Canon de 340 mm/45 modèle 1912
Le canon de 340 mm/45 modèle 1912 est un canon naval de gros calibre utilisé par la marine française durant la Première puis la Seconde Guerre mondiale.
Canon de 340 mm/45 modèle 1912 | ||||||||
Batteries principales du cuirassé Provence. | ||||||||
Caractéristiques de service | ||||||||
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Type | Artillerie navale Artillerie côtière Artillerie lourde sur voie ferrée |
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Service | 1915 - 1954 | |||||||
Utilisateurs | France | |||||||
Production | ||||||||
Année de conception | 1912[1] | |||||||
Constructeur | Fonderie de Ruelle | |||||||
Caractéristiques générales | ||||||||
Poids du canon seul | 66,95 t | |||||||
Longueur du canon seul | 15,580 m | |||||||
Longueur en calibre | 45,82 cal. | |||||||
Longueur du canon et de l'affût | 16,115 m | |||||||
Calibre | 340 mm | |||||||
Cadence de tir | 2 coups/min | |||||||
Vitesse initiale | 794 m/s[2] | |||||||
Portée maximale | 1912 : 18,000 m à 18° 1924 : 21,000 m à 18° |
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Histoire
modifierLorsque le Royaume-Uni construit ses super-dreadnoughts, la France décide d'augmenter la taille des canons de ses batteries principales. Elle lance la construction de trois super-dreadnoughts, la classe Bretagne, équipés de cinq tourelles doubles de canons de 340 mm[1].
Les canons sont de bonne facture et considérés comme étant excellents, mais leur installation sur les navires est handicapée par une mauvaise direction de tir et une élévation limitée, raccourcissant ainsi la portée maximale[1].
Les deux classes de cuirassé suivantes, les Normandie et Courbet, sont arrêtées avant la fin de la guerre. Les canons de celles-ci sont alors utilisés lors de la refonte des Bretagne dans les années 1930. Le reste des canons est utilisé comme artillerie côtière, quatre d'entre eux (tracé de 1922) étant montées en tourelles jumelées au cap Cépet, non loin de Toulon. Quatre autres (tracé de 1922) sont installés à El Metline en Tunisie. À partir de 1915, douze canons disponibles avaient été utilisés dans l'Artillerie lourde sur voie ferrée, sous le nom de 340 modèle 1912 à berceau (en) et 340 modèle 1912 à glissement (en).
Lors du sabordage de la Flotte à Toulon en 1942, une tourelle (tourelle F) de la batterie de 340 de Cépet, à Saint-Mandrier, est également sabordée. Deux tubes du cuirassé Provence, sabordé en rade, seront récupérés et montés dans la tourelle F par les Allemands et des ouvriers français obligés, entre février et avril 1944. Lors du débarquement de Provence, un seul tube de la tourelle F tirera environ 250 coups de 340 sur les bâtiments Alliés. L'autre tube était en avarie de récupérateur. L'autre tourelle, la C, avait été touchée dès le 16 août par une bombe d'avion et était totalement immobilisée[3],[4].
Notes et références
modifier- Fiche sur le.fantasque
- Karig, Commander Walter ; Burton, Lieutenant Earl ; Freeland, Lieutenant Stephen L., Battle Report (Volume 2) ; The Atlantic War, New York/Toronto, Farrar and Rinehart, Inc., , p. 386–387
- (en) Earl Burton et JH Pincus, « The Other D-Day : The Invasion Of Southern France », Sea Classics, vol. 37, no 9, , p. 60–70 (PMID 37452, lire en ligne, consulté le )
Bibliographie
modifier- (en) Norman Friedman, Naval Weapons of World War One : Guns, Torpedoes, Mines and ASW Weapons of All Nations, Seaforth Publishing, [détail de l’édition]
- M. Goldsmidt, Cours d'artillerie navale, Paris, Ecole d'application du Génie maritime, , 249 p. lire en ligne sur Gallica (tracé intérieur du canon de 340 mm)
- Direction de l'artillerie, Unités d'artillerie lourde sur voie ferrée, armées des matériels de 340 Mle 12 et 370 Mle 75-79 sur affût-truc à glissement à 4 bogies : règlement de manœuvre de l'artillerie, 1re partie, titre VII10, service des pièces, Paris, Imprimerie nationale, , 76 p. lire en ligne sur Gallica
- Ministère de la guerre, Règlement de manœuvre de l'artillerie. Première partie. Titre V9. Description et entretien du matériel et des munitions de 340 Mle 12 sur affût-truc à berceau. Approuvé par le Ministre de la guerre le 29 octobre 1926, Paris, Imprimerie nationale, , 122 p. lire en ligne sur Gallica
- Ministère de la guerre, Règlement de manœuvre de l'artillerie. Première partie. Titre V10. Description et entretien des matériels et des munitions de 340 Mle 12 et de 370 Mle 75-79 sur affût-truc à glissement à 4 bogies. Approuvé par le Ministre de la guerre le 6 janvier 1927, Paris, Imprimerie nationale, , 140 p. lire en ligne sur Gallica
- Les canons de Saint-Mandrier. Histoire de la batterie de 340 mm du cap Cépet. 360 p. Jean-François Roudier, Éditions Pumbo, 2020
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- « Pièces lourdes : 240 et plus », sur le.fantasque (consulté le )