d’être un point d’appui à l’évacuation éventuelle de ses ressortissants (ils sont environ un million en Afrique). Mais ce n'est que la fonction officielle..

Le détroit de Bab el Mandeb est d'un intérêt économique et géostratégique central dans le monde .

En effet 10% du fret maritime mondiale passe par ce détroit soit 16 000 à 18 000 navires chaque année. Un grand nombre de pays dépendent et profite du commerce qui transite en Mer Rouge dont la Chine. Un bonne exemple sont les entreprises Chinoises comme : les compagnies maritimes chinoises , un terminal minéralier de l’entreprise China Harbor Engineering dans le port du Ghoubet, des entreprises logistique comme China Merchants Port Holdings qui détient 23,5% du port de Djibouti dont le terminal de Doraleh qui avoisine la base militaire...C'est donc l'une des première fonction de cette base de protéger le commerce chinois en Mer Rouge .Mais au-delà de protéger ses flux commerciaux cette base possède de nombreux atouts .

Autre point centrale 90 % de toute la capacité Europe-Asie est acheminée par des câbles internets en mer Rouge. D'après Data Center Dynamics, 17 câbles sous-marins passent par la mer Rouge et relient l'Asie à l'Europe. La guerre au Yémen depuis 2014 puis les attaques Houthis posent un problème de sécurité et d’accessibilité. La base militaire de Doraleh est à proximité de l’embarcadère des câbles internet sous-marins reliant Djibouti à l'Europe et à l'Asie ; ceci alimente des inquiétudes.

Ainsi cette base est dans la continuité du projet dévoilée en 2013 par Xi Jinping de nouvelle Route de la soie qui à pour but à la fois d'accroitre son influence dans le monde et de développer l'économie Chinoise. La Chine semble vouloir s’emparer du contrôle d'un grand nombres d'espaces maritimes et terrestres afin de garantir la pérennité de ses activités commerciales et de ses approvisionnements (ici les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique s’élève en 2023 à 282.1 milliards USD). C’est aussi la multiplication des projets de grande envergure dont Djibouti pourrait en être l'embouchure comme les projets d’oléoducs qui relirais le sud soudan et Djibouti, la construction d'un gazoduc[3] , celle d'un projet motivé par le président Djiboutien de construire une base de lancement spatial[4]. Enfin il faut noter que les investissements réalisés sur le territoire sont estimés à 25 milliards de dollars d'après l'IDE et que la protection de ses investissement est crucial[5].

Ainsi l'objectif de la Chine avec la construction de cette base est d'étendre son influence en Afrique et remettre en question l’hégémonie des occidentaux en plus des intérêts économiques. En effet il faut noter que 4 autres bases militaires se trouve à proximité de la ville de Djibouti .Celle des Francais (depuis 1977) qui contrôlait entre 1967 et 1977 la zone (Territoire français des Afars et des Issas) , celle des États-Unis (2002), du Japon (2011), de l'Italie (2014), et la cinquième la Chine (2017)[4],[6].

Description stratégique

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La base possède un poste d'amarrage et un quai naval . Elle est bien plus petite que les bases de Hainan comme Sanya et la base de sous marins.

Cette base possède un héliport qui pourrait (d'après des renseignements occidentaux) se muer en en piste de drones. Elle possède aussi un bâtiment de contrôle aérien , de stockage de munitions et des garages ainsi que des parkings.

La base possède aussi des dépôts de carburants, des stockages de munitions, un hôpital, des baraquements, des installations d’entraînement ,une installation administrative et des garages[7].

Sources

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  1. Modèle {{Lien web}} : paramètre « titre » manquant. [1], sur earth.google.com (consulté le )
  2. S.Piantoni, « Bases militaires localisées à proximité de la ville de Djibouti » Accès libre [png], sur open edition journals, (consulté le )
  3. Jean-Luc Martineau, « Djibouti et le « commerce » des bases militaires : un jeu dangereux ? », L’Espace Politique. Revue en ligne de géographie politique et de géopolitique, no 34,‎ (ISSN 1958-5500, DOI 10.4000/espacepolitique.4719, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b Sonia Le Gouriellec, « L’Afrique face aux rivalités de puissances en mer Rouge », article universitaire, no hal-04526455,‎ (file:///C:/Users/roilu/Downloads/article-mer-rouge-sonia-le-gouriellec-v3-valide-pa-pr.pdf Accès libre [PDF])
  5. banque mondiale group, « La Chine et L'afrique » Accès libre [PDF], sur https://www.banquemondiale.org/fr/home (consulté le )
  6. Djibouti : un carrefour d'ambitions | Le dessous des cartes - ARTE, Le Dessous des Cartes - ARTE (, 12:34 minutes), consulté le
  7. « [INSIGHT] Djibouti : révélations sur la très secrète base militaire chinoise qui inquiète les Occidentaux (Challenges X Preligens) | Preligens », sur www.preligens.com (consulté le )