Bombardement de Hollandia

Du 30 mars au 3 avril 1944, la 5e force aérienne des États-Unis, sous le commandement du général George Kenney, mène une série de bombardements sur l'importante base aérienne de Hollandia qui conduit à la destruction de 340 avions japonais au sol et de 60 autres abattu en combat aérien. Ce raid fut un facteur important dans le succès de la prochaine bataille de Hollandia plus tard en avril[1],[2],[3],[4].

Bombardement de Hollandia
Description de cette image, également commentée ci-après
Avions japonais détruits sur l'aérodrome de Hollandia.
Informations générales
Date -
Lieu Hollandia, Nouvelle-Guinée néerlandaise
Issue Victoire alliée
Belligérants
Drapeau des États-Unis États-Unis Empire du Japon
Commandants
Drapeau des États-Unis Douglas MacArthur
Drapeau des États-Unis George Kenney
Hatazō Adachi
Giichi Itabana
Forces en présence
Drapeau des États-Unis 5e force aérienne
200 bombardiers
150 chasseurs
18e armée
6e division aérienne
+ 400 avions
Pertes
4 avions détruits : 400 avions détruits ou lourdement endommagés

Guerre du Pacifique de la Seconde Guerre mondiale

Batailles

Raid modifier

Du 30 au 31 mars, la Fifth Air Force détruit ou endommage gravement 208 avions japonais. Après une pause de deux jours pour le repos et les retards météorologiques le 3 avril, les bombardiers et les chasseurs américains effectuent le plus grand raid de bombardement de toute l'opération lorsque 66 bombardiers B-24 et 96 bombardiers A-20 (accompagnés de chasseurs d'escorte) détruisent ou endommagent gravement environ 200 autres avions Japonais. Après l'invasion de Hollandia des semaines plus tard, les forces alliées au sol confirment que 340 avions japonais ont été détruits sur l'aérodrome. Les équipages d'artilleurs et les pilotes de chasse confirment que 60 autres avions ont été détruits lors de combats aériens. Il s'agissait de la dernière grande base aérienne japonaise en Nouvelle-Guinée avec un nombre important d'avions pouvant menacer les forces américaines et australiennes. Après le bombardement de Hollandia, les Japonais ne disposent plus de puissance aérienne substantielle dans toute la Nouvelle-Guinée pour le reste de la guerre. La suprématie aérienne est établie par les forces alliées. Un escadron rapporte après son retour du raid que « Hollandia a vraiment été Wewaked »[5].

Conséquences modifier

Des prisonniers de guerre japonais et des documents capturés révèlent plus tard que le succès de l'opération de bombardement est dû au fait que le haut commandement japonais a transporté par erreur un nombre trop important d'avions à Hollandia depuis les Philippines et les Indes orientales néerlandaises, tout en n'ayant pas transféré assez de pilotes et d'équipes de maintenance pour les avions. Les Japonais n'avaient aucun moyen de construire des abris défensifs appropriés pour protéger les 400 avions et ils ne disposaient pas assez de pilotes formés pour les piloter, nombres d'entre-eux étant restés cloués aux sols pendant l'attaque américaine. À cela s'ajoute le moral du personnel de la base aérienne de Hollandia pendant l'opération de bombardement, de nombreux soldats et aviateurs japonais se cachant dans des bunkers au lieu de piloter l'artillerie anti-aérienne et de faire décoller les avions. La plupart de ces soldats et aviateurs d'Hollandia étaient de l'arrière-échelon et pas du tout orientés vers le combat car la plupart des divisions entraînées au combat de la 18e armée ont récemment été déployés plus à l'est en prévision de débarquements amphibies qui ne viendront jamais grâce à la tromperie et aux feintes des états-majors américain et australien. Un marin japonais commente : « Hier, anniversaire de l'empereur Meiji, nous avons reçu de l'ennemi des salutations qui équivalent à l'anéantissement de notre armée de l'air en Nouvelle-Guinée »[6].

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Bisno, « Securing New Guinea: The U.S. Navy in Operations Reckless and Persecution », Naval History and Heritage Command, (consulté le )
  • Edward J. Drea, New Guinea: 24 January 1943 – 31 December 1944, Washington, D.C., U.S. Army Center of Military History, coll. « The U.S. Army Campaigns of World War II », (lire en ligne)
  • Frank Futrell, The Pacific: Guadalcanal to Saipan – August 1942 to July 1944, vol. IV, Washington, D.C., Office of Air Force History, coll. « The Army Air Forces in World War II », , 575–614 p. (lire en ligne), « 18: Hollandia »
  • S. Woodburn Kirby, The Decisive Battles, vol. III, London, Her Majesty’s Stationery Office, coll. « History of the Second World War: United Kingdom Military Series – The War Against Japan », , p. 421