Le camp de Brens installé à Brens dans le Tarn est un camp de concentration d'où 31 femmes réfugiées polonaises et allemandes juives vont être déportées le 26 août 1942 vers Auschwitz où elles sont assassinées[1],[2],[3],[4],[5],[6],[7],[8],[9],[10],[11].

Camp de Brens
Présentation
Type Camp d'internement français
Gestion
Utilisation originelle Centre d’accueil pour réfugiés
Date de création 1939
Date de fermeture 1944
Victimes
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Localité Brens (Tarn)

Historique

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Le camp de Brens, au sud de Gaillac, a été créé en 1939. Vingt baraques y ont été construites pour installer un centre d'accueil pour réfugiés. Dès le mois de mai 1940, il accueille près de mille réfugiés, principalement des Belges, des Espagnols et des Polonais fuyant la zone occupée.

Un camp d'internement de Juifs étrangers

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Durant l'été 1940, le camp se vide avant de devenir en novembre 1940, un centre d'hébergement pour juifs étrangers qui se sont réfugiés à Toulouse. 1 600 personnes, dont 400 enfants y sont internées. À partir de janvier 1941, les juifs sont transférés en Haute-Garonne dans les camps de Noé et Récébédou d'où la plupart partiront pour Drancy et Auschwitz.

Un camp de concentration de femmes

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Le 31 décembre 1941, Brens est retenu comme camp de concentration pour femmes. Le , 320 femmes et 26 enfants du camp de Rieucros (Lozère) arrivèrent par camion depuis la gare de Gaillac. Beaucoup d'entre elles sont déportées à Auschwitz. Le dernier départ pour le camp du Vernet a lieu le 25 mars 1944.

C’est une population cosmopolite, constituée à 75 % d’étrangères, comportant une quinzaine de nationalités. Il s’agit de militantes communistes, de syndicalistes, de réfugiées « suspectes » (en majorité, juives allemandes et polonaises), d’Espagnoles révoltées du camp d'Argelès, de prostituées et de droit commun (les prostituées occupant un baraquement à part). Une des occupations dans le camp est de fabriquer des brosses et des balais[12].

La réputation, faite par le régime de Vichy, d'être un « camp de prostituées » a persisté jusqu'à nos jours. En réalité, les prisonnières politiques sont nombreuses, et seront majoritaires après septembre 1943 avec l'afflux important de Résistantes, et de femmes Tsiganes[13], de plus, depuis le décret-Loi du 6 avril 1940 d'Albert Lebrun, nombreux tsiganes "nomades" de France sont étiquettés comme internés "politiques", (voir : Porajmos) et la décision du maréchal Pétain de faire libérer les prostituées.

Le camp est fermé le . Les 150 prisonnières sont transférées au camp de Gurs d'où elles ne tardent pas à s'évader.

Lieu de mémoire

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Le une stèle a été mise en place à l'endroit du camp où l'on peut lire :
« Ici vécurent aux côtés de Résistantes françaises, des femmes antifascistes d'autres pays réfugiées sur notre sol. Parmi elles, le 26 août 1942, des femmes allemandes et polonaises furent déportées à Auschwitz d'où elles ne sont jamais revenues. Hommage à leur mémoire ».

Le une seconde plaque a été rajoutée pour préciser :
« Cette déportation de réfugiées étrangères Juives a été organisée en zone libre sous la seule responsabilité du gouvernement de Vichy. Celui-ci s'est ainsi rendu coupable de complicité de crime contre l'humanité. D'autres déportations ont suivi ».

Notes et références

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  1. Une plaque additive à la plaque commémorative de la stèle du camp de Brens a été inaugurée ce samedi. Elle apporte des précisions sur les victimes, notamment qu'elles étaient toutes juives. france3-regions.francetvinfo.fr.
  2. (en) Brens concentration camp.
  3. Brens sous diverses facettes. Informations tirées aussi de la brochure diffusée par l'Office des Anciens Combattants du Tarn et écrite par Diana Fabre.
  4. Brens (Concentration camp). worldcat.org.
  5. Mechthild Gilzmer. La dernière étape avant la déportation. Camps de femmes (2000), pages 219 à 237.
  6. Les Camps d'Internement Français 1939-1944 Supplément. Camp DE Brens. près Gaillac (Tarn).
  7. Cohen Asher. Les camps de la « zone libre » : Cohen (Monique-Lise) et Malo (Éric) (sous la direction de), Les camps du Sud-Ouest de la France, 1939-1940, Toulouse, Privat, 1994 [compte-rendu. Annales du Midi Année 1995 107-209 pp. 100-103.]
  8. Camp de concentration pour femmes. guichetdusavoir.org.
  9. La France des camps vue du ciel 1939-1945. petergaida.de.
  10. Denis Peschanski. L’internement des femmes dans la France des années noires. Jacques Fijalkow. Les femmes des années 1940 Juives et non Juives, souffrances et résistance, les Editions de Paris Max Chaleil, pp.95-112, 2004. ffhal-00361959v2f.
  11. Courriers de France et de Français durant la Seconde Guerre mondiale. Camp de Brens (Tarn).
  12. La Seconde Guerre mondiale dans le département du Tarn dir.Sylvie Desachy Archives départementales 2001 p. 158 (ISBN 2-86081-010-2).
  13. « Camp de Brens (Tarn) 1941-1944 », sur Mémorial des Nomades de France (consulté le )

Articles connexes

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