Château du Coscro

château à Lignol (Morbihan)

Le château du Coscro[1] (ou château du Crosco[2], château du Coscrau[2]) est un édifice situé à Lignol, dans le Morbihan.

Château du Coscro
château du Crosco, château du Coscrau
Façade sud-ouest du château.
Présentation
Type
Fondation
XVIIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Propriétaire
Famille de Lantivy (XVIIe siècle-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Inscrit MH (façade, toit et escalier en , verger, cour d'honneur, jardin potager, terrasse, jardin, allée, bois et fontaine en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Adresse
Le CoscroVoir et modifier les données sur Wikidata
Lignol, Morbihan
 France
Coordonnées
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Localisation

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Le château est établi en surplomb du Scorff, à environ 2,9 km[3] à vol d'oiseau au sud-ouest du bourg de Lignol.

Histoire

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Le château, initialement une résidence de campagne de style classique, est bâti au XVIIe siècle[1] pour la famille de Lantivy[1], probablement dans les années 1630-1640[4]. Il fait suite à un précédent manoir[4] daté des XVe et XVIe siècles[2].

Le domaine appartient successivement aux familles de Lantivy (à la suite d'un mariage), puis de Rougé.

À la mort, en 1748, de Florimonde de Lantivy de Coscro, veuve de Jean Gilles de Rougé, marquis du Plessis-Bellière, sa fille, Innocente Catherine de Rougé, alors duchesse d'Elbeuf, vend le Coscro à la famille Mauduit de Kerven en 1749[4].

Bien national à la Révolution, il est partiellement vendu à M. Le Page en 1793[4]. Le domaine est reconstitué entièrement en 1890, lorsque les Dupont de Villeneuve rachètent la partie qui leur échappait[4]. Le château devient une exploitation agricole aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale[4].

Le domaine passe en 1984 à la famille Piquet[2], qui entreprend une première campagne de restauration[4]. Une partie des dépendances est transformée en gîtes[5] à la fin du XXe siècle.

Dans les années 2000, le jardin est restitué, sur la base de travaux archéologiques, tel que devait l'être le jardin à la française au XVIIe siècle[6].

Protections

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Les façades et toitures du corps de logis et des quatre pavillons, ainsi que l'escalier intérieur, sont inscrits au titre des monuments historiques depuis un arrêté du [1].

Le verger, la cour d'honneur, le potager, la terrasse, le grand jardin, la grande allée, le bois de haute futaie et la fontaine sont inscrits au titre des monuments historiques depuis un arrêté du [1].

Architecture

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Le château est construit selon le style classique[4] en vigueur à l'époque. Le plan d'ensemble de la propriété est typique du XVIIe siècle, avec le grand jardin en terrasse et les allées qui créent des perspectives dans la nature.

Le bâtiment principal consruit en grand appareillage dont la partie centrale vient en avant-corps et qui est surmonté d'un toit à l'impériale[Note 1]. Cet avant-corps comporte un grand escalier de pierres à balustres, dit cage ouverte. Cet ensemble est analogue aux œuvres des architectes Olivier Delourme et Pierre Hureau, un collaborateur de François Mansart qui travailla pour les Rohan au XVIIe siècle[7].

Sa façade sobre est agrémentée d'ouvertures symétriques, d'une porte monumentale et de lucarnes.

Le jardin

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Le château possède un parc de 16 hectares, dont huit sont boisés[7]. Le château est aussi remarquable pour son jardin à l'ordonnancement savant et par l'ampleur des travaux de terrassement que sa réalisation a nécessité ; il répond à un souci de mise en symétrie et de création de perspectives à partir d'un axe central, avec des allées secondaires mettant en scène l'environnement bocager.

La basse-cour est réléguée au nord, alors que la cour d'honneur, située au sud, bordée de part et d'autre d'un verger et d'un jardin à l'orangerie, est close par des pavillons d'angle qui étaient des écuries. Deux autres pavillons reliés par une douve encadrent une grande terasse à l'extrémité ouest[8].

Après des fouilles archéologiques réalisées en 2002-2003 par Anne Allimant Verdillon (ses recherches ont montré que ce jardin s'inspire du jardin des Tuileries), l'ensemble des jardins a été restauré à l'identique par les propriétaires actuels, Sylvie et Daniel Piquet.

Voir aussi

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Liens internes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Un toit à l'impériale est un toit en forme de dôme couvrant un pavillon, qui nécessite l'emploi de bois courbes pour la construction de la charpente, en forme de carène de navire renversée.

Références

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  1. a b c d et e « Domaine du Coscro », notice no PA00091364, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. a b c et d « Lignol », sur Infobretagne (consulté le )
  3. Distance mesurée sur Géoportail.
  4. a b c d e f g et h Daniel Piquet, « L’histoire du Coscro », sur Château du Coscro (consulté le )
  5. Daniel Piquet, « Location gîtes », sur Château du Coscro (consulté le )
  6. Adélaïde Castier, Valérie Chopin, « Patrimoine : la renaissance du jardin du Coscro », sur France 3, (consulté le )
  7. a et b « Lignol. Le jardin du Coscro, sorti de l’oubli par un passionné », Journal Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. D'après la notice d'information touristique située sur place.