Côte d'Angole

côtes africaines, du Congo et de l'Angola

L'Angole désignait, au temps de la traite négrière européenne, la côte africaine allant de l'Angola à l'embouchure du fleuve Congo[1].

Côte d'Angole
Carte marine du XVIIIe siècle montrant la côte d'Angole.
Carte marine du XVIIIe siècle montrant la côte d'Angole.
Pays Drapeau du Gabon Gabon
Drapeau de la république du Congo République du Congo
Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo
Drapeau de l'Angola Angola
Étendue d'eau océan Atlantique
Extrémités Cap Lopez (nord)

Cap Negro (sud)

Cours d'eau Congo
Ports Majumba
Malembe
Gabinde
Loango
Luanda
Benguela
Origine du nom Angola

Histoire

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C'est surtout dans la seconde partie du xviiie siècle que les négriers européens venaient s'approvisionner sur la côte d'Angole, la concurrence étant trop forte dans la côte de Guinée plus au nord. Les centres de l'Angole les plus fréquentés étaient Loango, Majumba et Gabinde[2].

À l'exemple des Anglais, la Compagnie d'Angola créée par l'armateur français Antoine Walsh, avait établi à Loango et à Gabinde deux vaisseaux entrepôts de 500 tonneaux qui servaient de prisons à 1 500 captifs : Le Roi de Loango et le Roi de Gabinde[2].

Exemple d'une expédition négrière

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Le navire négrier La Seine part le du port de Honfleur en Normandie, les cales chargées de pacotille (armes, étoffes, produits de luxe...). Il arrive sur la côte d'Angole en octobre. Le capitaine Lacoudrais jette l'ancre dans la rade de Malembe pendant plusieurs mois, et y installe un petit comptoir à terre afin de négocier l'achat de captifs avec les courtiers[3],[4]. Au total, ce sont plus de 400 individus qui sont embarqués de force, et dont seulement 350 survivants sont vendus à Cap-Français, dans la colonie française de Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti). Le navire revient ensuite à Honfleur le , chargé des denrées produites par les esclaves dans les plantations[5].

Notes et références

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  1. « La traite à la « côte d'Angole » », sur www.histoire-image.org, (consulté le )
  2. a et b Armel de Wismes, Nantes et le temps des négriers, Paris, France-Empire, , 2e éd. (1re éd. 1983), 232 p. (ISBN 2-7048-0694-2)
  3. « La traite négrière à partir de l'exemple du navire La Seine » [archive], sur archives.calvados.fr (consulté le )
  4. William Graham Lister Randles, « Chapitre XVI. La Basse-Guinée aux xviiie et xixe siècles », dans L’ancien royaume du Congo des origines à la fin du XIXe siècle, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, coll. « Les ré-impressions », , 197–209 p. (ISBN 978-2-7132-2565-9, lire en ligne)
  5. « Voyage 31972, Seine (1789) », sur www.slavevoyages.org (consulté le )

Voir aussi

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