Castets (Landes)

commune française du département des Landes

Castets (prononcé [kastɛts] ; Castèths en gascon) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine).

Castets
Castets (Landes)
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Arrondissement Dax
Intercommunalité Communauté de communes Côte Landes Nature
(siège)
Maire
Mandat
Philippe Mouhel
2020-2026
Code postal 40260
Code commune 40075
Démographie
Population
municipale
2 505 hab. (2021 en évolution de +18,16 % par rapport à 2015)
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 53′ 00″ nord, 1° 08′ 45″ ouest
Altitude Min. 23 m
Max. 86 m
Superficie 90,18 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Castets
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Côte d'Argent
Législatives Première circonscription
Localisation
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Castets
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Castets
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Castets
Liens
Site web Site officiel de la mairie de Castets

Géographie

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Localisation

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Commune située au cœur des Landes de Gascogne en Pays Landes Nature Côte d'Argent sur la RD 947, route nationale 10 et l'autoroute A63 entre Bordeaux et Bayonne[1].

Communes limitrophes

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Les communes limitrophes sont Herm, Léon, Lesperon, Linxe, Magescq, Saint-Michel-Escalus, Taller et Gourbera.

Hydrographie

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La commune de Castets compte 10 ruisseaux sur sont territoire :

  • La Palue, ruisseau principal de Castets, il est le confluent de 13 affluent, il nait sur la commune de Lesperon, longe l'autoroute A63, traverse le bourg de Castets du nord-est au sud-ouest et se jette dans l'étang de Léon.
  • Le Rouncaou vient de Taller et est un affluent du Hontanx
  • Le Camin prend source à Taller et est un affluent du Hontanx
  • Le Hontanx est un confluent du Camin et du Rouncaou, il est un affluent de la Palue.
  • Le Barennes prend sa source à Taller et est un affluent du ruisseau des Forges.
  • Le ruisseau des Forges prend sa source à Taller, longe la route D42 et le Barennes, il alimente l'étang du Barrat et est un affluent de la Palue
  • Le Billaranque prend sa source au sud du quartier de Billaranque, longe la rue de Bascarry et est un affluent de la Palue.
  • Le Domy prend sa source au nord de Castets, il traverse le quartier de Houas et est un affluent de la Palue
  • Le Girons prend sa source au centre de Castets au niveau du quartier de Friques, il est un affluent de la Palue
  • Le Coursat prend sa source au sud de Castets, il forme la frontière sud avec la commune de St Michel d'Escalus, il afflue dans la Palue au niveau de cette commune.

Transports en commun

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Pendant la période estivale un réseau de navette dessert la communauté de communes Côte Landes Nature reliant les bourgs aux plages.

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Littoral charentais et aquitain, caractérisée par une pluviométrie élevée en automne et en hiver, un bon ensoleillement, des hiver doux (6,5 °C), soumis à la brise de mer[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 267 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rion-des-Landes à 19 km à vol d'oiseau[5], est de 13,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 182,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Castets est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Castets, dont elle est la commune-centre[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 2 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

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Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (86,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (92,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (38,8 %), terres arables (6 %), zones agricoles hétérogènes (3,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,4 %), zones urbanisées (2,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques majeurs

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Le territoire de la commune de Castets est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque industriel[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels

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Castets est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[16],[17].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[18].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Castets.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. Aucune partie du territoire de la commune n'est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 946 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[19],[Carte 2].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009 et par des mouvements de terrain en 1999

Risques technologiques

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La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire de trois entreprises soumises à la directive européenne SEVESO, classées seuil haut[20] : Action pin (notamment pour le stockage de produits dangereux pour l'environnement aquatique), Firmenich Productions SAS (stockage de produits inflammables, d'hydrocarbures et de produits de toxicité aiguë) et l'usine DRT Vielle-Saint-Girons (stockage de liquides et solides inflammables, d'hydrocarbures oxygénés, simples, azotés ou halogénés, de produits de toxicité aiguë)[21].

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[22].

Toponymie

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Le nom de Castets fut orthographié de plusieurs façons au cour de son histoire : Castet-Breta en 1356, Casted-bresque au xiie siècle, Quastet Bresque en 1457 pour l’établissement d’une foire le 17 janvier, Castetz (Carte des Pyrénées xviie siècle) Castex, Castets en 1638 (Carte des sénéchaussées des lannnes 1638)[23],[24].

Castets vient du gascon «Castèths», qui vient du latin «castellum» qui signifie château ou fortification[25]. La marque du pluriel avec le « S » à la fin du nom souligne que la commune était à l'origine plusieurs agglomérations[26], au xiie siècle le cartulaire de la cathédrale de Dax mentionne deux paroisses «Ecclesia Sancte Marie de Casted Bresque e Sanctus Petrus de Favars» :

  • Casted-Bresque en latin vient du gascon «Castèths-Bert», le «V» se prononce «B», Bert se traduit par Vert, le tout signifiant «Château Vert» en référence à la verdure et à la fertilité du sol qui l'entourait, désignation qui a valu à Castets pendant la Révolution le nom de Vert-Rameau et de Cap-de-la-Côte-Verte[25].
  • Favars correspond au quartier de Houas. Ce nom prononcé en gascon « Havars » [ha’was], vient du latin faba qui se traduit par fève, plus le suffixe « -ar  » signifiant un lieu, plus le « S » pour la marque du pluriel, la traduction de Houas est : endroit où poussent les fèves[26].

Entre le bourg et le quartier de Castillon (à l'est de la commune, contre la commune de Taller) se trouve le lieu dit de Castetsbiels prononcé «castèth vielh» qui se traduit par le «vieux Castets ou vieux château» qui pourrait être la paroisse d'origine[26]. Castillon qui se prononce en gascon «castilhou» peut se traduire par petit château ou peut être le dérivé de «castiha» qui se prononce «castilhou» et qui signifie tourelle de guet, ce quartier est mentionnée sur la Carte de Cassini[27] .

Lo Barrat vient de lo varat prononcé "lou baratt" qui signifie le fossé[28].

Histoire

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Préhistoire

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En 1881, la découverte à Castets, de plusieurs pointes de flèches à ailerons et ainsi que d'autres instruments en silex, attestent l'occupation du territoire par les hommes du néolithique[29].

La tradition veut qu'il existait un dolmen près de l’église[30].

Antiquité

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Avant l'occupation romaine, Castets était dans le territoire du peuple aquitain des Cocosates. Pendant la Pax Romana ce peuple fut annexé avec celui des Tarbelles lors de la création de la Novempopulanie[31].

La voie romaine du littorale reliant Bordeaux et Bayonne, (Burdigala - Lapurdum) traversait le Marensin du nord au sud avec une liaison pour Dax (Aquae Tarbelicae) nommée la voie occidentale en Marensin, qui traversait le territoire de Castets. L'itinéraire est retranscrits dans le guide de voyage l'itinéraire d'Antonin aux iiie siècle : en partant du nord du Marensin la voie traversait la station relais de Segosa (Saint Paul en Born) et allait à la station de Mosconum (vers Mixe) qui était le carrefour de la voie de littorale et de la voie occidentale. A Mixe depuis le lieu dit de Bios (nommé «Vios» au xixe siècle, le «V» se prononce «B» en gascon, orthographe voisine et probable de l'étymologie latine de «Via») la voie occidentale filait vers le sud en s'approchant du quartier de Bios (Vios en 1863) de Linxe et puis arrivait au sud de Castets au quartier de Houas, puis passait au quartier de Sindères (origine «sendèr» signifiant sentier, homonyme de la commune de Sindères qui était une station relais sur la voie romaine de l'intérieur reliant directement Bordeaux et Dax). Depuis le Sindères de Castets la voie passait au quartier de Sescousse et puis rejoignait la commune de Herm[25],[24].

En 1871 Eugène Dufourcet découvrit un camp ou un oppidum sur la pointe terminale d'un promontoire escarpé nommé le Tuc des Bécuts dominant le ruisseau de la Palue, il se trouve à 100 mètres à l'ouest du bourg sur la route de Linxe. Selon ses observation cet oppidum est de forme triangulaire, coupé en deux par un fossé profond. A l'ouest se forme un prétoire qui aurait été par la suite l'emplacement de la motte et donjon de Castet-Bert, et à l'opposé se trouve un vallum qui sert d'élément de défense. Ses fouilles ont découvertes des murs qui se composaient de pierres et de briques semblables aux remparts de Dax. D'autres vestiges furent découverts dont des briques à rebord, des pierres taillées et des fours contenants des résidus de fer et de goudron. Le camp pourrait être de fondation antérieur à l'arrivée des Romains, contemporaine à leur installations ou médiévale, entre le Ier siècle et le IIIe siècle[25],[32],[24],[33],[34].

Moyen Âge

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À partir du XIIe siècle, Castets faisait partie de la baronnie du Marensin. La commune actuelle était divisé en une seigneurie et trois caveries indépendantes. En Gascogne le seigneur cavier est un titre porté par des seigneuries foncières de petite taille, situé entre la maison noble et la seigneurie. Le seigneur cavier à un droit de justice réduit dans sa caverie, qui se résume à la basse justice[35].

Le bourg de Castets avec son donjon de Castet-Bert formait la seigneurie. Au sud et à l'ouest du bourg s'étendait les trois caveries dont celle de Bonnefont (bonne fontaine) qui regroupait les quartiers de Sescouse, Youre, Houas et Campigné. Il y avait ensuite la caverie de Lamothe et la caverie de Vianne qui elle se composait d'une pièce de terre et d'un moulin à eaux[24],[36].

A la fin du siècle XIIe siècle le cartulaire de la cathédrale de Dax mentionne l'existence des églises «Ecclesia Sancte Marie de Casted Bresque » et de «Sanctus Petrus de Favars» (au quartier de Houas)[37]. Il y avait également l'église «Sanctus Vicentius de Castets»[38] où en 1312 Macouters de Saubescure fait hommage pour sa caverie de Vianne[24].

L'église Saint-Barthélemy et Saint-Roch est bâtie au XIIe siècle sur un promontoire facilitant sa défense[24],[39].

Epoque du XVe siècle au XVIIIe siècle

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L'établissement de la route royale Paris - Espagne

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Au XVe siècle Louis XI créé le service postale et décida d'installer sur les grands chemins des stations relais à distances égales. Le service ne fonctionnant d'abord que pour le roi, il s'ouvrit au courrier des particuliers au siècle suivant, puis à la disposition des voyageurs. Ainsi fut établi le relais postal de Castets entre ceux de Lesperon (le souquet) et de Magescq. L'essor de la voie royale directe de Bordeaux à Bayonne permet à Castets de devenir une étape pour les pèlerins de St jacques de Compostelle principalement à partir de la fin du xve siècle. Au XVIIe siècle des embranchements sont créé reliant Castets à Dax et à Tartas en passant par Taller où fut établi un relais postal[40] ,[34],[41].

Le maréchal François de Bassompierre couche à Castets le 20 janvier 1620 en allant en Espagne[34].

Les bas-côtés nord et sud de l'église sont agrandie à l'époque gothique[39].

Au cours du XVIIe siècle, les deux seigneuries rentrent dans les possessions seigneuriales de la famille de Luppé[36].

Les calamités de Castets au XVIIIe siècle

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Castets au XVIIIe siècle fut éprouvé par des calamités effroyables. En 1731, une épidémie ravagea la population qui comptait alors 800 habitants. Il y eut 56 décès. En 1732, un incendie brûla une grande quantité de pins et la grêle ruina la récolte.

En 1738 et 1755, des incendies brûlèrent les forêts. On accusa les charbonniers et on défendit de faire du charbon de mai à octobre. Une amende de 1000 livres punissait les contrevenants.

À partir du 5 avril 1755, un incendie ravagea le Marensin. Le cour des événements fut transmis par l'Intendant Antoine Mégret d'Etigny.

Le feu prit depuis un cabanon en bois du côté de Saint-Michel, poussé par un vent violent. L'incendie embrassa les paroisses de Castets, Linxe et Taller, s'est étendu jusqu'à Lesperon et Lévignacq, il s'arrêta au cimetière d'Onesse. Le feu ravage tout sur son passage, maisons, moulins, ruches, plus de 50000 hectares de foret. Il y eut de nombreux morts surpris par la vitesse du feu, comme un cheval au galop.

En 1775, la chapelle Saint-Pierre du quartier de Houas fut détruite lors d'un incendie. Seule la cloche en bronze du XVe siècle fut épargnée, elle a été installée à l'église Saint-Barthélemy-et-Saint-Roch de Castets, elle est classée au titre d'objet historique depuis 2004[42],[36].

La Révolution française

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Le droit seigneurial aboli et la création du département des Landes en 1790, permit de déposséder la famille de Luppé de ses terres, et de transformer les seigneuries de Bonnefont et de Castets en une commune. D'abord nommée par les révolutionnaires Cap-de-la-Côte-Verte, elle est renommée au cours de l'année 1792 en Rameau-Vert puis en Vert-Rameau, pour enfin adopter Castets en 1793[43].

Castets était le chef lieu de son propre canton, sous le contrôle administratif du district de Dax de 1790 à 1795, puis de l'arrondissement de Dax à partir de 1801[43].

La révolution industrielle XXe-XIXe siècle

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Dès 1847, un chemin de bois est construit entre Saint-Paul-lès-Dax et Castets. Il s'agissait de rail en bois qui permettait aux charrettes de transporter les matériaux pour l'empierrement des routes impériales[44].

Le premier train à vapeur arrive en gare de Castets en 1890, année de mise en service de la ligne Laluque-Linxe par la Société des chemins de fer d'intérêt local des Landes. Le 15 octobre 1909 la Société des chemins de fer du Born et du Marensin ouvre la ligne Linxe-Saint-Girons-en-Marensin, permettant de relier Tartas à Saint-Girons via une ligne longue de 49 km[34],[45].

Après la chute du Second Empire s'installe au château de Beauregard, pour un temps, l'un des trois fils de Napoléon III : Eugène Bure.

La forge de Castets fut créée en 1814. L'activité sidérurgique de la commune prit fin en 1930[46].

L'architecte Albert Pomade réalise la salle de réunion (1924-1930) et la villa du Barat (1933).

Seconde Guerre mondiale

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À l'arrivée de l'armée allemande en 1940, Castets se retrouve scindé en deux par la frontière des zones occupée et interdite. Celle-ci longeait la Route Nationale 10 depuis Lesperon, contournait l'ouest du bourg de Castets (zone occupée), séparant les quartiers de l'ouest (zone interdite), puis elle reprenait la Route Nationale 10. Une unité de la Wehrmacht s'installe sur la commune.

Un camp de prisonniers coloniaux est édifié au lieu-dit Cante cigale. Il compta près de 500 prisonniers, employés aux travaux forestiers. De nombreux soldats sont morts pour tentative d'évasion[47],[48].

Époque contemporaine

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La ligne ferroviaire Laluque-Saint-Girons ainsi que la gare de Castets ferment le 15 avril 1950.

Politique et administration

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Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1912 1927 Jean Lapeyrère   Conseiller général du canton de Castets (1911-1919)
1944 1960 Édouard Laudouat SE commerçant
1961 1983 Jean-Noël Serret DVD puis DVG Conseiller général du canton de Castets (1967-1979)
1983 2001 Pierre Barrère    
2001 2014 Jean-Pierre Beguery SE - Sensibilité Centre Ingénieur en agro-alimentaire de formation et entrepreneur à la retraite[49]
2014 En cours Philippe Mouhel MoDem puis UDI Cadre de la fonction publique
Les données manquantes sont à compléter.

Politique environnementale

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Dans son palmarès 2023, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune[50].

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[52]. En 2021, la commune comptait 2 505 habitants[Note 2], en évolution de +18,16 % par rapport à 2015 (Landes : +4,9 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0658779771 0491 4461 6321 6151 7821 921
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 9412 0552 1672 0812 0442 0062 0131 9421 732
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 7211 7081 6611 6081 5581 4551 3701 3501 451
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 4991 4941 5171 4531 7191 8081 8851 8961 989
2017 2021 - - - - - - -
2 3882 505-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[53] puis Insee à partir de 2006[54].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

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Lieux et monuments

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Fontaines guérisseuses

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Trois fontaines guérisseuses se situent à Castets :

  • Fontaine Saint-Roch dit la fontaine Vive située dans le vallon de la Palus, l'eau apparaissait dans un bouillonnement. La légende veut qu'un bros qui avait dévalé la colline voisine, soit tombé dans le trou de la fontaine. Mules, véhicule et occupants ont été engloutis en totalité. On peut encore les voir au fond du bouillonnement et certains soirs, la jeune conductrice hante les lieux. Une autre légende raconte aussi que le bécut aurait été englouti dans la fontaine. Dans la première partie du XXe siècle, le génie rural voulut la capter pour alimenter le bourg en eau potable, mais une fois les travaux terminés, elle rejaillit 15 mètres plus loin. Elle serait aussi invoquée pour faire pleuvoir. Son eau soigne les maladies de peau les varices et aide à la cicatrisation des plaies.
  • Fontaine Saint-Jean, dans le vallon de la Palus, l’eau sort d’un petit édicule bâtie en pierre et alios fermé par une porte métallique. Elle fournissait l’eau de tout le quartier, Émile Vignes y allait y rincer ses plaques photographiques.
  • Fontaine Saint-Pierre de Houas, située au quartier de Houas au bord du ruisseau de Domy, elle soigne les infirmités[55].

Personnalités liées à la commune

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Vie pratique

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Service public

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Enseignement

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Culture

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Activités sportives

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Écologie et recyclage

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Pour approfondir

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Bibliographie

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b « Castets (Landes), carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Hydrographie » activées.
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Castets et Rion-des-Landes », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Rion-des-landes » (commune de Rion-des-Landes) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Rion-des-landes » (commune de Rion-des-Landes) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Castets ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Castets », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. « Les risques près de chez moi - commune de Castets », sur Géorisques (consulté le ).
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  16. « Règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur landes.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Feux de forêts.
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