Château de Pizay
Le château de Pizay est une ancienne maison forte, fondé à la fin du XIVe siècle[2], qui se dresse, près d'un logis Renaissance, sur la commune de Belleville-en-Beaujolais dans la commune déléguée de Saint-Jean-d'Ardières au nord est du département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes. Le château, situé dans le Beaujolais, figure parmi les plus anciens fiefs de la région.
Château de Pizay | |
Période ou style | Médiéval |
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Type | Maison forte |
Début construction | XIe siècle |
Propriétaire initial | Famille de Marchamp |
Propriétaire actuel | Groupama |
Destination actuelle | Hôtel |
Protection | Inscrit MH (1972, partiellement)[1] |
Coordonnées | 46° 08′ 17″ nord, 4° 42′ 02″ est |
Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Rhône |
Commune | Belleville-en-Beaujolais |
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Le château fait l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du [1]. Seuls les façades et toitures du donjon, de la tour ronde et de l'aile Henri III ainsi que l'escalier du donjon sont inscrits.
Situation
modifierLe château de Pizay est situé dans le département français du Rhône sur la commune de Saint-Jean-d'Ardières, à 2,5 kilomètres à l'ouest du bourg.
Histoire
modifierSix familles ont occupé et possédé successivement le château de Pizay :
- les Marchamp sont attestés dès 1070 en la personne de Gosmard de Pizay, qui a pris le nom de la terre. En 1374, Henri de Pizeys ou Pizay en est le seigneur, dans la mouvance des sieurs de Beaujeu ;
- en 1420, à l'occasion du mariage d'Eléonore de Pizay, fille d'Henri, et de Jean de Nanton, le château passe à la famille des Nanton ;
- en 1570, par le mariage de Claudine de Nanton avec Philibert de Sainte Colombe, le château est passé à la famille des Sainte Colombe qui prend le nom de Sainte Colombe Nanton ;
- en 1722 François II Sabot, d'une famille marchande et consulaire de Lyon, achète le château à Claude de Sainte Colombe Nanton ;
- la troisième épouse du fils de François II Sabot lègue le château à son petit neveu, Jean-Marie Sarrazin en 1831 ;
- en 1883, à la mort de Jean-Marie Sarrazin, la propriété revient à Jean-Marie Berthet ;
- en 1916, les fils de Jean-Marie Berthet le vendent à Alfred Pépin de Bonnerive.
Alfred Pépin Fontaine de Bonnerive et son fils unique décèdent lors de la Seconde Guerre mondiale. Andrée Chancel, veuve d'Alfred Pépin Fontaine de Bonnerive, hérite du domaine et le cède dans des conditions inconnues à Claude Gaidon. Claude Gaidon cède la société des domaines de Pizay et Morgon à la société de vins et spiritueux Seagram's, elle-même rachetée par la Société d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural (SAFER) de Rhône et Loire[3].
En 1981, la propriété est vendue au groupe d’assurances Mutasudest, devenu Groupama. Depuis 1981, la propriété appartient donc à la Société Civile d'Exploitation du Château de Pizay, filiale de la caisse régionale d'assurances agricoles Groupama Rhône-Alpes Auvergne, qui l'a aménagée en hôtel de luxe avec restaurant gastronomique et salles de séminaires.
Description
modifierIl subsiste de la maison forte médiévale : la Tour Tanay, « donjon » carré muni de quatre échauguettes d'angle édifiée vers 1030, une tour d'escalier circulaire et l'enceinte construite vers 1070, le tout près d'un logis Renaissance et d'une chapelle XIXe siècle.
- Le jardin
En 1692 André Le Nôtre aurait donné au château son jardin à la française en installant 32 topiaires d'ifs sur l'échiquier du jardin. Subsistent de ce dessin aujourd'hui 8 ifs taillés en plateaux qui forment une marelle étoilée avec bassin central, quelques galeries de charmes et cabinets de verdures.
- Le domaine viticole
Le Domaine du Château de Pizay exploite 75 hectares de vignes plantées dans plusieurs appellations : 26 hectares de Beaujolais rouge, 19 de Morgon, 18 de Brouilly Château Saint Lager, acquis en 1998 7 de Beaujolais blanc et enfin 5 de Régnié. Deux cépages sont présents : le gamay noir à jus blanc et le chardonnay[4].
Galerie
modifier-
Mémoire sur la construction du château de Pizay
Notes et références
modifier- « Château de Pizay », notice no PA00118043, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 1042.
- Jacques Loyat, Le Beaujolais nouveau et ancien: 150 ans de métayage, "Chronique sociale", coll. « Débattre », (ISBN 978-2-85008-037-1).
- « Site officiel du domaine de Pizay », Site vins-chateaupizay.com (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Fonds de Pizay déposé aux Archives départementales du Rhône.
- Émile Salomon, Les châteaux historiques du Lyonnais et du Beaujolais. Marseille : Laffitte,1979.
- Mathieu Méras, Châteaux en Beaujolais. Annonay : Bétinas, 1981.
- Marie-Louise Odin, « Le château de Pizay à Saint-Jean d’Ardières» dans Expansion Beaujolaise, no 42, 1984.
Articles connexes
modifier- Architecture militaire au Moyen Âge
- Maison forte
- Fortification
- Liste des monuments historiques du Rhône
- Liste des châteaux du Rhône
- Saint-Jean-d'Ardieres
- André Le Nôtre