Catherine de Clèves

aristocrate française
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Catherine de Clèves dite aussi Catherine de Nevers, née en 1548 à Paris et morte le au château d'Eu (Seine-Maritime), est une princesse de la cour de France dont elle a été une figure majeure des années 1570 aux années 1620. Elle a servi comme dame de compagnie ou dame d'honneur des reines Catherine de Médicis (dont elle est la filleule), Élisabeth d'Autriche, Louise de Lorraine et Marie de Médicis.

Catherine de Clèves
Catherine de Clèves vers 1578
Titres de noblesse
Comtesse
Duchesse
Biographie
Naissance
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Lieu inconnu ou ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoints
Antoine de Croy (en) (à partir de )
Henri Ier de Lorraine (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Charles Ier de Lorraine
Henri de Guise (d)
Catherine de Guise (d)
Louis de Lorraine
Charles de Guise (d)
Marie de Guise (d)
Claude de Lorraine
Catherine de Guise (d)
Christine de Guise (d)
François de Guise (d)
Renee de Guise (d)
Jeanne de Guise (d)
Louise Marguerite de Lorraine
François de Guise (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason

Duchesse de Guise par son mariage avec Henri de Lorraine, sa vie est étroitement associée à la maison de Guise et aux événements des guerres de religion. Après l'assassinat de son mari en 1588, elle participa activement à la Ligue. Elle est aussi la cousine germaine du roi Henri IV.

Biographie

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Catherine est la fille d'un pair de France connu pour sa fortune et ses capacités militaires, François Ier de Clèves, duc de Nevers et sa mère est Marguerite de Bourbon-Vendôme, sœur aînée du roi Antoine de Navarre[1]. Catherine est donc une cousine germaine du roi Henri IV de France. Elle est aussi la sœur d'Henriette de Clèves, duchesse de Nevers, et de Marie de Clèves, princesse de Condé. À la cour de Charles IX, on les surnommait les trois Grâces.

Le 4 octobre 1560, elle épouse à l'âge de douze ans le prince de Porcien, Antoine de Croy, qui devint par la suite chef protestant et qui devait mourir jeune en 1567. Catherine devient une première fois veuve à l'âge de dix-neuf ans. En 1570, elle épouse en secondes noces le très puissant duc de Guise, Henri de Lorraine[2]. Devenue duchesse de Guise, elle donne à son époux quatorze enfants[1] dont la moitié survivent.

En 1578, elle est compromise dans une histoire de galanterie qui provoqua la mort de l'un des mignons du roi Henri III, Paul de Stuer (en), sieur de Saint-Mégrin. Celui-ci recherchait les faveurs de Catherine, mais le duc de Guise qui avait des raisons politiques de s'en débarrasser et qui avait surpris son épouse en train d'écrire au galant, décida de le faire assassiner[3].

Catherine ne pardonna jamais au roi l'assassinat de son mari à Blois en 1588. Elle prit farouchement parti pour la Ligue[1] et approuva l'assassinat du roi au mois d'août 1589. Elle soutint son fils Charles devenu duc de Guise à la mort de son père. Elle appuya en vain sa candidature à la couronne de France lors des États généraux de 1593. Elle ne se rallia à Henri IV que lorsque celui-ci se convertit à la religion catholique en 1593 mais participa aux négociations pour lui rallier son fils aîné, conclues en 1595[4].

Catherine de Clèves fut par la suite, la première dame d'honneur de Marie de Médicis, épouse d'Henri IV. Pendant les troubles de la régence au début du règne de Louis XIII, elle conseilla à son fils Charles de ne pas participer aux soulèvements nobiliaires. Les Guise furent donc un des soutiens les plus fermes du gouvernement de Marie de Médicis. En conséquence, lorsque Louis XIII prit le pouvoir, Catherine de Clèves partagea l'exil de celle-ci à Blois.

Revenue plus tard à la cour, Catherine de Clèves continua malgré son âge à défendre les intérêts de la Maison de Guise. L'abaissement des Grands par Richelieu, et la mort de sa fille la princesse de Conti Louise-Marguerite, en 1631, lui portèrent un coup très dur. Catherine se retira alors au château d'Eu où elle mourut en 1633, à l'âge de 85 ans.

Son orant en la chapelle des Jésuites.

Elle est inhumée dans la chapelle du collège des Jésuites d'Eu qu'elle avait fait construire comme comtesse d'Eu de 1611 à 1624[5]. Elle y avait notamment commandé un somptueux monument funéraire pour elle et un autre pour son défunt mari. Ces sépultures existent toujours dans le chœur de cette chapelle[5], surmontées de leurs statues en marbre, sculptées en Italie [6].

Mariage et enfants

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D'Henri le Balafré, duc de Guise, elle eut :

  • Charles Ier (° 1571  1640), duc de Guise
  • Henri (° 1572  1574)
  • Catherine (° 1573  1573)
  • Louis (° 1575  1621), cardinal de Guise, archevêque de Reims
  • Charles (° 1576  1576)
  • Marie (° 1577  1582)
  • Claude (° 1578  1657), duc de Chevreuse, épouse en 1622 Marie de Rohan
  • Catherine (° 1579  jeune)
  • Christine (° 1580  1580)
  • François (° 1581  1582)
  • Renée (° 1585  1626), abbesse de Saint-Pierre à Reims
  • Jeanne (° 1586  1638), abbesse de Notre-Dame de Jouarre
  • Louise-Marguerite (° 1588  1631), mariée en 1605 à François de Bourbon (° 1558  1614), prince de Conti
  • François-Alexandre (° 1589  1614)

Ascendance

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Dans la littérature

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Le personnage de Catherine de Clèves a inspiré des œuvres comme :

Pour approfondir

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Bibliographie

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  • Eliane Viennot, « Des "femmes d’État" au XVIe siècle : les princesses de la Ligue et l’écriture de l’Histoire », in D. Haase-Dubosc & É. Viennot (dir.), Femmes et Pouvoirs sous l’Ancien Régime, Actes du colloque de Paris, déc. 1989, Paris, Rivages, 1991, p. 77-97.

Notes et références

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  1. a b et c « Catherine de Clèves, duchesse de GUISE (1548-1633)... - Lot 75 - Ader », sur ader-paris.fr (consulté le ).
  2. Charles de Navières, qui assista au mariage, composa à cette occasion « La Renommée de Ch. de Navyère, sus les réceptions à Sedan, mariage à Mésière, couronnement à Saindenis, et entrées à Paris du Roy et de la Royne, poeme historial divisé en 5 chants, Paris, 1571, in-8° [1] ».
  3. Nicolas Le Roux, La Faveur du roi : Mignons et courtisans au temps des derniers Valois (vers 1547-vers 1589, Seyssel, Champ Vallon, coll. « Époques », , p. 407.
  4. (en) Penny Richards et Jessica Munns, Gender, Power and Privilege in Early Modern Europe : 1500 - 1700, Taylor & Francis, (ISBN 9781317875512), p. 169.
  5. a et b « Patrimoine culturel : La chapelle du collège », sur ville-eu.fr (consulté le ).
  6. Histoire du siège de Paris par Henri IV page 62

Pages connexes

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Liens externes

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