Bataille de Saucourt-en-Vimeu
La bataille de Saucourt-en-Vimeu se déroula sur le territoire de l'actuelle commune de Nibas (Somme), le [1]. Les troupes carolingiennes des rois Louis III et Carloman II y vainquirent les Vikings.
Date | |
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Lieu |
Près de Saucourt-en-Vimeu ouest d'Abbeville |
Issue | Victoire de Louis III et de Carloman II |
Royaume franc | Vikings |
Louis III | Guaramond |
8 000 |
Batailles
Coordonnées | 50° 04′ 54″ nord, 1° 35′ 58″ est | |
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Contexte historique
modifierÀ la suite de la bataille de Thiméon (près de Charleroi) où ils subirent une défaite face à Louis le Jeune, roi de Francie orientale, les pillards scandinaves recommencèrent leurs raids sur le Royaume franc.
En ils se trouvèrent à Courtrai, en décembre Cambrai et Arras flambèrent. En 881, ce fut au tour d'Amiens et de Corbie d'être saccagées.
Mais, en , le roi Louis III remporta sur l'envahisseur une première grande victoire à Saucourt-en-Vimeu (l'actuel hameau de Saucourt situé sur la commune de Nibas, entre Valines, Ochancourt et Fressenneville à une quinzaine de kilomètres à l'ouest d'Abbeville).
Cette bataille, où près de 8 000 Vikings auraient péri, eut un retentissement tel qu'elle fut immortalisée par la Chanson de Louis (le Ludwigslied). Elle est également évoquée dans la chanson de geste Gormont et Isembart.
Conséquences
modifierLes retombées politiques de cette bataille ne furent pas immédiates mais ce succès militaire eut un retentissement assez grand pour qu'il figure dans plusieurs œuvres littéraires médiévales.
Postérité littéraire
modifierIl est fait mention de la bataille de Saucourt-en-Vimeu dans :
- Ludwigslied ou « chanson de Louis », poème en vieux haut-allemand probablement écrit peu après la bataille[2].
"Louis son frère était retourné en son pays pour s'opposer aux Normands qui, ravageant tout sur leur route, occupaient le monastère de Corbie, la cité d'Amiens et d'autres saints lieux. Après en avoir tué une grande partie et mis les autres en fuite, Louis avec son armée tourna lui-même le dos et prit la fuite sans être poursuivi de personne, montrant ainsi, par le jugement de Dieu, que ce qui s'était fait contre les Normands l'avait été par la vertu non pas humaine mais divine."
« Mais le roi Louis, s'étant rendu dans le Vimeu à la tête de son armée, remporta sur ces barbares une victoire décisive [365], où leur roi Guaramond perdit la vie, et où tous ses soldats furent tués ou obligés de prendre la fuite. On rapporte que Louis mourut d'une rupture causée par les efforts qu'il fit dans cette bataille en combattant. »
- Chronique de Saint Vaast (Cf. gallica, p. 310-311).
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifier- Gormont et Isembart, chanson de Geste, traduction N. Desgrugillers-Billard, Clermont-Ferrand, éditions Paleo (l'Encyclopédie médiévale), 2008.
- Marie-Pierre Dion, Bibliothèque municipale de Valenciennes, La Cantilène de sainte Eulalie, 1990, p. 97.
- Gaston Vasseur, Nibas et ses annexes depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, 67 rue Saint-Jacques 75005 Paris, Le Livre d'Histoire-Lorisse, reprise de l'édition de 1929, , 294 p. (ISBN 2-84373-565-3, ISSN 0993-7129).
Notes et références
modifier- Marie-Pierre Dion, Cantilene de sainte Eulalie, Agence régionale des services et de coopération de la lecture et de la documentation sonore et audiovisuelle, (lire en ligne), p. 97
- Mémoires de la Société des antiquaires de Picardie, Imprimerie Lemer aîné., (lire en ligne)