Boudor
Boudor dit Tonton Boudor, ou encore Boudor le Noirokair, de son vrai nom Mbarga Seppo, est né le à Douala. Il est un rappeur, auteur-compositeur et producteur camerounais[1]. Il est l'un des pionniers du mouvement Hip-hop au Cameroun, créateur du noirokarisme, style musical propre à lui et caractérisé par un accent camerounais exacerbé associé aux chants polyphoniques propres aux pygmées d'Afrique Centrale[2].
Surnom | Boudor |
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Nom de naissance | Mbarga Seppo |
Naissance |
Cameroun |
Activité principale | Rappeur, Slameur |
Genre musical | Rap, Slam, Hip-Hop, Noirokarisme |
Labels | Boudorium Prod |
Biographie
modifierDébuts
modifierNé à Douala la capitale économique du pays des Lions indomptables dans la région du Littoral, Boudor, natif du Wouri à Bonabéri, est originaire de Dibombari[3]. Il est touché par le virus du Hip-hop en 1989 en suivant des artistes rappeurs à la télévision. S'associant avec des amis de jeunesse, il créera le groupe The Thunder Boys et ensuite Mytman[1].
De là, Boudor, surnommé « l'aborigène fou » rejoindra Negrissim' créé en 1995 par Sadrak et et les frères Sassene (Evindi et Sundjah)[4]. En 2000, ils sortent l'album Appelle ta grand-mère avant d'être contraints à l'exil en raison de la censure ambiante[5]. Ils vont migrer par plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest avant de s'établir au Sénégal.
Carrière
modifierDe retour dans sa contrée natale, Boudor dévoile son premier album solo intitulé En faim au Kamerun le 27 juin 2006[6]. Cette autoproduction de Boudor grâce à l'engagement marquant ses 18 titres lui vaudra le Prix de l'intégration africaine à Dakar le 11 novembre 2006[7].
Ayant l'intention de partager son expérience et offrir une nouvelle tribune d'expression au mouvement Hip-hop camerounais, il lance le 3 octobre 2009 à son domicile à Bonabéri le concept Koubalanta. Il s'agit d'un festival avec des soirées artistiques avec Open Mic et performances de DJ[8]. Koubalanta sera aussi une émission de radio sur Nostalgie Cameroun puis sur Wouri FM[9].
En 2012, suivra l'album Rap El où il continue de dénoncer les tares sociales et la mal-gouvernance avec son slogan: "Toute vérité est bonne à dire"[10]. Dans la même veine, en 2015, Boudor se dressera également contre les dérives dans le secteur musical avec son troisième album: Que celui qui sait chanter lève le doigt[11].
En 2019, le quatrième album de Boudor est sobrement titré: One[12]. Il y clame son refus de faire du "rap bonbon" et prône l'unité nationale.
Au-delà de ses projets discographiques, Boudor accompagne de jeunes talents. Il leur partage son expérience au cours de master-classes, de sessions de coaching, de conférences ou des concerts dans des espaces culturels tels que l'Institut Français Léopold Senghor[13].
Discographie
modifierAlbums
modifierNotes et références
modifier- « Boudor », sur Deezer (consulté le )
- zik.mounastete.com, « Boudor », sur zik.mounastete.com (consulté le )
- « BOUDOR - Boudor le Noirokair Lyrics | Kamerlyrics », sur kamerlyrics.net (consulté le )
- « Négrissim », sur Music In Africa, (consulté le )
- Julien Le Gros, « Négrissim' : "L'école du micro de bambou" », sur Africultures, (consulté le )
- Team Declik, « Boudor : « Je ne suis plus membre du groupe Negrissim » sur KamerMoov », sur KamerMoov, (consulté le )
- Team Declik, « Boudor : Je compte faire une tournée au pays ... sur KamerMoov », sur KamerMoov, (consulté le )
- Team Declik, « Les soirées Koubalanta, chaque premier samedi du mois sur KamerMoov », sur KamerMoov, (consulté le )
- Obinice Nehdi, « Boudor revient avec l'émission Koubalanta sur KamerMoov », sur KamerMoov, (consulté le )
- Dariche Nehdi, « Boudor présente son nouvel album « Rap-EL » au public de Yaoundé », sur Culturebene, (consulté le )
- « BOUDOR tacle les ‘‘faux chanteurs’’: « Que celui qui sait chanter lève le doigt » », sur Lebledparle, (consulté le )
- « Tonton Boudor le numéro1 Fait son Comeback », sur Blackshowbiz, (consulté le )
- « Murmures | Africultures : Fête de la musique », sur Africultures (consulté le )