Bourses des valeurs régionales françaises

La France a compté sept puis six bourses des valeurs régionales jusqu'en 1990 : Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nancy et Nantes, qui ont d'abord été des bourses de commerce. Lyon remonte à 1540, Toulouse à 1549 et Rouen à 1566. Elles se sont ensuite toutes effacées devant la Bourse de Paris.

Histoire

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«Création des marchands italiens » comme Laurent Capponi, venu de Florence, Lyon centralise aussi les nouveaux échanges sur les effets de commerce et l'escompte[1], qui font le succès d'Anvers à la même époque. Spécialiste du commerce de gros, grande organisatrice de foires depuis 1463[2], Lyon est « censée donner la loi à toutes les autres places d'Europe[3] ».

Sous Bonaparte, la loi du créé une "Compagnie des agents de change", au nombre de 71, dont 17 exerçaient avant la Révolution française[4]. Responsables sur leur fortune personnelle, ils ont le monopole de la négociation dans chaque bourse régionale: Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nancy, Nantes, Paris et Toulouse. Le code du commerce de 1807 renonce à les placer sous la tutelle des marchands: ils sont officiers ministériels.

Par la loi du , les Bourses de province sont ouvertes aux négociations sur les emprunts publics et les valeurs mobilières. Ce sont des bourses de commerce, où l’on négocie surtout des effets de commerce[5].

Dans les années 1920, l'intérêt pour les sociétés moyennes a dopé les sept bourses de province, dont la capitalisation est multipliée par neuf entre 1914 et 1928[6], pour atteindre 16 % de la capitalisation française contre 9 % en 1914. Le total des émissions d'actions et d'obligations en France double, en valeur constante, entre la décennie 1901-1910 et la décennie 1920-1929, atteignant l'indice 217[7]. Moins sous-capitalisées qu'au XIXe siècle, les sociétés françaises résistent relativement bien au Krach de 1929. Leurs cours sont divisés par deux[8], quand ceux des américaines sont divisés par quatre[9].

Dans les années 1980, la mise en place des systèmes de cotation électronique a fait disparaître les bourses de province.

Voir aussi

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Notes et références

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  1. Histoire de la Bourse de Paris, de 1250 à 1900, sur Edubourse.com
  2. Banque et pouvoir au XVIe siècle : la surintendance des finances d'Albisse Del Bene, par Marie-Noëlle Baudouin-Matuszek et Pavel Ouvarov, page 252
  3. Civilisation matérielle, économie et capitalisme, volume 3 - Le temps du Monde, par Fernand Braudel, page 398, Le Livre de poche
  4. Histoire de la Bourse, par Paul Lagneau-Ymonet et Angelo Riva, page 22, Éditions La Découverte 2011
  5. Le marché financier français au XIXe siècle, page 6 [1]
  6. Histoire de la Bourse, par Paul Lagneau-Ymonet et Angelo Riva, Éditions La Découverte 2011
  7. "Histoire économique et sociale de la France" - Volume 4, Numéro 2 - Page 647, par Fernand Braudel et Ernest Labrousse - 1980 -
  8. "1900-2000, un siècle d'économie", page 430, aux Éditions Les Echos, coordonné par Jacques Marseille
  9. "1900-2000, un siècle d'économie", page 439, aux Éditions Les Echos, coordonné par Jacques Marseille