Camarosporium dalmaticum

Camarosporium dalmaticum est une espèce de champignons microscopiques parasites. Sur l'Olivier, il provoque une maladie des fruits connue sous le nom de dalmaticose.

Camarosporium dalmaticum
Description de cette image, également commentée ci-après
Olive picholine touchée par une mycose : Claret (Hérault)
Classification MycoBank
Règne Fungi
Division Ascomycota
Sous-division Pezizomycotina
Classe Dothideomycetes
Ordre Botryosphaeriales
Famille incertae sedis
Genre Camarosporium

Espèce

Camarosporium dalmaticum
(Thüm.) Zachos & Tzav.-Klon. 1979[1]

Classification

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« Les caractéristiques morphologiques des picnides et des conidies formées dans les lésions des olives et dans les milieux de culture correspondent au champignon Camarosporium dalmaticum décrit par Zachos et Tzavella-Klonari (1979). Les récentes reclassifications de ce champignon comme Fusicoccum dalmaticum (AA et Vanev, 2002) et Botryosphaera dotidea (anamorphe Fusicoccum aesculi, Philips et al. 2005), joint à la grande variabilité observée sur la forme, la taille et la coloration des conidies, a conduit à réaliser des études plus détaillées sur la caractérisation de ce pathogène (Gonzalez et Trapero 2006). »

— trad. de Gonzalez, Vargas-Osuna, Trapero (2006), p. 720

En France, les publications actuelles décrivent ce champignon comme saprophyte[2]. En Espagne et en Italie, il est décrit comme pathogène en 2005 et 2006. L'infestation des olives de la campagne oléicole 2014-2015 pourrait faire changer la classification.

Cette espèce a été initialement décrite par Felix von Thümen, en 1884, sous le nom de Phyllosticta dalmatica et par la suite transférée successivement dans d'autres genres sous les noms de Phoma dalmatica, Macrophoma dalmatica, Sphaeropsis dalmatica et Camarosporium dalmaticum. En 2005, Phillips et al. ont établi[3] que tous ces noms sont des synonymes de Fusicoccum aesculi, qui est la forme anamorphe de Botryosphaeria dothidea[4].

Symptômes

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Sur les drupes, le champignon envahit les tissus autour de la cavité de dépôt des conidies et s'enfonce jusqu'à atteindre le noyau du fruit. À l'extérieur, il se forme une airé nécrosée, l'écusson, de presque 1 cm de diamètre, de couleur brun-noirâtre, déprimée, parsemée de petits points noirs, les pycnides, qui constituent les conidiophores lesquelles sont les fructifications du parasite. Les olives atteintes de la dalmaticose vont tomber de manière précoce. Ces olives ainsi atteintes ne sont plus commercialisables, spécialement celles destinées à la conserverie de table.

L'attaque marque, en finale, un dessin en forme de petit bouclier ou écu, d'où le nom espagnol d'escudete.

Dissémination

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Le champignon parasite est diffusé par un insecte, la Cécidiomye de l'olive (Prolasioptera berlesiana), un parasitoïde de la Mouche de l'Olive (Bactrocera oleae)[5]. La Cécidomyie pond dans le trou de ponte de la Mouche de l'Olive et inocule le champignon dont elle véhicule les conidies.

Infestation du fruit

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Une récente publication du Centre technique de l'Olivier[6] (France) démontre que l'infestation du fruit se fait lorsqu'il y a une blessure de la peau de l'olive, les conidies sont aussi amenées par l'air ambiant sur la blessure du fruit. Ceci confirme les travaux des chercheurs espagnols [7] selon lesquels il peut y avoir infestation de C. camarosporum sans trou de ponte de B. olea ni ponte de L. berlesiana (Cécidomyie). Il est également précisé que le champignon « C. dalmaticum se développe sur le vitellus de l'œuf de Bactrocera oleae »[8].

Cette infestation d'un fruit sain se comprend si l'on considère que la peau de l'olive (tégument) est parsemée de lenticelles. Ce sont de petits orifices (pores) qui permettent à l'air et aux gaz de circuler. Avec la condensation de la rosée du matin, la conidie germe en émettant un filament de champignon qui pénètre dans le fruit et l'envahit.

Lutte et traitements

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La lutte contre C. dalmaticum passe par l'emploi de fongicides à base de cuivre ou de zinc. Il convient d'intervenir au moment où l'olive commence à grossir et atteint la taille d'un demi-centimètre de diamètre. C'est le moment où elle va commencer à attirer la Mouche de l'Olive qui va pondre dans le fruit. La période est la mi-juin.

L'utilisation de fongicides systémiques ne doit se faire qu'en cas d'infestation grave et répétée.

Notes et références

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(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Camarosporium dalmaticum » (voir la liste des auteurs).
  1. V. Robert, G. Stegehuis and J. Stalpers. 2005. The MycoBank engine and related databases. https://www.mycobank.org/, consulté le 21 octobre 2014
  2. Kieffer, Morelet et Hennebert 1997
  3. (en) Alan J.L. Phillips, Ioannis Rumbos, Artur Alves, Antonio C.M. Correia, « Morphology and phylogeny of Botryosphaeria dothidea causing fruit rot of olives », Mycopathologia, vol. 159, no 3,‎ , p. 433-439 (DOI 10.1007/s11046-005-0256-2, lire en ligne).
  4. (en) C. Lazzizera, S. Frisullo, A. Alves, A.J.L. Phillips, « Morphology, phylogeny and pathogenicity of Botryosphaeria and Neofusicoccum species associated with drupe rot of olives in southern Italy », Plant pathology, vol. 57, no 5,‎ , p. 948-956 (DOI 10.1111/j.1365-3059.2008.01842.x, lire en ligne).
  5. Margier, Artaud et Pinatel 2014, p. 28
  6. Margier, Artaud et Pinatel 2014
  7. op. cit. Gonzalez, Vargas-Osuna et Trapero (2006) p. 718-719
  8. Margier, Artaud et Pinatel 2014, p. 26

Liens externes

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Bibliographie

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  • Jean Lecomte (photogr. Jean Lecomte), Lutter naturellement contre la Mouche de l'Olive, Saint-Rémy de Provence, édisud, coll. « Le choix durable », , 216 p., 17x23 (ISBN 978-2-7449-1004-3, www.edisud.com), « Cécidiomyes », pp. 167-169
  • E. Kieffer, M. Morelet et G.L. Hennebert, Les deutéromycètes : classification et cles d’identification génériques, Paris, INRA, , 306 p. (ISBN 2-7380-0729-5, ISSN 1150-3564)
  • (it) G. Goidanich, La difesa delle piante da frutto, Edagricole, Bologna, 1990
  • (es) N. Gonzalez, E. Vargas-Osuna et A. Trapero, « El Escudete de la aceituna I : Biologia y daños en olivares de la provincia de Sevilla », Bot. San. Veg. Plagas, no 32,‎ , p. 709-722
  • Robin Margier, Jacques Artaud et Christian Pinatel, « Cécidomyie de l’olive et ses dégâts : la Dalmaticose », Le Nouvel Olivier, no 97,‎ , p. 26-31