Bataille de La Fluvia

La bataille de La Fluvia également appelée bataille de Bàscara ou encore bataille de Pontos, s'est déroulée le (26 prairial de l'an III), entre les troupes françaises dirigée par Barthélemy Schérer et les troupes espagnoles commandées par José de Urrutia (es), lors de la guerre du Roussillon pendant les guerres de la Révolution française de la Première Coalition.

Bataille de La Fluvia

Informations générales
Date (26 prairial de l'an III)
Lieu Bàscara, Fluvià, Espagne
Issue Victoire espagnole
Belligérants
Drapeau de la France République française Drapeau de l'Espagne Royaume d'Espagne
Commandants
Barthélemy Schérer José de Urrutia (es)
Forces en présence
25 000 hommes 35 000 hommes
Pertes
2 500 hommes
4 canons
600 hommes

Guerres de la Révolution française

Batailles

Coordonnées 42° 09′ 44″ nord, 2° 54′ 40″ est
Géolocalisation sur la carte : Espagne
(Voir situation sur carte : Espagne)
Bataille de La Fluvia
Géolocalisation sur la carte : Catalogne
(Voir situation sur carte : Catalogne)
Bataille de La Fluvia

Préambule

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Après la bataille de Figueras en novembre 1794, le général Dominique-Catherine Pérignon et son armée des Pyrénées orientales ont l'occasion de pousser plus loin dans le nord-est de l'Espagne. Les forces espagnoles adverses étaient désorganisées et manquaient d'équipement. Leur commandant, le général de La Union avait été tué à Figueras, et un nouveau général, José de Urrutia y de las Casas (es), avait pris le commandement. Cependant, au lieu de pousser vers Gérone et Barcelone, Pérignon se laissa entraîner dans le siège de la petite forteresse de Roses. Le siège s'éternise jusqu'au 3 février 1795. La majeure partie de la garnison réussie à s'échapper, grâce au contrôle espagnol de la mer. Ce retard permit aux Espagnols de reconstruire leur armée, d'appeler des unités de milice et de transférer des unités régulières d'autres fronts. Le printemps de 1795 vit également la formation d'unités de volontaires dont les membres combattirent pour des motifs patriotiques et religieux.

La maladie et la désertion avaient réduit l'armée française des Pyrénées-Orientales. L'animosité entre Pérignon et le général Augereau, son commandant le plus victorieux, entrave également les opérations. Le gouvernement français décida de remplacer Pérignon par un commandant qui ne connaissait pas les forces françaises en Espagne. Le général Barthélemy Louis Joseph Schérer est ainsi transféré, du commandement de l'armée française d'Italie à l'Espagne au printemps 1795 ( le (13 ventôse de l'an III)). Il reçut l'ordre de ne pas prendre l'offensive à moins qu'il ne pense qu'il remporterait la victoire dans les batailles qui s'ensuivraient.
Réprimandé par ces ordres, Schérer décida néanmoins d'ouvrir une offensive à la fin du mois d'avril.

Ce fut d'abord une série de démonstrations, d'escarmouches insignifiantes. Ainsi, le 5 floréal an III (), une colonne de la division général Augereau voulant profiter d'un profond rentrant que la Fluvia décrit vers Orfes (es), essaye de déboucher sur la rive gauche et ne peut y parvenir.

Le 6 floréal an III (), un détachement parti reconnaitre le pont de Bàscara, est tourné par un bataillon de chasseurs espagnols, et se hâte de regagner Pontós.

Le 7 floréal an III (), 4 000 Français, pour prendre leur revanche, se présentent de nouveau en face de Bàscara et lancent à droite et à gauche deux petites colonnes : la première, qui ne peut forcer le passage de la rivière vers Parets d'Empordà (es), la seconde, qui réussit à surprendre le poste mal gardé de Calabuig.

Enfin, le 9 et le 10 floréal an III (), c'est la cavalerie castillane qui escadronne librement sur la rive gauche de la Fluvià et pousse des reconnaissances dans la plaine, jusque sur les hauteurs d'Armadas y Vilajoan (es) ce qui détermine Pérignon à rappeler à lui le reste des 1 800 chevaux encore cantonnés dans les provinces de l'intérieur, et que le printemps pouvait déjà nourrir en Catalogne.

Des scènes du même genre se reproduisaient dans les montagnes, et comme là, les petits postes français, éparpillés, avaient à soutenir tous les jours des luttes inégales, Pérignon les réunit sous les ordres du général Guillaume, leur adjoignit deux bataillons de chasseurs et quelques compagnies de grenadiers, portant ainsi leur effectif à 1 500 baïonnettes, puis il les envoya camper à Cistella, sur le Alt Empordà. Tentés par l'isolement et la faiblesse numérique de ce camp volant, les Espagnols résolurent de le cerner et de l'anéantir.

Combat de Cistella

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Le 16 floréal an III (), trois colonnes espagnoles, fortes ensemble d'environ 16 000 combattants, franchirent la Fluvià par les ponts de Sant Pere Pescador, de Bàscara et d'Esponellà.

  • La première colonne , dirigée par le chef d'état-major O-Farril, s'arrête à une petite distance de la rivière, en face de la gauche française.
  • La seconde colonne, aux ordres du général La Romana, s'avance dans la plaine, de part et d'autre de la grande route, et, arrivée sur la crête du rideau qui court de Pontós à Armadas y Vilajoan (es), elle s'y déploie
  • La troisième, commandée par le général Vives (en), continue son mouvement vers le nord.

Cet ordre en échelons laissait déjà soupçonner le dessein de l'ennemi, quand, des montagnes de Lliurona (ca), débouche une quatrième colonne, un gros régiment de miquelets, qui, s'étendant de suite à gauche, cherche à gagner les derrières de Cistella. Dès lors, plus de doute, c'était à ce camp isolé qu'en voulaient les Espagnols. Et en effet, le général Guillaume se vit bientôt à demi cerné par 8 000 hommes et comme il n'en n'avait que 1 500, il prit la sage détermination de se retirer sur le chemin d'Aviñonet.

Bibliographie

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Liens externes

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Sources et référence

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