Château de Candie

château à Toulouse (Haute-Garonne)

Château de Candie
Image illustrative de l’article Château de Candie
Période ou style Médiéval
Type Château fort
Début construction Époque médiévale
Propriétaire initial famille de Candie
Propriétaire actuel mairie de Toulouse
Protection Logo monument historique Inscrit MH (2001)
Coordonnées 43° 32′ 37″ nord, 1° 23′ 32″ est
Pays Drapeau de la France France
Région actuelle Occitanie
Département Haute-Garonne
Localité Toulouse
Géolocalisation sur la carte : Haute-Garonne
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Château de Candie
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
(Voir situation sur carte : Toulouse)
Château de Candie

Le château de Candie est le plus ancien château d'origine médiévale de la commune de Toulouse situé dans le quartier de Saint-Simon.

Situation modifier

Le château de Candie se situe dans le quartier de Saint-Simon en contrebas de la route de Seysses, à Toulouse, dans le départemenbt français de la Haute-Garonne[1].

Histoire modifier

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le château de Candie ne se situait pas à Saint Simon mais bien à Lafourguette depuis 1848 date du démembrement de Lafourguette sur Saint Simon par Paul-Thérèse-David d'Astros, archevêque de Toulouse.

Le château de Candie ou, plus exactement, de Saint-Simon-le-Vieux, date de l'époque médiévale. Ce territoire, du XIIIe au XVe siècle, avait pour seigneur le chef de la maison toulousaine des Yzalguier, la seigneurie et le château furent vendus le . Le château tire son nom actuel de sa période la plus glorieuse, quand il fut possédé et administré par la famille de Candie.

Depuis 1976, c'est la mairie de Toulouse qui est propriétaire du domaine.

Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis 2001[1]. La municipalité de Toulouse est en effet propriétaire du Château et Domaine de Candie, au Sud-Ouest de la ville. C'est le seul château fort toulousain, en briques, avec un parc de 12 hectares et un plan d'eau. Le domaine comprend également 273 hectares dévolus aux grandes cultures, bientôt entièrement biologiques. Quant au vignes, elles s'étendent sur 25 hectares, exploitées par la Régie Agricole de la ville[2].

Liste des seigneurs modifier

Les Laysani

la seigneurie et le château furent vendus le à la famille Laysani.

  • Jean Laysani, seigneur de Saint-Simon, et notaire de Toulouse.
Les Chabanès

Vers 1540, le domaine est acquis par la famille d'Angilbaut de Chabanès dit Chabanès[3].

  • Mariet d'Angilbaut de Chabanès, seigneur de Saint-Simon et conseiller au Parlement de Toulouse.
Les Candie

Durant le XVIIe siècle au XIXe siècle, la seigneurie et château sont devenus la propriété de la famille de Candie, le château prenant désormais le nom de Candie. Avant cette période, la seigneurie était divisée en trois domaines, mais réunies de nouveau par les de Candie[4].

  • Jean-Baptiste de Candie, un riche négociant, payeur des gages du parlement, qui acquiert une partie du domaine en 1729, plus qu'en 1734 son fils Stéphan de Candie a été marié Thérèse Simon dit Madame Simon qui apporta en dot d'autres domaines et des terres dans le Lauragais, et l’agrandit par des achats successifs en 1750 et 1751, reformant une partie de la seigneurie de Saint-Simon divisée depuis le XVIIe siècle, il a acheté pas à pas tous les territoires environnants du château, jusqu'à obtenir la valeur de territoire équivalente pour l'obtention de son titre sous cession de la couronne française et il est devenu seigneur de Saint-Simon[5].
  • Jean-François-Marie de Candie, seigneur de Saint-Simon et trésorier général du roi de France à Toulouse. La famille de Candie a commencé à produire du vin[6] ainsi que promouvoir les services à l'église et la chapelle[7] du château. Grâce à son père, il est dit fortuné, de par ses possessions à Saint-Simon et de par sa fortune très brillante, il a fortifié la famille pour que l'église catholique celui des Bénédictins obtienne une pétition en faveur de l'octroi de la catégorie de baronnie à Saint-Simon, sa quête ne fut pas accomplie tant que la construction d'une nouvelle église ne fut pas prévue, même si le titre ne fut pas acquis jusqu'à nouvel investissement. Le , après accord des paroissiens de Saint-Simon, le conseil de ville approuve les plans et devis de l’église[8], du presbytère et du cimetière dressés par l’ingénieur de la Ville Étienne Carcenac et ordonne leur exécution[9], rendue effective par l’ordonnance des États de Languedoc du [10]. Jusqu'en 1787, date à laquelle il obtint un nouveau titre de prairie, baron de Villenouvelle-Les-Saint-Simon[11], créé et accordé par la généralité de Toulouse. La seigneurie a été érigée en seigneurie, et la famille a obtenu le titre de baron[12][réf. à confirmer] de Villenouvelle-Les-Saint-Simon par la généralité de Toulouse et la cour royale des comtes de Toulouse, et le droit de la production de céréales et de appellation vin du Pays du Comté Tolosan.
  • le baron Jean-Théodore de Candie Saint-Simon, seigneur de Saint-Simon (1801/1855)[13], en 1818 épouse Emma de Martin d’Ayguesvives d’où 4 enfants :
  • Alphonse de Candie Saint-Simon, seigneur de Saint-Simon (-1831), épouse Philippe de Geyde
  • le baron Guillaume-Alfred de Candie de Saint-Simon, seigneur de Saint-Simon (1823-1895), épouse en 1854 Anita d’Espouy, d’où 2 enfants : Amélie de Candie Saint-Simon religieuse réparatrice a Toulouse, et Pauline de Candie Saint-Simon, dame de Saint-Simon (1859/1897), épouse en 1881 Gabriel de Blay de Gaïx d’où 5 enfants; leur fils aîné était Guillaume de Blay de Gaïx (1891/1965), épouse Marielle de Fournas d’où 4 enfants : Alain, Christian, Jacqueline (B.Botreau), Nicole
  • Amélie de Candie de Saint-Simon, baronesse de Candie Saint-Simon (1807-1880), épouse le baron Eloi de Bellissen
  • Pauline de Candie de Saint-Simon, baronesse de Candie Saint-Simon et marquise de Bon (-1880), épouse le Marquis Félix de Bon d’où 2 enfants: Henri le Bon de Candie, marquis de Bon (-1889), épouse Anne de Castillon-Saint-Victor d’où 3 fils; et leur fille la marquise Etiennette de Bon, épouse le Marquis de Pompignan[Lequel ?].

Le dernier des Candie à posséder Saint-Simon-le-Vieux fut le comte et diplomate Guillaume-Alfred-Marie-François de Candie Saint-Simon (1823-1895) dit le baron Guillaume-Alfred, fils de Jean-Théodore de Candie Saint-Simon[13], baron de Candie Saint-Simon, et Emma de Martin d'Ayguesvives, mais le titre de baron de Candie Saint-Simon est resté dans la famille et il a été accordé à la famille transmise le long de leur fils aîné Alphounse de Candie Saint-Simon d'Ayguesvives (1819-), qui passe le domaine de Candie à la fin du XIXe siècle à la veuve de François Bary et ensuite à son fils Louis-Eugène de Bary.

  • Louis-Eugène de Bary, seigneur de Saint-Simon, il a été le dernier seigneur féodal de Saint-Simon.

Description modifier

Ce bâtiment carré était flanqué au nord-est par une tour carrée. Les autres angles de la forteresse supportaient des échauguettes de défense dont celle placée au sud-ouest disparue aujourd'hui. La porte de la façade principale, au sud, présente une porte ogivale à double rouleau de briques et pourrait remonter au moins au XIIIe siècle. Sa clef de pierre présente un relief martelé. À l'intérieur de la cour centrale, le mur sud conserve des traces de fenêtres d'époque gothique. La porte d'entrée s'ouvre sur un vestibule carré voûté de croisées d'ogives dont les nervures retombent sur des culots sculptés de têtes de femmes. Le château est bordé au sud et à l'est de douves remplies d'eau.

Restauration et visites modifier

Depuis 1976, le domaine est la propriété de la ville de Toulouse, la régie agricole y exploite les terres pour produire du vin et des céréales. Outre son terroir, le domaine de Candie conserve des bâtiments dont l'origine remonte pour certains au Moyen Âge, la chapelle, vignobles, diverses structures médiévales telles que des moulins à vent, des sites aquatiques et des espaces verts. Actuellement, le domaine et château de Candie sont situés près du site industriel de Thibaud.
Au cours des dernières années, le bureau du Patrimoine de Toulouse et Patrimoine de France[14], en plus de divers chercheurs en archéologie par l'Université de Toulouse Jean-Jaurès[15], et études d'architecture médiévale par des universités locales ont mis en place un programme de restauration et de préservation, programme sous la supervision de la Mairie de Toulouse.

Habituellement le château est fermé au public, le domaine de Candie participe à la journée du réseau "Bienvenue à la ferme" et ouvre le dimanche .

Actuellement, le programme de visites est rattaché à l'événement "Journée portes ouvertes": au château de Candie, ce programme apporte dégustations de vins de la région et de produits locaux, visite du parc et du château sont au programme de cette 5e journée portes ouvertes des Journées européennes du patrimoine[16].

Notes et références modifier

  1. a et b Notice no PA31000054, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. « Résultats de la recherche - recherche - Toulouse.fr », sur www.toulouse.fr
  3. dom Claude de Vic, dom Joseph Vaissette, Histoire générale de Languedoc, Généalogie : famille d'Angilbaut de Chabanès, édition révisée 2016 France[réf. incomplète]
  4. Julien Foltran (dir.), et alii, Contribution à l’étude et à la valorisation du patrimoine médiéval de Toulouse : le château de Candie, documents d’exercices, Université Toulouse 2-Le Mirail, juin 2013, 88 p., p.xxx (version numérique sur le site Urban-Hist des archives municipales de Toulouse).
  5. Les seigneurs de Saint-Simon, Jean-Baptiste de Candie, Dénombrement devant la chambre des comptes de Montpellier 15 novembre 1786, cité par A. Selves, op. cit., p. 30.
  6. Archives de la Mairie de Toulouse, FÊTE DES VENDANGES AU DOMAINE DE CANDIE, France 2018 (version numérique).
  7. « chapelle - Toulouse archives », sur www.archives.toulouse.fr
  8. Archives de Toulouse, Le déplacement de l’église de Saint-Simon à la fin du XVIIIe siècle : passage du domaine privé seigneurial à l’espace public communautaire, Mairie de Toulouse, France
  9. AMT, DD 326, Extraits des délibérations du conseil de ville de Saint-Simon, 20 décembre 1777.
  10. ADHG, 1 C 481, 7 août 1786 Requête des capitouls et du syndic de la ville de Toulouse auprès de l’intendant de la province du Languedoc. Le conflit entre les consuls de Villenouvelle-Les-Saint-Simon dure au moins jusqu’en 1787.
  11. AMT, DD 326, Observations sur l’instance pendante devant M. l’intendant entre les capitouls et syndic de la ville de Toulouse et les consuls et la communauté et le baron de Villenouvelle les Saint-Simon. Mémoire pour M. Candie, seigneur de Saint-Simon, baron de Villenouvelle-Les-Saint-Simon, trésorier de France en la généralité de Toulouse, contre les syndics du capitoulat de la ville de Toulouse et contre les consuls de Portet, 1781, cité par l’abbé Aragon, op.cit., p. 71-72.
  12. Archives de la ville de Toulouse auprès de l’intendant de la province du Languedoc, mémoires des conflicts du baron de Villenouvelle-Les-Saint-Simon, 1787 Toulouse, France.
  13. a et b Archives de Château de Fonbeauzard, inventaire complet de l'hôtel d'Ayguesvives, branche des de Candie Saint-Simon de Martin d'Ayguesvives, Place Mage, Toulouse, 1918 France.
  14. « le Patrimoine de France », sur patrimoine-de-france.com
  15. Dossier: Domaine et Château de Candie à Saint-Simon, rapport d'étude de 2014 des étudiants en archéologie de l'Université Jean-Jaurès, France.
  16. « Candie - Toulouse archives », sur www.archives.toulouse.fr

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Christian Maillebiau, Les Châteaux de Toulouse, Portet-sur-Garonne, Editions Loubatières, , 432 p. (ISBN 2-86266-337-9), p. 63-70
  • Eugène Lougarre, Lafourguette mon village en Ardenne Basse, 1997, p.44.

Liens externes modifier