Champseru

commune française du département d'Eure-et-Loir

Champseru
Champseru
L'église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Chartres
Intercommunalité Communauté d'agglomération Chartres Métropole
Maire
Mandat
Corinne Brillot
2020-2026
Code postal 28700
Code commune 28073
Démographie
Population
municipale
346 hab. (2021 en augmentation de 10,54 % par rapport à 2015)
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 29′ 35″ nord, 1° 39′ 27″ est
Altitude Min. 134 m
Max. 157 m
Superficie 14,99 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Auneau
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Champseru
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Champseru
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Champseru

Champseru est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Géographie modifier

Situation modifier

Communes limitrophes modifier

Hameaux et écarts modifier

  • Loinville

Voies de communication et transports modifier

Avant la construction de l'A 11 en 1971, une route mène de Champseru à Monceau, hameau de la commune d'Umpeau et traverse la RN 10 au sommet d'une montée appelée le Moulin. Le cadastre napoléonien de 1812 y mentionne le moulin Guerrier ; une ferme a été exploitée jusqu'au début du XXe siècle par la famille Deshayes[réf. souhaitée].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 629 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Houx à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 622,1 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Champseru est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[10],[11].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (94,2 %), forêts (4 %), zones urbanisées (1,9 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Champseru est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].

Risques naturels modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Vallée aux Loups. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999[15],[13].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Champseru.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines[16]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 38,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 150 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 34 sont en aléa moyen ou fort, soit 23 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[13].

Risques technologiques modifier

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[19].

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes De Campo Serico entre 1131 et 1141 ; De Campo Seru avant 1180 ; Terra apud Champseru après 1193[20] ; Champserut en 1225[21] ; De Campo Seruco avant 1250 ; De Campo Seruco avant 1250 ; « Terre sita apud Campumsirutum, in censiva capituli Carnotensis » en 1271[22] ; De Camposeru en 1268[23] ; Champseru en 1409[24] ; Champserat en 1740[25] ; Champseru au XVIIIe siècle[26].

Du bas latin Campus et Serecho, nom de personne d’origine germanique.

Histoire modifier

Moyen Âge modifier

Propriété du seigneur Geoffrey de la Boulaye, le fief de Champseru (Chanserru) fut acheté en 1228 par Hervé de Châteauneuf, seigneur de Brezolles et la Ferté qui le donna aux templiers en 1233[27].

L'épidémie de 1784 modifier

D’après le curé d'Umpeau, une épidémie de peste toucha la paroisse de Champseru ; de fin janvier à mi-mars on enregistra 14 inhumations[28]. Mais comment peut-on parler de peste alors que les villages voisins ne furent pas atteints ?

L'orage de 1839 modifier

Le 18 juin 1839, pendant un orage d'une violence inouïe, au milieu d'éblouissants éclairs accompagnés de continuels et terrifiants éclats de tonnerre, la grêle ravagea les récoltes de la commune[29].

L'incendie de 1841 modifier

Le dimanche 3 octobre 1841, un incendie considérable a éclaté dans dix meules de grains et de fourrages appartenant au sieur Imbault, fils, cultivateur à Montceaux, commune de Champseru. Malgré des secours promptement et habilement dirigés, l'intensité du feu était si grande qu'il s'est arrêté que lorsque tout a été consumé. La perte est estimée à 10.900 francs. La population des communes environnantes, un escadron du 3° hussard et un détachement d'infanterie, en garnison à Chartres, ont rivalisé de zèle dans cette déplorable circonstance ; en moins d'un heure les pompes des communes de Gallardon, de Soulaires, de Chartres, d'Auneau, de Béville, de Francourville, de Houx, de Jouy, de Saint-Piat et de Saint-Prest étaient réunies sur le lieu du sinistre. Au nombre des personnes qui se sont particulièrement distinguées, M. le maire de Champseru (Jean Mathurin Leloup) m'a cité : les hussards Ursin qui a été blessé et dont les vêtements ont été brûlés ; Guémonet et Addé ; le brigadier Bouron ; les sieurs Goussard, vétérinaire à Gallardon, Berthelot, fils, cultivateur à Champseru, Manceau charron audit lieu, Denis-Martin, père et fils, de Brez, commune d'Umpeau, et Buisson fils, d'Armenonville, dont le zèle et le dévouement ont été dignes d'éloges[30].

Les combats de 1940 modifier

Le 16 juin 1940, après les combats de la ferme des Bordes en début de matinée, un détachement allemand gagne à partir de Pont-sous-Gallardon par la route des Poteries, l'actuelle RN 10. Il rejoint Loinville par la petite route et encercle le village faisant prisonniers une centaine de zouaves battant en retraite. Ce régiment de tirailleurs tunisiens se battra vaillamment à Houville-la-Branche[Note 3].

Politique et administration modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1837 1844 Jean Mathurin Leloup SE Cultivateur
avant 1995 ? Jean Noilleau    
mars 2001 2014 Gérard Coupeau    
avril 2014 En cours Corinne Brillot[31],[32]   Employée administrative d'entreprise

Politique environnementale modifier

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[34].

En 2021, la commune comptait 346 habitants[Note 4], en augmentation de 10,54 % par rapport à 2015 (Eure-et-Loir : −0,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
251258314327330338332326353
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
342324325347357322335333297
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
292286282275270247246226214
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
174162167241260302305286326
2021 - - - - - - - -
346--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[35].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

Manifestations culturelles et festivités modifier

Économie modifier

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Église Saint-Martin modifier

L'édifice date du XIIe siècle et a vu au XVIe l'adjonction d'une travée latérale[36]. Le lundi 16 novembre 1733 fut bénite la petite cloche de l'église pesant 557 livres et demi (environ 277 kg). Elle est dédiée à saint Martin, patron de la paroisse.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Usages de l'église paroissiale de Saint-Martin-de-Champseru, Chartres, Garnier, 1878.

Articles connexes modifier

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Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Voir le cimetière militaire d'Houville-la-Branche.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Champseru et Houx », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Houx », sur la commune de Houx - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Houx », sur la commune de Houx - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Champseru », sur Géorisques (consulté le ).
  14. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  15. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  16. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  17. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Champseru », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  19. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  20. Livre d’anniversaires, Obituaires de Sens, t. 2, p. 115.
  21. Cartulaire du Grand-Beaulieu.
  22. 1Obituaire de Sens, t. 2, p. 52.
  23. Obituaire de Sens, t. 2, p. 117.
  24. A.N.-JJ 163, n° 370, fol. 206.
  25. B. M. d’Orléans, Ms 995, fol. 39.
  26. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Charles Métais, Les Templiers en Eure-et-Loir : Histoire et Cartulaire, Chartres, coll. « Archives du diocèse de Chartres » (no VII), , 263 p. (lire en ligne), p. LI, 121-122 (doc. 102), 135 (doc. 112)
    Charles Métais mentionne à tort que Hervé de Châteauneuf était seigneur de Châteauneuf, ce n'est pas ce qu'indique les documents n°102 et n°112. C'est son frère Hugues IV qui hérita de la seigneurie de Châteauneuf.
    .
  28. Registre des baptêmes, mariages, sépultures (recherches Jacques Hivert)
  29. Notice historique concernant la commune de Champseru, par Edmond Genet, instituteur honoraire, Chartres, imprimerie Laffray, Place Marceau, 6, 1903.
  30. Recueil des actes administratifs de la préfecture d'Eure-et-Loir, année 1841, numéro 25
  31. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  32. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  33. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  34. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  35. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  36. https://www.chartres-metropole.fr/actualites/detail/champseru-cest-toute-une-histoire
  37. Livre publié aux éditions L'Harmattan en mai 2016, 245 pages.
  38. « Milloochau Arsène (Florentin Arsène). », sur memoire-du-cyclisme.eu.
  39. « Arsène Millocheau », sur les-sports.info.